Affichage des articles dont le libellé est Angleterre. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Angleterre. Afficher tous les articles

24 novembre, 2014

La conférence interdite sur l'avortement à Oxford : texte intégral

Riposte catholique signalait il y a quelques jours qu'un débat sur l'avortement a été annulé à l'université d'Oxford parce que… l'avortement ne saurait être sujet à débat et que les deux journalistes protagonistes, l'un athée, l'autre catholique, étaient des hommes. Qui n'ont dont par définition pas droit à la parole, qu'ils soient pour ou contre. Le journal britannique Catholic Herald vient de publier le texte que Tim Stanley, le catholique, aurait présenté. Sans être opposé à l'avortement dans tous les cas, celui-ci répond positivement à la question posée dans le cadre du débat : « Cette chambre considère que la culture de l’avortement en Grande-Bretagne nous est tous dommageable. »

L'événement était organisé par les Oxford Students for Life (les étudiants pro-vie d'Oxford) qui n'ont pas réussi à trouver un lieu de débat après que des pressions et des intimidations des « pro-choix » de « Women's Campaign »eurent conduit les autorités universitaires en interdire la tenue au Blue Boar Lecture Theatre de Christ Church. Neil Addison, directeur du Thomas More Legal Centre, a fait observer que l'annulation du débat contrevient à la loi sur l'éducation qui garantit la liberté d'expression dans les universités.

Tim Stanley, censuré.
Voici ma traduction intégrale de la conférence interdite de Tim Stanley. – J.S.

Je ne suis pas là ce soir pour débattre de la question de savoir si l’avortement doit être, ou non, légalisé ; si donc quelqu’un veut me demander ce qu’il faut faire par rapport à l’avortement en cas d’inceste de viol, merci de ne pas perdre votre temps. La plupart des gens admettent que l’avortement puisse être dans certaines circonstances une nécessité tragique, et qu’il n’est pas près de disparaître. Non : je suis ici pour débattre d’un point précis : oui ou non la culture de l’avortement fait-elle du mal à la Grande-Bretagne. 
Je définis la culture de l’avortement comme une culture où l’avortement est si fréquent qu’il commence à apparaître comme une forme habituelle de contraception, comme le suggèrent les statistiques ; où l’opinion est largement partagée selon laquelle il s’agit d’un droit, qu’il n’est associé à aucun risque, et que de fait il représente une sorte libération pour les femmes qui y ont accès. Dans une culture de l’avortement, le débat même sur l’avortement serait controversé, voire impossible. Les tentatives pour empêcher cette discussion raisonnable suggèrent qu’une telle culture existe bien. 
Mais je pense que la culture de l’avortement aggrave en réalité certaines injustices au sein de notre société. Quiconque a véritablement le souci de la liberté et des droits des femmes – c’est-à-dire chacun de nous – doit être prêt a revoir les données sur les conséquences de l’avortement à la demandet. Et comment le silence à propos de ces effets fait du tort à certains groupes minoritaires. 
D’abord, les chiffres. Les statistiques de l’avortement en 2013 rendent compte d’une réalité inquiétante. Il y en a eu, cette année-là, 185.331. Seul un pourcent été lié à un risque de voir naître un enfant handicapé. 99,84 % d’entre eux ont été pratiqué en conformité avec la loi sur l’avortement de 1967 qui les justifie en cas de risque pour la santé mentale de la femme, une condition qu’il est notamment notoirement facile de contourner. Vincent Argent, naguère directeur médical du British Pregnancy Advisory Service, à publiquement reconnu cette année que les médecins signent fréquemment des formulaires d’avortement à l’avance, sans rencontrer la femme. Il vaut la peine d’être notée, soit dit en passant, que 64 % des avortements ont lieu dans le secteur privé, financé par le service national de la santé (NHS). Il y a de l’argent à gagner. 
Regardez ces chiffres de plus près, et vous trouverez des choses intéressantes en ce qui concerne la classe et la race, qui suggèrent que l’avortement est plus fréquent parmi certains groupes. Cela est connu en ce qui concerne la société américaine : les premières cliniques d’avortement légales étaient majoritairement situées dans des zones à dominante noire, et en 2012 les données ont montré que dans la ville de New York les femmes noires ont subi davantage d’avortements qu’elles n’ont donné naissance. Au Mississippi, les Afro-Américains représentent quelque 37 % de la population, mais 75 % des avortements. Ces chiffres ne sont pas aussi dramatiques au Royaume-Uni parce que notre population est plus homogène sur le plan démographique. Mais réfléchissez à ceci : les « Noirs ou les Britanniques noirs » ne composent que 3,3 % de la population, mais 9 % des avortements sont pratiqués sur cette population. 
Environ 37 % de toutes les femmes qui ont avorté en 2013 avaient déjà subi au moins un avortement auparavant ; un chiffre en augmentation par rapport au 32 % de 2003, et à peu près une femme sur 7 ayant subi un avortement se trouvait effectivement au sein d’une relation. Ces données suggèrent que l’avortement pourrait bien être utilisé par certaines personnes comme une forme de contraception. Cela est extraordinaire, étant donné que notre société est saturée de message sur le safe sex et que l’industrie de l’avortement assure que la procédure est sûre, légale, et rare. 
Pourquoi donc a-t-on recours à l’avortement de cette manière ? L’une des explications pourrait se trouver dans une étude Joseph Rowntree de 2004, notant que les jeunes filles avec peu de perspectives scolaires choisissaient de garder leur bébé, tandis que celles qui avaient l’intention d’aller à l’université et de trouver du travail avaient plus de chances de recourir à l’avortement. En d’autres termes, certains groupes de femmes ont des relations fréquentes et non protégées et tombent enceintes malgré des décennies d’éducation, et ce qu’elles font ensuite relève d’un choix qui n’est pas nécessairement dicté par la volonté personnelle mais par l’économie. 
Vous pourriez dire : « C’est une bonne chose, puisque cela signifie que les femmes exercent le contrôle sur leur propre corps et qu’elles contrôlent également leur avenir économique. » Mais posez la question à l’envers. Cela veut dire aussi que certains groupes négligent toute l’information dispensée à propos de la contraception et des relations, tombant enceintes et revenant à la clinique encore et encore comme si cela n’était pas du tout différent de la pilule. Et cela signifie, deuxièmement, que les décisions sur le fait d’élever un enfant sont moins déterminées par un choix personnel authentique que par la pression culturelle. Cela suggère que les femmes ne se voient pas offrir une alternative sérieuse à l’avortement, il ne reçois aucun soutien de famille ou de la gouvernance, mais que les messages culturels qui les touchent ne parle que de la terreur et de la pression liées à l’éducation des enfants. Vous pourriez trouver quelques éléments de ce message dans la politique conservatrice d’arrêt de versemetn des allocations familiales, ce qui à mon avis va plutôt contre leur image favorable à la famille. 
Puisque nous parlons de la pression de la culture, parlons aussi de la « disponibilité ». L’avortement à la demande alimente l’idée selon laquelle nous avons tous droit à une entière autonomie et à être libérés de toute responsabilité à l’égard d’autrui. C’est une bonne nouvelle pour les forts, elle est mauvaise pour les vulnérables. 
Pensez maintenant à cette étrange hypocrisie. Nous vivons dans une société où les droits des personnes handicapées nous importent beaucoup – ainsi que le montre l’opposition aux réformes gouvernementales à propos des subventions en leur faveur – et nous nous disons toujours qu’ils ont droit à l’entière citoyenneté. Mais nous disons également aux femmes enceintes que si leurs enfants sont handicapés, elles ont alors un droit absolu à avorter. Les résultats sont assez inquiétants. Neuf bébés sur 10 porteurs d’un diagnostic de spina bifida sont avortés. La proportion est à peu près la même pour les enfants trisomiques. De fait une étude de 2009 a montré que chaque jour trois bébés sont avortés pour trisomie. 
Je le répète : je ne dis pas que les femmes ne doivent pas être libres prendre cette décision. Tout ce que je dis, c’est que dans une culture de l’avortement, il y a une pression favorable pour l’avortement, qui apparaît comme une option d’une facilité mythique. Peter Elliott, président de la Fondation sur la recherche sur la trisomie 21, qui a un fils de 24 ans, David, atteint de trisomie 21, a dit de cette étude de 2009 : « Pourquoi les avortements sont-ils si nombreux si ce n’est parce qu’on a donné l’impression que la situation était effrayante et qu’elle justifiait l’avortement ? Je ne crois pas que ce choix est présenté aux parents de manière véridique : ces enfants ont une vie bonne et sont en réalité considérés comme une bénédiction pour les parents et non comme une malédiction. Je ne pense pas que ces parents qui ont recours à l’avortement en sachent vraiment beaucoup sur la trisomie. » 
Il est en outre parfaitement raisonnable qu’une culture qui considère la vie comme jetable a un bout du cycle de la vie puisse la considérer comme tout aussi jetable à d’autres moments de cycle. Ce point de vue a été exprimée avec brio dans un article du Journal of Medical Ethics par Alberto Giubilini et Francesca Minerva, qui soutenaient que les nouveau-nés ne sont pas de vraies personnes et n’ont pas un droit moral à la vie : après tout ils ne sont pas, tout comme l’embryon dans le sein maternel, entièrement autonomes par rapport à leurs parents. Ils ont soutenu que les enfants et les parents doivent être en mesure de faire tuer leur bébé s’il s’avère qu’il est handicapé à la naissance. 
Il est parfaitement naturel d’étendre cette logique qui à l’euthanasie, qui a été légalisée dans le Benelux et qui est aujourd’hui en discussion sérieuse au Royaume-Uni. Le Dr Joseph Fletcher, l’un des parrains de la bioéthique moderne et partisan connu à la fois du droit à l’avortement et à l’euthanasie se rappelait jadis avec émotion le temps où lui et l’égérie du planning familial Margaret Sanger rejoignaient l’Euthanasia Society of America, en vue de « relier les deux causes pour ainsi dire : le droit d’être sélectif à propos de la parentalité et le droit d’être sélectif par rapport à la vie ». Fletcher précisait : « Nous avons ajouté le contrôle de la mort au contrôle des naissances comme une partie de l’éthique du style de vie de notre société. » Il avançait que la vie n’a véritablement pas de valeur à moins d’être d’une certaine qualité, un argument qui a été renforcée par Richard Dawkins lorsque celui-ci a dit, à propos d’un enfant trisomique : « Avortez-le et recommencez – il serait immoral de le faire naître dans ce monde. » 
Le Dr Fletcher, soit dit en passant, en aurait été d’accord. Il a dit jadis qu’il « n’y a aucune raison de se sentir coupable d’éliminer un enfant trisomique, que ce soit en l’éliminant au sens de le cacher dans un sanatorium, ou d’une manière létale plus responsable. C’est triste, oui. Terrible. Mais cela ne comporte aucune culpabilité. La véritable culpabilité il n’existe qu’en relation à une offense à l’égard d’une personne, et un trisomique n’est pas une personne. » C’est une attitude horrifiante, pourriez-vous penser, mais elle n’est pas tellement étrange si vous tenez compte de la grande violence que représente l’avortement par rapport à notre conception même de la personnalité. 
La plus grande ironie de ce phénomène est bien que l’avortement devait donner une plus grande autonomie aux femmes, mais nous avons aujourd’hui des éléments montrant qu’il était utilisé Angleterre pour mettre fin à des grossesses pour la seule raison que le fœtus était femelle. En d’autres termes, l’avortement été utilisée de manière à valider l’idée médiévale selon laquelle les filles valent moins que les garçons. Heureusement, cet abus devrait être officiellement et explicitement mis hors-la-loi pour la première fois. 
Tous ces problèmes sont d’autant plus troublants que nous n’en discutons plus. Cela reflète la façon dont les sociétés capitalistes modernes traitent les questions relatives à la pauvreté, à la souffrance, aux abus, etc. Elles les mettent hors du champ de vision en utilisant un jargon médical ou une phraséologie politique destinée à occulter toute une série de problèmes qui nécessiteraient qu’on en discute de manière beaucoup plus claire.Je n’ai pas toujours été pro-vie. Je le suis devenu lorsque mes recherches historiques sur le mouvement conservateur américain m’ont contraint, à mon corps défendant, à lire des textes pro-vie. 
J’ai été horrifié de découvrir à quel point l’avortement est sordide. A quel point il peut être douloureux. Il y a des preuves montrant ses effets psychologiques à long terme. Par exemple, les recherches menées par le Pr Priscilla Coleman publiées dans le British Journal of Psychology affirment que « l’avortement est associé avec des risque modérés à élevé de problème psychologique faisant suite à la procédure. Les femmes qui ont subi un avortement ont un risque augmenté de 81 % d’avoir des problèmes de santé mentale, tandis que 10 % de l’incidence des problèmes de santé mentale ont un lien direct avec l’avortement ». 
Pourquoi ne le savais-je pas ? Parce que, tandis que l’avortement provoque des traumatismes dans notre société, nous réglons le problème en l’ignorant. Cela est tout à fait dans la logique qui fait que nous ignorons les taux de suicide épouvantablement élevés en prison ; que nous ignorons le niveau de soins déplorable dans les maisons pour personnes âgées ; que nous ignorons les abus et les viols d’enfant dans les services spécialisés pour l’enfance. Et voici ce qu’il y a de doublement pervers dans la culture de l’avortement : nous avons ont effectivement les vannes à quelque chose, et puis nous avons refusé de parler de sa réalité. L’avortement est au centre même de l’état thérapeutique : l’état qui anesthésie la douleur avec des solutions simplistes plutôt que de s’intéresser à leurs causes complexes. 
Et tout ce que je vous demande aujourd’hui, c’est que nous en parlions sérieusement. Merci de m’avoir écouté.

• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner

© leblogdejeannesmits



18 novembre, 2014

En 2050, on choisira la PMA comme un mode de vie

Un avenir sans « grossesses non désirées » et « sans avortements » : c’est ce que prévoit le Pr Carl Djerassi pour 2050, date à laquelle, pense-t-il, une bonne part des bébés du monde occidental naîtront par fécondation in vitro, par procréation médicalement assistée, donc. Connu comme l’un des inventeurs de la pilule contraceptive, le professeur austro-américain envisage l’obsolescence de son invention : jeunes hommes et jeunes femmes congèleront leurs gamètes, et se feront stériliser, certains de pouvoir recourir à la PMA, estime-t-il.
Dans une interview au Daily Telegraph, le scientifique justifie ses prédictions par le taux de succès grandissant des fécondations artificielles, ce qui permettra selon lui de les envisager en dehors du contexte d’infertilité, tout en rassurant la « génération mañana » sur le fait qu’elle pourra tranquillement remettre la maternité ou la paternité à plus tard – avec la certitude que sperme et ovules, prélevés dans leur jeunesse, sont de « meilleure qualité ».
A la manière d’un Jacques Attali, Djerassi croit tout pouvoir prédire – mais il est vrai que la culture ambiante pousse en ce sens. « La grande majorité des femmes qui choisiront la FIV à l’avenir seront des femmes fertiles qui ont congelé leurs ovules et remis leur grossesse à plus tard. Les femmes de vingt ans choisiront d’abord cette approche comme une forme d’assurance, qui leur procure la liberté face aux décisions professionnelles, ou en l’absence du bon partenaire, ou du tic-tac inexorable de l’horloge biologique. Cependant, je prédis que beaucoup d’entre elles décideront d’être fertilisées par IVF en raison des avancées des diagnostics génétiques préimplantatoires. Et une fois que cela se produira, l’IVF deviendra une façon normale, non-coïtale, d’avoir des enfants », pense-t-il.
Ce sera l’ultime séparation entre le sexe et la reproduction, assure cet homme de 91 ans qui aura accompagné la « libération sexuelle » des années 1960 avant d’en produire l’aboutissement logique.
Dans ces prévisions dignes du Meilleur des mondes, on voit bien la conjonction contre nature entre la maîtrise absolue de la fécondité, l’eugénisme total, et la dénaturation de la sexualité. Et de la paternité et de la maternité : combien de temps durerait l’envie d’être parents biologiques de ses enfants, si un « produit » de meilleure qualité devenait ainsi facilement accessible ? Et pourquoi, à ce moment-là, ne pas généraliser ce qui se fait déjà aujourd’hui de manière exceptionnelle : « louer » une mère porteuse pour ne pas abîmer son corps, interrompre sa carrière, vivre les affres de la grossesse ?
De toute façon, l’activité sexuelle n’aurait plus alors aucune signification : dénuée de sa finalité procréatrice, elle serait du même coup vidée de sa finalité unitive, pour ne garder qu’une dimension « récréative », sans responsabilité et sans conséquence. Un monde totalement inhumain…
Ce n'est pas cela, pourtant, que lui reprochent les nombreux articles critiques parus dans la presse britannique à la suite de cet entretien : on met l'accent sur le danger de mettre tous ses « œufs » dans le même panier, sur la manière dont de telles promesses peuvent tromper les gens sur la maîtrise absolue de la fertilité, qui reste hors de portée. Mais sur le principe ? Pas de problème !

• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner

© leblogdejeannesmits



17 novembre, 2014

Jean-Pierre Jouyet et Bernard Woolley

Rien à voir avec la culture de vie, mais je ne résiste pas.

Observez bien ces deux hommes :






Vous aurez reconnu, certainement, Jean-Pierre Jouyet.

La deuxième photo est celle de Bernard Woolley (Derek Fowlds), personnage d'une des meilleures sitcoms anglaises, Yes Minister suivi de Yes Prime Minister. Satires politiques où rien de ce qui est électoraliste ne vous est épargné. Woolley, secrétaire du Premier ministre (arrivé au faîte du pouvoir grâce à ses calculs électoraux et à sa nullité), fait l'interface avec l'inamovible toute-puissance de la haute administration. Lorsque la série passait sur la BBC, la chambre des communes se vidait : personne ne voulait rater ça.

Jouyet-Woolley : je trouve la ressemblance frappante.

Chers lecteurs anglophones, si vous avez du temps pour une agréable récréation, allez voir par !

• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner

© leblogdejeannesmits



09 novembre, 2014

Royaume-Uni : une gynécologue d’origine indienne poursuivie pour avortement sélectif

Prabha Sivaraman
Prabha Sivaraman, 46 ans, comparaîtra le mois prochain devant le tribunal de Manchester and Salford pour avoir accepté de pratiquer un avortement en raison du sexe de l’enfant à naître. Elle est l’une des deux médecins filmés à leur insu au moment d’accepter ce type d’avortement sélectif lors d’une enquête du Daily Telegraph en 2012. « Je ne pose pas de questions. Si vous voulez un avortement, vous voulez un avortement », avait-elle répondu à sa patiente.
Les poursuites ont été engagées par un militant pro-vie, avec le soutien du Christian Legal Centre, après la décision des services de poursuites publiques de la Couronne d’engager une action.
L’acte du médecin a été qualifié dans ces poursuites privées de « conspiration en vue de procurer un poison à utiliser en vue de procurer un avortement ».
L’affaire s’accélère précisément alors qu’un texte destiné à sanctionner les avortements sélectifs réalisés en raison du texte vient d’être adopté par l’immense majorité des membres de la Chambre des communes.
L’autre médecin filmé dans des circonstances similaires pourrait lui aussi faire l’objet de poursuites : un tribunal de Birmingham doit statuer début janvier sur le cas de Palaniappan Rajmohan qui avait accepté le principe d’un tel avortement tout en disant lui-même : « C’est comme de l’infanticide féminin, non ? » Il sera décidé s’il doit faire l’objet d’un appel à comparaître.

• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner

© leblogdejeannesmits



20 octobre, 2014

Angleterre : même les écoles chrétiennes doivent recevoir des imams !

Une petite école indépendante confessionnelle d’Angleterre est actuellement menacée de voir sa note officielle dégradée, en attendant – en cas de ce que l’on serait tenté d’appeler « obstination dans l’hérésie » – d’être éventuellement fermée pour refus de combattre « l’extrémisme ». Il s’agit – vous l’avez deviné – d’une école chrétienne et le motif de l’inspection négative est le refus de la direction d’inviter un responsable d’une autre religion à y « conduire des assemblées » ou donner des cours. Un imam, par exemple…
Le Christian Institute britannique, cité par le Daily Telegraph, rapporte que les inspecteurs de l’organisme étatique OFSTED ont mis en garde le principal de cette école contre une dégradation de la note « bien » à « adéquat » en raison de son non respect des exigences de « promotion active » de l’harmonie entre les diverses confessions qui oblige les écoles confessionnelles à faire intervenir des représentants d’autres religions. A défaut d’une « démonstration convaincante » de la part de l’école rendant compte des mesures qu’elle prendra pour se mettre en conformité avec les nouvelles exigences, poursuit la mise en garde, elle sera soumise à une nouvelle inspection complète qui pourrait aboutir à une fermeture de l’établissement.
Les nouvelles règles ont été publiées par le gouvernement britannique (conservateur ? mais si !) : elles soulignent que le simple fait d’emmener les enfants dans des lieux de culte de différentes religions ne saurait suffire.
Le Christian Institute a en tout cas été saisi de l’affaire et vient d’adresser une lettre au ministre britannique de l'éducation, Nicky Morgan, qui s’est déjà distinguée en début de mois annonçant la traque de la « promotion d’attitudes extrémistes » dans les maternelles et centre d’accueil pour très jeunes enfants, sous peine de retrait de fonds publics : les écoles britanniques doivent apprendre à leurs élèves de tous âges à s’opposer aux « attitudes négatives et aux stéréotypes ».
La lettre, signée par Simon Calvert, président délégué de l’association de défense des droits des chrétiens, souligne que les nouvelles directives sur la « tolérance » invoquées pour dénoncer l’école britannique « portent atteinte aux droits des enfants, des parents, des professeurs et des écoles d’avoir et de mettre en pratique leurs croyances religieuses ». L’inspection a explicitement désigné l’exemple de l’imam.
De telles aberrations laissent en prévoir d’autres, notamment à propos des croyances aujourd’hui obligatoires sur le « mariage » gay et autres manifestations de la dictature du relativisme. Le Telegraph rappelle le cas d’écoles juives orthodoxes où de récentes inspections ont abouti à l’interrogatoire de jeunes filles venant d’environnements traditionnels pour savoir si on leur enseignant suffisamment ce qu’est le lesbianisme, si elles avaient des petits amis ou si elles savaient d’où viennent les bébés.
D’autres cas concernent des écoles anglicanes et catholiques.
Une porte-parole d’OFSTED a réagi en déclarant que ses inspecteurs « prêtent aujourd’hui davantage attention à la diffusion d’une éducation large et équilibrée par les écoles, afin que les jeunes soient bien préparés à la prochaine phase de leur éducation ou à l’emploi, et à la vie dans la Grande-Bretagne moderne. » « Les inspecteurs vérifieront l’efficacité de ce qui est fait par les écoles pour le développement spirituel, moral, social et culturel de leurs élèves et la manière dont les responsables et directeurs assurent activement la promotion des valeurs britanniques. Cela comprend, entre autres, l’acceptation et l’engagement d’autres fois et croyances, et leur acceptation et appréciation de l’éventail de cultures différents à l’intérieur de l’école et au dehors », a-t-elle conclu.
C’est donc bien l’Etat qui veut définir le bien « spirituel, moral, social et culturel » obligatoire, un bien qui exige le respect du « dogme » relativiste.

• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner

© leblogdejeannesmits



12 octobre, 2014

Irlande : l'immigrée clandestine qui a dû accoucher par césarienne avait essayé d'obtenir un avortement en Angleterre

La jeune femme qui s’est vu refuser un avortement tardif en Irlande et qui a donné naissance le 8 août dernier par césarienne à un enfant prématuré, avait été arrêtée en Angleterre le 1er juillet pour entrée illégale sur le territoire, gardée à vue puis renvoyée en Irlande. C’est ce que vient de révéler la journaliste pro-avortement Kitty Holland dans The Irish Times qui ajoute ainsi un nouveau tour à un cas déjà largement exploité  pour obtenir une nouvelle libéralisation de l’avortement en Irlande. On se souviendra que la loi actuelle, obtenue sous la pression de l’Union européenne et du cas de Savita Halappanavar, autorise l’avortement en cas de danger pour la vie de la mère, notamment en cas de menace de suicide.
C’est ce dernier moyen qui est sous le feu des projecteurs dans l’affaire de « Mrs Y », à tel point qu’on s’interroge sur le caractère très opportun, du point de vue du lobby de l’avortement, de son histoire. Elle tombe en tout cas à pic après le tragique décès de Savita, morte des suites d’une fausse couche au cours de laquelle l’avortement lui avait été refusé – mais où sa septicémie avait été diagnostiqué bien trop tard, à la suite d’une erreur médicale.
« Mrs Y » – ou « Ms Y » comme l’écrivent aujourd’hui les féministes pour éviter les distinctions entre dames et demoiselles – est une demandeuse d’asile qui affirme avoir été violée dans son pays d’origine. Elle est arrivée en Irlande le 28 mars, et a su qu’elle était enceinte le 4 avril, selon la journaliste Kitty Holland.
Elle a aussitôt expliqué à tous les services qui ont eu à connaître de son cas qu’elle « préférait mourir » plutôt que de donner naissance à l’enfant qu’elle portait, menaçant de se suicider.
Il apparaît donc maintenant que devant le refus des services médicaux – on peut supposer que sa grossesse en était déjà au 2e trimestre – la jeune femme a décidé de se rendre en Angleterre. Un rapport de police cité par The Irish Times indique qu’elle a été arrêtée à sa descente du ferry arrivé à Birkenhead près de Liverpool le 1er juillet dernier, disposant de 28 € et d’une livre en argent liquide. Elle a été gardée 11 heures au cours desquelles elle a exprimé sa volonté d’obtenir un avortement et menaçant de « se faire du mal » : un risque évalué comme « moyen » à 14 h 45 dans le rapport.
L’auteur du rapport indique avoir ensuite contacté les services sociaux pour déterminer si les autorités devaient l’assister, « ce qui pourrait bien impliquer une aide pour qu’elle puisse obtenir l’arrêt de sa grossesse étant données les circonstances alléguées ».
L’histoire s’arrête là. Kitty Holland n’indique pas s’il y a eu une réponse des services sociaux britanniques. Elle précise simplement qu’on ne sait pas comment « Mrs Y » est retournée en Irlande et que cet incident ne figure pas dans le compte-rendu de son cas par les services judiciaires irlandais.
Voilà en tout cas beaucoup d’interrogations et de bizarreries autour d’une affaire qui a été présentée comme emblématique par le lobby de l’avortement.


• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner

© leblogdejeannesmits



27 août, 2014

Inséminations artificielles multiples et agressions sexuelles au Royaume-Uni

Gennadij Raivich, 58 enfants
Un professeur de médecine périnatale et de neurosciences à University College à Londres a été condamné à Londres pour agression sexuelle au cours de séances d’insémination artificielle artisanale. Gennadij Raivich n’a cessé de nier les agressions – une seule a été retenue en définitive par la justice – mais assure avoir engendré pas moins de 58 enfants, profitant de la quête désespérée de femmes souvent bien installées dans la vie professionnelle mais qui voulaient avoir un bébé.
Quinze femmes, dont une policière, un professeur de mathématiques et une conférencière ont témoigné en sa faveur : certaines avaient « obtenu » de lui deux, voire trois enfants par ce qu’il a qualifié d’« insémination artificielle plus » ou encore « insémination intra-cervicale ».
En clair, Raivich se rendait chez les femmes contactées à travers un forum internet, souvent sous un nom d’emprunt, et exigeait d’elles nombre de « faveurs » qui allaient, disait-il, faciliter l’obtention du sperme qu’il allait leur remettre. Plusieurs d’entre elles se sont plaintes par la suite d’avoir été victimes d’agressions sexuelles, mais la plupart n’ont semble-t-il rien dit. Comme l’a souligné le représentant de la couronne, ces femmes étaient assez désespérées pour accepter une rencontre douteuse, chez elles, prêtes à affronter la honte et l’humiliation pour arriver à leur fin, prêtes à ne pas en parler à leurs proches : « des victimes parfaites pour un prédateur sexuel ».
Bien sûr, la Human Fertilisation and Embryology Authority a fait savoir que ces inséminations n’avaient pas du tout été faites dans les règles – c’est avec de tels arguments qu’on justifie leur encadrement légal. Reste que l’insémination artificielle est déjà en soi une agression sexuelle et une atteinte au droit des enfants de ne pas être fabriqués comme des choses par l’entremise d’un homme qui ne pourra jamais jouer auprès d’eux son rôle de père.
On apprend dans le même temps que la HFEA vient de révéler que 504 donneurs de sperme au Royaume-Uni ont engendré plus de 6.200 enfants, soit au moins 10 enfants biologiques par donneur. Quinze donneurs ont même engendré vingt enfants ou davantage. Mais on ne saura jamais quel est le nombre le plus élevé d’enfants né d’un seul père, au motif – ça ne s’invente pas – que la HFEA ne peut pas le révéler : cela violerait la loi sur la protection des données.
Les données concernent les procédures de procréation médicalement assistée, fécondation in vitro et autres inséminations pratiquées dans les cliniques de fertilité du Royaume-Uni. La loi interdit aux donneurs d’engendrer des enfants dans plus de dix familles, outre la leur, mais le nombre d’enfants par famille n’est pas limité. Ils n’ont aucun droit ni responsabilité à l’égard de ces enfants.
Depuis 2005, toutefois, les enfants conçus par donneur ont le droit d’obtenir à 18 ans des informations qui leur permettent d’identifier celui-ci, s’ils le désirent. Mais cette levée de l’anonymat a fait chuter le nombre de donneurs au Royaume-Uni et aujourd’hui une insémination par donneur sur quatre se fait avec du sperme importé. Au total quelque 1.000 enfants par an naissent d’un don de sperme.

• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner



© leblogdejeannesmits



17 août, 2014

Dusan Bako, 18 ans, répondra de « destruction d'enfant » pour la mort d'un enfant à naître

Un jeune homme de 18 ans devra répondre de « destruction d'enfant » au Royaume-Uni après avoir causé la mort d'un enfant à naître en frappant au ventre une adolescente de 16 ans enceinte de 7 mois.

Dusan Bako a été arrêté jeudi après-midi peu après avoir agressé sa victime dans un parc public d'Oldham, Copster Hill Park, près de Manchester, en plein jour : il l'avait violemment frappée au ventre. Emmenée en urgence à l'hôpital, la jeune femme a donné naissance à son bébé qui, hélas devait mourir peu de temps après.

La presse britannique évoque le fait divers avec émotion, signalant que le responsable local de la police, Jamie Daniels, l'avait qualifié d'« exceptionnellement tragique » en lançant un appel à témoins. « Des officiers spécialisés s'occupent de la jeune fille, dont je n'arrive même pas imaginer à quel point elle a été bouleversée par ce qui lui est arrivé », a-t-il déclaré. Les journaux n'hésitent pas à écrire qu'elle a « perdu son bébé à naître ».

Il peut paraître absurde d'insister sur ce point. Mais ce langage de vérité va à contre-courant de la fiction répandue par la rhétorique du « droit à l'avortement » : on ne milite pas pour la destruction des enfants à naître, il faut donc les qualifier d'« amas de cellules », lorsqu'ils sont petits, ou de « fœtus », tant qu'ils ne sont pas nés.

La France a connu l'apothéose de ces fables lorsque la Cour de cassation a refusé de reconnaître qu'une mère ayant perdu son « fœtus », mortellement blessé, lors d'un accident de la route, puisse obtenir des sanctions et des dommages pour la mort de son enfant de la part du conducteur responsable. Le bébé pas respiré, avait décidé la justice, on ne pouvait le reconnaître comme un être humain, sujet de droit. Toute la douleur de la mère ni pouvait rien. Ni le fait que sa grossesse était quasiment à terme.

Dans l'affaire anglaise le tout petit qui a perdu la vie du fait de la violence d'un voyou, violence aggravée par le fait qu'elle a frappé une jeune femme très visiblement enceinte, on peut certes noter que l'enfant a respiré, puisqu'il n'est pas mort avant sa naissance.

Mais enfin c'est lui qui a reçu un coup, en même temps que sa mère, et c'est lui qui est mort, et l'homme de la rue comme le journaliste – et la police et la justice aussi – y voient spontanément un crime, sans se demander si le bébé est mort avant de naître ou non.

Dusan Bako, détenu depuis jeudi devra donc bien répondre de « destruction d'enfant » et d'agression lors de sa première comparution devant le magistrat ce lundi. C'est bien l'enfant qui est la principale victime.

• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner

© leblogdejeannesmits



31 décembre, 2013

Une belle histoire pour finir l'année : celle d'un bébé qui a survécu à la RU 486

Shannon Skinner et Anthony Hunt, symboles d'une
génération désorientée – mais ils ont fini par
choisir la vie.
C'est en Angleterre que se passe cette histoire qui se termine bien, un peu douce-amère… Il y a trois mois et demi, Shannon Skinner, 19 ans, de Knowles près de Bristol, découvrait qu'elle était enceinte – pour la deuxième fois. Avec son petit copain, Anthony Hunt, elle élevait déjà leur premier enfant qui avait alors neuf mois. Trop tôt, trop vite : ce deuxième bébé arrivait à un mauvais moment, où le couple rencontrait des problèmes : fallait-il accueillir une nouvelle vie dans ces conditions tout sauf idéales ?

Shannon et Anthony discutent, se posent des questions, et finissent par opter pour un avortement médicamenteux. Les comprimés et le suivi seront fournis par une clinique spécialisée dans la suppression des toutes petites vies : Marie Stopes International. Et Shannon – c'est elle qui le raconte } pleure son bébé.

Mais voilà qu'elle continue de souffrir de nausées matinales, et qu'elle ressent des mouvements en son sein. Les médecins qu'elle consulte assurent que ce sont des effets secondaires de l'avortement médicamenteux. De toute façon, dans la foulée de l'« IVG », Marie Stopes l'a persuadée d'accepter un implant contraceptif, alors ?

Mais Shannon Skinner se pose toujours des questions, fait un test de grossesse à domicile, qui s'avère positif. Quelques semaines se sont déjà écoulées depuis qu'elle a pris ses comprimés de RU 486 ; son médecin lui explique que cela est « normal » après un avortement, et prescrit lui-même un test qui sera négatif.

Le 20 décembre, se sentant toujours mal, elle retourne chez le médecin. Cette fois, il confirme qu'elle est enceinte. Et suggère qu'il s'agit d'un raté de l'implant : ce serait donc la troisième grossesse de Shannon… Le lendemain, elle fait vérifier l'affaire et découvre que c'est en réalité l'avortement qui a raté : le bébé qu'elle porte, une petite fille, en est à vingt semaines !

Mais va-t-elle bien ? C'est l'angoisse de la jeune maman : quel peut être l'état de santé d'un bébé qui a subi un avortement médicamenteux capable de causer des anomalies, et les doses d'hormones contraceptives libérées par l'implant ? Une échographie pratiquée la veille de Noël montre que tout va pour le mieux, mais l'échographiste douche bientôt l'optimisme de sa patiente en annonçant sombrement en s'autorisant à lui dire que la petite pourrait bien développer des anomalies fonctionnelles plus tard.

Bref, le corps médical essaie de se prémunir, n'est-ce pas ? Plusieurs médecins vont se charger de dire à Shannon qu'elle a encore trois semaines pour « choisir », puisque l'avortement est légal en  Grande-Bretagne jusqu'à 24 semaines…

Mais avec son ami, Shannon ne se sent pas le cœur de faire cela au bébé, qui a déjà survécu à tant de périls. « Nous avons décidé de garder le bébé, car nous pensons que ce serait pas bien d'avorter à ce stade. C'est évidemment un petit battant, et nous ne voulons pas lui faire davantage de mal. »

La naissance de cette petite fille-miracle est prévue pour le 7 mai, elle est enfin la bienvenue.

En attendant ses parents se sont plaints à Marie Stopes International, qui s'est contenté de publier un communiqué expliquant que « très occasionnellement, la pilule abortive peut ne pas fonctionner ». L'organisation assure qu'elle en avertit les femmes afin qu'elles puissent faire vérifier si leur avortement médicamenteux s'est fait avec succès « afin qu'un nouveau “traitement” puisse être demandé si nécessaire ».

Mais l'acharnement meurtrier a lui aussi ses ratés !

• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner

© leblogdejeannesmits



26 novembre, 2013

L'activité homosexuelle masculine, plus important facteur de risque pour le HIV

Pr Kevin Fenton
Au Royaume-Uni, on a un Directeur national de la Santé et du Bien-être, qui est professeur et par
conséquent au dessus-de tout soupçon. Il n'est pas certain pour autant que le Pr Kevin Fenton passe pour « gay-friendly », car voici qu'il vient de mettre en garde, lors de la conférence d'automne de l'Association britannique du HIV, contre une épidémie de séropositivité potentiellement « catastrophique » dans le monde… des hommes homosexuels.

Le Pr Fenton estime que malgré le développement de nouveaux outils permettant de combattre l'infection HIV, l'incidence et la prévalence du virus parmi les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes – les MSM, comme les appellent les Anglais – est à la hausse dans le monde entier.

Et contrairement à une croyance répandue, a-t-il précisé, le taux d'infection des hommes homosexuels des pays riches est bien plus élevé que celui constaté parmi la population en général dans les pays pauvres.

« On estime que le taux d'infection HIV parmi les MSM est huit fois plus élevé que parmi la population en général dans les pays pauvres, et 23 plus élevé que parmi la population en général dans les pays à forts revenus.

Les chiffres de prévalence les plus fiables suggèrent que, sur le plan régional, l'Amérique latine et les Caraïbes ont des taux spécialement élevés, mais il n'y a pas de pays au monde où la prévalence soit moindre chez les MSM que dans la population en général. Même en Afrique du Sud, où l'on compte plus de personnes vivant avec le HIV que n'importe où au monde, le HIV est deux fois plus fréquent chez les MSM que parmi les autres. »

Un peu étonné, rapporte Thaddeus Baklinski pour LifeSite, le Dr Fenton a cité des statistiques indiquant que dans le monde développé, c'est aux Etats-Unis que l'on compte le nombre le plus important de nouvelles infection, c'est au Royaume-Uni qu'il y a le plus grand nombre d'hommes infectés, et que plusieurs pays d'Europe centrale affichent le taux de croissance le plus élevé du nombre d'hommes infectés.

Pourquoi cette prévalence parmi les « MSM » ? Parce que le HIV se propage 18 fois « mieux » par le sexe anal que le sexe vaginal et que, divers calculs statistiques étant posés sur la fréquence des rapports avec un même partenaire, « le risque d'être infecté par un partenaire séropositif quand on ne l'est pas est d'environ 40 % chez les hommes gays ».

Le deuxième facteur de risque, a souligné le Pr Fenton, est celui-ci : « Parce que les hommes gays ont davantage de partenaires et en changent plus rapidement, leurs réseaux sexuels sont plus interconnectés : 25 % des hommes gays séropositifs étaient membres d'un groupe dont les virus HIV étaient génétiquement identique, ce qui suggère une transmission rapide au sein du groupe, à comparer avec un taux de 5 % chez les personnes hétérosexuelles ».

A quoi s'ajoutent dans une moindre mesure d'autres facteurs psychosociaux et d'abus de drogues parmi les MSM : la cigarette, l'abus de drogues, une dépression au cours de la vie (40 %) et l'angoisse sévère au cours de la vie (20 %) sont deux fois plus élevés chez les hommes gays que parmi la population en général, tout comme les expériences d'abus sexuels au cours de l'enfance et la violence entre partenaires sont plus fréquentes qu'au sein de la population en général. Et le fait d'associer trois ou quatre de ces facteurs implique un risque deux fois plus élevé d'être séropositif et trois fois plus élevé d'avoir recours à des pratiques sexuelles très risquées que chez les hommes qui n'en présentent aucun.

Le Pr Fenton accuse l'exclusion, la stigmatisation et la criminalisation des homosexuels de les empêcher d'avoir accès à la prévention du HIV, alors même que l'homosexualité est très bien acceptée ans les pays riches où la prévalence de la séropositivité dans la communauté gay est particulièrement élevée.

Parmi les solutions proposées les premières concernent donc, il le fallait bien, la fin de toute discrimination, ou l'aide à l'adoption d'un style de vie plus sain, ainsi que le « respect dans le cadre des relations sexuelles », ce qui écorche évidemment moins la langue que de prôner la chasteté, le mot tabou.

La présentation du Pr Fenton, avec de nombreux graphiques, est ici.

• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner




© leblogdejeannesmits



02 août, 2013

Angleterre : un évêque fait le lien entre contraception et « mariage » des homosexuels

L'évêque de Portsmouth (Angleterre), Mgr Philip Egan, a écrit le 29 juillet une lettre pastorale à son diocèse à propos de la loi sur le « mariage » des homosexuels promulguée il y a quelques jours. Il fait clairement la relation entre la révolution sexuelle et ses aboutissements logiques que nous vivons aujourd'hui, et montre combien la société qui nous environne est désormais un milieu hostile… où il faut continuer d'aimer les personnes et témoigner en vue de leur conversion. – J.S.

Il y a deux semaines, l’Assentiment Royal a été donné à la loi controversée sur mariage des couples de même sexe – Marriage (Same Sex Couples) Act 2013 – qui tente de redéfinir l’institution du mariage et d’étendre le mariage aux couples de même sexe (gays et lesbiens). Les archevêques Mgr Nichols et Mgr Smith ont exprimé leur préoccupation, et celui de mes frères évêques, devant les graves conséquences sociales que cela entraînera. 
L’adoption de cette loi est l’aboutissement inévitable d’un processus qui s’est accéléré depuis les révolutions sexuelles des années 1960. Jusqu’alors, c’est la définition traditionnelle – c’est-à-dire naturelle et chrétienne – du mariage qui prévalait. Les rapports sexuels étaient vus comme se situant exclusivement au sein de la vie de famille, dans le cadre du mariage, et dotés d’une double fin ou d’un double objectif : l’expression de l’amour et la procréation des enfants. Depuis les années 1960, cependant, les contraceptifs artificiels ont été largement accessible, dissociant les deux fins des rapports sexuels, en scindant la dimension unitive et en suppriment la dimension procréatrice. Détaché de son contexte naturel au sein de l’amour et de l’engagement marital, rattaché au plaisir sans responsabilité, le rapport sexuel pouvait désormais être vécu hors du mariage et ainsi, avec le temps, assumer une nouvelle signification dans les rapports humains. Cela a conduit vers la « mentalité contraceptive » dont le pape Paul VI a parlé de manière si prophétique en 1968 dans sa Lettre encyclique Humanae vitae, et au déclin du mariage, et aujourd’hui à sa redéfinition. Car à travers la nouvelle manière de comprendre les rapports sexuels et la vie de famille, de puissants lobbies ont donné aux partenariats homosexuels la capacité de devenir socialement acceptables, et ainsi la tentative du gouvernement d’étendre le mariage aux couples de même sexe – et avec le temps, on peut le supposer, à d’autres combinaisons et partenariats – est un développement inévitable. 
En tant que catholiques, comme Israël en Egypte, nous nous trouvons désormais dans un pays étranger (« alien ») qui parle une langue étrangère, aux coutumes qui ne nous sont pas familières. Car ce que signifient pour nous le mariage, les rapports sexuels et la vie de famille ne correspond plus à ce que le monde d’aujourd’hui, le gouvernement, le National Health Service (sécurité sociale britannique) et les artisans des politiques à mettre en œuvre mettent sous les mots mariage, sexe, famille. La tentative orwellienne du Parlement de redéfinir le mariage change radicalement le contexte social et cela représente un défi majeur pour l’Eglise en Angleterre et au Pays de Galles : à ceux qui désirent se marier dans nos paroisses, aux parents catholiques qui élèvent des enfants, aux enseignants dans nos écoles catholiques, et au clergé chargé d’un ministère pastoral. Ce pourra être, aussi, un champ de mines légal, même s’il va nous falloir attendre avant de voir toutes les implications de la nouvelle législation prendre corps. Il va certainement nous falloir revoir notre manière de prêcher, d’enseigner, tout comme les programmes scolaires : tout cela devra prendre en compte à partir de maintenant le fait que notre système catholique de sens et de valeurs s’éloigne de manière frappante de ce que la culture sécularisée juge aujourd’hui normal ou acceptable. 
Il est important de redire que l’Eglise aime les personnes homosexuelles, même si nous nous accrochons fermement à notre conviction chrétienne selon laquelle les relations sexuelles trouvent leur place véritable au sein du mariage. Il va sans dire qu’un soutien particulier doit être proposé à ceux qui éprouvent une attraction homosexuelle afin de leur aider à trouver cette liberté intérieure, cette chasteté et cette perfection qu’offre le Christ (cf. CEC 2359). En outre, nous devons également redire que le Christ n’est pas venu appeler les vertueux, mais les pécheurs à la repentance (Mt 9:13). Vivre en conformité avec la chasteté chrétienne a toujours été exigeant, même dans un contexte culturel qui apportait son soutien aux valeurs chrétiennes et à la recherche de la sainteté. Les chrétiens sont toujours appelés à vivre une vie naturelle, mais en raison du péché originel, cette manière de vivre naturelle a toujours exigé les moyens surnaturels que le Christ nous offre, si nous devons y parvenir. Même ainsi, et pour ardue qu’elle soit, la Voie du Christ est vraiment le chemin vers la joie, et en tant que disciples du Seigneur, il nous appartient d’en porter le témoignage. Les pasteurs ont toujours étaient volontiers prêts, au nom du Christ, à offrir miséricorde, pardon et soutien à ceux qui luttent et s’efforcent de vivre en conformité avec les idéaux auxquels le Christ nous appelle. Ce sont, après tout, des idéaux inscrits dans les profondeurs du cœur humain, et qui au Ciel seront comblés et accomplis dans leur éternelle floraison. 
En tant que catholiques, soyons sur nos gardes, et continuons à mettre en garde avec compassion notre société devant les mauvais virages qu’elle prend. Malgré le mauvais virage de la loi sur le mariage des couples de même sexe, je continue d’espérer et de prier afin qu’avec le temps, par la grâce de Dieu et par notre amour et notre témoignage, dans la douceur, nous appellerons la société à revenir sur le chemin de l’humanisme authentique et ainsi, aider chacun à entendre dans son cœur l’appel de l’Esprit à la joie véritable.
Source : ici.

• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner



© leblogdejeannesmits pour la traduction.



05 juin, 2013

Les Lords britanniques adoptent le “mariage” gay

Par 390 voix contre 148, la Chambre des Lords britannique a voté pour que le texte du gouvernement de David Cameron légalisant le « mariage » des couples de même sexe puisse poursuivre sa route parlementaire et passer ainsi à la prochaine étape après la première lecture par les Communes, à savoir l'examen en commission dans la Haute assemblée.

Le texte va désormais recevoir d'éventuels amendements avant de faire l'objet d'un vote d'ensemble, et final de la part des Lords.

Ce vote très majoritaire correspond à une phase du processus législatif de la loi britannique où un texte reçoit (ou se voit refuser) un accord de principe sur l'économie générale du texte.

En l'occurrence, on s'attendait à un vote moins massif.

Mais l'affaire s'est compliquée des craintes de voir le gouvernement invoquer le Parliament Act en cas de rejet du texte – une possibilité qui avait été réclamée par Lord Geoffrey Dear, ancien chef de la police – pour passer outre à l'avis la Chambre des Lords pour imposer l'adoption du texte.

Déjà, de nombreuses exigences légales ont été « oubliées », selon Lord Geoffrey Dear : ainsi le projet de faire légaliser le mariage des couples de même sexe ne figurait pas dans les engagements de campagne des membres du gouvernement et le projet n'a pas davantage figuré dans le Discours de la reine.

Mais les Lords ont eu peur de la « crise constitutionnelle » qui aurait pu naître de leur refus pur et simple du texte, tandis que la large majorité de Lords qui annoncent ne vouloir accepter le texte qu'à certaines conditions craignaient plus précisément de ne plus avoir la possibilité de l'amender.

Ce qui laisse prévoir une bataille plus âpre lorsque le texte sera examiné de manière plus précise.

On peut évidemment l'espérer. Mais force est de constater que les Britanniques sont nettement moins mobilisés contre l'aberration du « mariage » gay que les Français. 


• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner



© leblogdejeannesmits



30 avril, 2013

Royaume-Uni : licencié pour avoir appelé l'homosexualité un “péché”

Robert Haye
Un professeur de sciences qui a été interdit d'enseigner pour avoir déclaré en classe que l'activité homosexuelle constitue un “péché” a perdu son recours devant la Haute Cour de Londres. Robert Haye, 43 ans, n'avait pourtant fait que répondre à la question d'un de ses élèves du secondaire à la Deptford Green School en Angleterre ; on suppose que le jeune homme s'est empressé de dénoncer son professeur pour « homophobie ». C'est en tout cas un enseignant assistant qui est allé se plaindre à la direction. Une campagne sur Facebook a suivi…

D'emblée, Robert Haye a été écarté de toute activité enseignante par l'Agence de l'enseignement pendant une durée indéfinie. La sanction a été confirmée par le ministre de l'Education britannique, Michael Gove.

La Haute Cour, invitée pour la première fois à connaître d'un tel type d'affaire, a refusé de donner raison au professeur en assurant que sa réponse avait été « inappropriée » et qu'il s'était rendu coupable d'une conduite professionnelle inacceptable. Le juge King a souligné que l'école où enseignait Robert Haye avait un cahier des charges obligeant les professeurs à « fournir des informations positives sur l'homosexualité » en vue de « permettre aux élèves de récuser les stéréotypes négatifs et les préjugés ».

L'avocat de l'enseignant eut beau signaler que les croyances religieuses et la liberté d'expression de son client étaient ainsi mises à mal, le juge y a opposé le fait que cette politique de l'école fait partie des « valeurs britanniques modernes de tolérance ». L'enseignant va pouvoir cependant pouvoir demander à reprendre un poste devant une classe dans deux ans.

Robert Haye est un adventiste du Septième jour, et à ce titre il a également expliqué à ses élèves que les chrétiens qui sanctifient le dimanche rendent un culte au démon dans leurs temples et églises, mais cela n'a jamais dérangé personne. Ce sont les opinions obligatoires sur l'activité homosexuelle qui reçoivent la protection des tribunaux.

« Je ne renierai pas ce que crois. Dieu premier servi », a déclaré Robert Haye qui pense devoir abandonner sa carrière d'enseignant au Royaume-Uni : car en cas de retour devant les élèves, il devra faire amende honorable pour son « homophobie » en démontrant qu'il est prêt à comprendre la nécessité pour les professeurs de « promouvoir la tolérance et le respect pour les droits, les religions et les croyances d'autrui ». « Les chrétiens sont aujourd'hui persécutés dans ce pays parce qu'ils croient en la Bible », s'est-il indigné. Actuellement au chômage,  Robert Haye doit quelque 4.200 livres pour ses frais de justice.

Le responsable de l'Agence de l'enseignement, Alan Meyrick, l'avait bien résumé à l'audience :

« Partager vos opinions avec des élèves n'était ni responsable ni approprié. Vous avez des croyances fortes et sincères qui ne sont pas fondamentalement incompatibles avec l'enseignement. Cependant, l'expression de ces opinions, de cette manière, n'est tout simplement pas appropriée pour un professeur travaillant au sein du système anglais d'éducation qui réunit des jeunes de sexualités, d'origines et de croyances diverses. »

C'est la dictature du relativisme identifiée par Benoît XVI…

Et largement partagée par la presse britannique qui parle du professeur « homophobe 7.

• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner

© leblogdejeannesmits



 
[]