Irlande du Nord : plus de 40 ans après un viol suivi d’un avortement, une femme raconte la réalité de son syndrome post-IVG
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Anna témoigne de la réalite du syndrome post-IVG |
Nouvelles internationales de la culture de vie et de la culture de mort
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Anna témoigne de la réalite du syndrome post-IVG |
Libellés : avortement, femme, Irlande du Nord, syndrome post-avortement, syndrome post-IVG, viol
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Pilule abortive : « Comment un poison pourrait-il tuer l'enfant et pas la mère qui l'absorbe ? » Le reportage est en ligne ici. |
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Lequel de ces deux êtres humains est le fruit d'un viol ? |
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Shannon Skinner et Anthony Hunt, symboles d'une génération désorientée – mais ils ont fini par choisir la vie. |
Il ne faudra sans doute pas attendre longtemps avant que ne soit goulûment diffusés sur le web francophone les résultats d'une étude américaine qui présente le risque de mourir pendant l'accouchement ou de ses suites comme 14 fois plus élevé comme celui lié à l'avortement légal aux Etats-Unis. Il n'y a pas de hasard : l'information a été publiée aux Etats-Unis au lendemain de la Marche annuelle pour la vie à Washington DC. Histoire de ridiculiser une fois de plus les centaines de milliers de personnes qui rejoignent cette March for Life, en se gardant bien de rappeler que l'avortement tue 100 % du temps, et parfois deux fois lorsque la mère meurt aussi…
L'idée est en même temps de dénoncer toutes les mesures légales prises récemment dans différents Etats pour obliger les médecins à avertir les candidates à l'avortement des risques qu'elles courent sur le plan de la santé physique et mentale, et « pire » encore du point de vue du lobby de l'avortement, de la récente loi texane, rendue opérationnelle par plusieurs décisions de justice, qui contraint les médecins à faire écouter battre le cœur de l'enfant à naître avant l'intervention, de permettre à la femme de le voir à travers l'échographie, et de décrire son état de développement.
On cherche maintenant à montrer que ce devoir d'information se focalise sur des risques marginaux en forçant une sorte de raisonnement par l'absurde : si l'accouchement est plus dangereux que l'« IVG », pourquoi ne pas obliger les médecins à en avertir leurs patientes ? Cela n'est pas dit – les commentateurs de l'étude s'en défendent même en rejetant cela comme « ridicule » – mais c'est la logique de l'affaire, avec ce corollaire : il est absurde d'obliger à parler de risques bien inférieurs.
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Vers la bio de David Grimes |
Il a été inauguré en Slovaquie le 28 octobre dernier, en présence du ministre de la Santé : dû au jeune sculpteur slovaque Martin Hudáčeka, le monument avait été commandé par un groupe de jeunes mères de ce pays ex-communiste où l'on semble, mieux sans doute que dans notre Europe occidentale repue, prendre la mesure de l'horreur de l'avortement. En Slovaquie, le taux de natalité est à 1,33 enfant par femme et c'est bientôt toute une nation qui pleurera ses enfants perdus.
La sculpture est dédiée à « l'enfant qui n'est pas né ». Une maman à genoux, en pierre et en pleurs, est consolé par son enfant aussi transparent que le cristal qui lui pose avec bonté la main sur la tête. Regret et pardon, souffrance et amour, et beaucoup de tristesse…
On savait déjà que l'avortement chimique, réalisé avec la RU 486, entraîne plus de complications. Une étude menée en Angleterre révèle que les femmes qui ont subi un avortement, loin de préférer l'avortement « médical », réputé plus « sûr » et moins stressant, font part de davantage de problèmes médicaux et de plus de problèmes psychiques après avoir avoir avalé les comprimés et ressenti le passage de leur enfant mort.
L'étude portait sur des femmes ayant subi des avortements entre 13 et 20 semaines de grossesse, interrogées après l'intervention, puis (pour 66 % d'entre elles) deux semaines plus tard. Au Royaume-uni, l'avortement chimique est autorisé jusqu'à la 24e semaine…
Celles ayant subi un avortement chirurgical ont répondu que la procédure n'était pas pire que ce à quoi elle s'étaient attendues, contre un peu plus de la moitié de celles ayant subi un avortement chimique. Mêmes proportions à peu près pour celles à qui on demandait si elles étaient prêtes à recommencer : celles ayant subi un avortement chirurgical ont répondu oui, les autres non, pour moitié.
De même les répercussions psychologiques (à court terme, précise l'étude de Teresa Kelly et autres à l'université de Newcastle) étaient moins fortes après un avortement chirurgical : celles qui avaient perdu leur enfant « à domicile » après avoir pris les pilules abortives ont été nombreuses à faire état de « pensées non désirées » et de cauchemars…
L'avortement chimique est également associé à plus de douleur et d'hémorragie.
© leblogdejeannesmits
Libellés : auto-avortement, avortement, avortement tardif, ivg, RU 486, syndrome post-avortement
Le British Journal of Psichiatry, cité par le Daily Telegraph, affirme que les femmes qui subissent un avortement courent un risque près de deux fois plus élevé que la moyenne de souffrir de problèmes psychiatriques, et qu'un cas de maladie mentale sur dix résulte « directement » d'un avortement.
Cette étude publiée par un journal bien en cour porte la signature de l'universitaire américaine Priscilla Coleman et complète une étude réalisée il y a trois ans qui avait mis en doute l'affirmation des partisans de l'avortement selon laquelle l'avortement permettait de réduire plutôt d'aggraver les risques pour la santé des femmes.
Il ne s'agit pas d'un sondage mais de l'analyse des résultats de 22 enquêtes qui ont porté sur l'expérience effective de 877.000 femmes, parmi lesquelles 163.831 avaient subi un avortement.
Conclusion de l'analyse : « Les résultats indiquent de manière assez constante que l'avortement est lié à un risque modérément à fortement élevé de problèmes psychologiques liés à l'acte. »
Le risque de troubles liés à l'anxiété croît de 34 %, le risque de dépression augmente de 37 %, pour l'abus d'alcool le risque est plus que doublé (+ 110 %), et même davantage pour l'usage de cannabis (220 %), tandis que le risque de tentative de suicide augmente de 155 %.
Priscilla Coleman souligne au terme de son étude que les femmes devraient être averties de ces risques importants au moment où elles demandent un avortement.
Les résultats de cette étude tombent à pic au moment où les parlementaires britanniques sont saisis d'une demande de modification de la loi d'avortement imposant aux femmes de voir au préalable un conseiller indépendant : ce projet ne rencontre pas l'approbation de groupes pro-vie, j'y reviendrai.
Libellés : avortement, Etats-Unis, ivg, pro-choix, syndrome post-avortement
Steven Tyler, figure emblématique du groupe de rock Aerosmith dans les années 1975, a raconté dans une récente biographie combien il avait mal vécu l'avortement de sa petite amie. Rapidement perdue de vue après l'affaire : l'adolescente, raconte son livre, lui lançait des messages désespérés et suicidaires mais Steve (devenu père par la suite de Liv Tyler) était trop occupé à se droguer età sedétruire pour faire attention à son « ex ».
Et son histoire ne dit pas ce qu'elle est devenue.
Eh bien, Julia Holcomb s'en est sortie. Mieux, ayant pris connaissance du témoignage de Steven Tyler, elle a décidé de sortir aussi d'un silence de trente ans, confiant son histoire à elle à Rachel's Vineyard, un organisme catholique d'aide aux femmes ayant avorté. En exclusivité, elle a tout mis sur le papier pour LifeSiteNews qui a publié son texte mardi dernier.
Le destin de Julia Holcomb est étonnant. De petite groupie qui s'était jetée avec succès dans les bras d'une vedette du show-bizz – des vêtements sexy et une occasion pour rejoindre la loge de l'artiste – à la femme qu'elle est devenue aujourd'hui, il y a un chemin parsemé de grâces : Julia s'est convertie, est devenue catholique et elle est aujourd'hui l'heureuse maman de sept enfants…
Julia raconte aujourd'hui qu'elle a failli mourir de son expérience au sein du monde frelaté du rock 'n roll fait de sexe, de drogues et de rock, même si – assure-t-elle – ses expériences avec Steven Tyler étaient loin d'être aussi chaotiques que le raconte aujourd'hui le hard-rocker, toujours actif à la tête d'Aerosmith.
Julia elle-même est née dans une famille instable : son père, joueur et instable, quitte rapidement le foyer et sa mère se remarie avec un alcoolique. Un divorce suit ; la famille ne fréquente plus aucune église. A 15 ans, Julia quitte la maison et réfugie dans des foyers, où une amie plus âgée la « coache » pour séduire une rock-star. Tyler se laisse prendre au jeu, au point même d'obtenir la garde légale de Julia – mineure – pour pouvoir l'emmener. C'est lui qui un peu plus tard balancera la plaquette de pilules contraceptives de Julia : il veut un enfant d'elle. La grossesse s'annoncera dans l'année.
Steven Tyler avait alors l'intention d'épouser la mère de son enfant, mais sa famille à lui n'est pas d'accord : elle est trop jeune. Une dispute plus tard, le rocker part en tournée… et Julia reste seule, enceinte et désemparée. Tyler lui envoie un jour un autre membre d'Aerosmith, avec des courses. Julia ne se souvient alors que d'une chose : son réveil au sein d'une épaisse fumée – l'appartement est en feu et toutes les issues sont impraticables. Se souvenant d'un truc de la série Bill Cosby, elle se réfugie dans une cheminée inutilisée au-dessus de laquelle elle avait accroché une image de Jésus héritée de sa grand-mère. Elle sera sauvée par les pompiers — et plus tard, Tyler lui rendra l'image, disant que c'était le seul objet récupéré dans l'appartement après l'incendie.
A 5 mois de grossesse, Julia avait été intoxiquée par la fumée et Tyler lui mit la pression pour avorter. Julia voulait garder son enfant ; Tyler lui dit de retourner chez sa mère – dont la jeune femme pensait qu'elle ne voudrait pas non plus de cette grossesse, d'autant que Tyler venait de lui promettre qu'elle n'aurait pas un sou de sa part pour élever le bébé. En désespoir de cause, Julia consentit à l'avortement, « un cauchemar impossible à oublier », et Tyler l'y accompagna, complètement cocaïné. Ce n'est qu'en découvrant le désarroi que son ex-compagnon affirme avoir vécu pendant l'opération, tout récemment, que Julia a compris que lui aussi avait réalisé que leur enfant avait été tué.
Aux remords de Julia a succédé la guérison, mais non sans avoir vécu comme un « esprit brisé », avec des cauchemars incessants centrés sur l'avortement et sur l'incendie.
La conversion vint par étapes, avec d'abord la découverte que son beau-père était un bon mari et un bon père malgré tout : elle l'accompagna chez les méthodistes.
Le départ à l'université allait lui permettre de rencontrer le jeune homme qui deviendrait son mari, et avec qui elle a eu six enfants. Ils ont fêté récemment leur 30 ans de mariage. Le couple a également accueilli une jeune fille née d'une grossesse difficile, mais dont la mère a choisi la vie. Julia Holcomb et son mari, Joseph, se sont convertis au catholicisme en 1992.
Sans en vouloir à Tyler – elle prie pour sa conversion – elle souhaite que les jeunes filles sachent qu'en acceptant de devenir les jouets sexuels elles risquent de s'exposer à l'abandon de la part de ces garçons qui exigeront l'avortement pour échapper à toute responsabilité financière.
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C'était en 1975 ; Steven Tyler avait obtenu la garde légale de sa petite amie, Julia Holcomb, et put ainsi cohabiter avec elle. Ce qui devait arriver arriva : la jeune fille tomba enceinte, et l'entourage persuada le couple que l'avortement était la seule solution raisonnable. LifeSite rapporte comment Steven raconte cela dans la compilation autobiographique sur son groupe, Aerosmith. Il assiste à l'opération. « Tu vas chez le médecin et on met une aiguille dans son ventre et on injecte la substance, et tu regardes. Et ça sort mort. J'étais assez dévasté. Dans ma tête, je me dis, Jésus, qu'ai-je fait ? »
Le bon ami qui avait conseillé l'avortement raconte de son côté que Steven avait été « complètement tourneboulé parce que c'était un garçon; il avait tout vu et ça l'a complètement tourneboulé ».
De fait, Steven va se jeter alors dans un comportement typique de celui qui a été exposé à un événement traumatisant sans pouvoir en digérer les images. Il continue sa relation avec Julia mais en entame une autre avec le mannequin Bebe Buell qui donnera plus tard naissance à sa fille, Liv Tyler ; la mère de son enfant avorté lui lance des messages désespérés et suicidaires tandis que Steven lui-même abuse des drogues et de l'alcool et se lance dans une frénésie de destruction.
Pour les spécialistes du syndrome post-abortif, c'était une façon de tenter de ne plus ressentir la douleur et d'exprimer la dépression sous les apparences de la colère.
Quoi qu'il en soit le souvenir de cet avortement reste vivace chez Steven Tyler : lorsqu'il se marie, plus tard, la grossesse de sa femme rend le souvenir insupportable et il a peur – peur d'être « puni » en donnant naissance à « une vache à six têtes », raconte-t-il.
Le problème, explique Kevin Burke, l'un des co-fondateurs de Rachel's Vineyard voué à l'aide aux femmes, mais aussi aux hommes ayant avorté ou responsables d'avortement, est de nettoyer et purifier le cœur meurtri et de dépasser la honte, la culpabilité et la douleur provoquées par l'avortement avant de pouvoir considérer l'enfant disparu dans une relation de paix et d'amour. Cette libération passe par la vérité : il s'agit d'abord de chercher la réconciliation avec Dieu…
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Benoît XVI évoque le syndrome post-avortement et le sang du cordon.
Je vous accueille avec joie à l’occasion de l’Assemblée annuelle de l’Académie pontificale pour la vie. Je salue particulièrement son président, Mgr Ignacio Carrasco de Paula, et je le remercie pour ses aimables paroles. A chacun je souhaite cordialement la bienvenue ! Au cours des travaux de ces journées vous avez abordé des thèmes d’une grande actualité, qui interrogent en profondeur la société contemporaine et la défient de trouver des réponses toujours plus conformes au bien de la personne humaine. La thématique du syndrome post-abortif – qui désigne le grave malaise psychique qu’expérimentent fréquemment les femmes qui ont eu recours à l’avortement volontaire – révèle la voix irrépressible de la conscience morale, et la très grave blessure subie par celle-ci chaque fois que l’action humaine trahit l’appel inné au bien de l’être humain, dont celle-ci témoigne. Il serait aussi utile, dans le cadre de cette réflexion, de porter l’attention sur la conscience, si souvent obscurcie, des pères des enfants, qui si souvent laissent les femmes enceintes seules
La conscience morale – enseigne le Catéchisme de l’Eglise catholique – est le « jugement de la raison par lequel la personne humaine reconnaît la qualité morale d’un acte concret qu’elle va poser, est en train d’exécuter ou a accompli » (n° 1778). C’est en effet la tâche de la conscience morale que de discerner entre le bien et le mal dans diverses situations de l’existence afin que, sur la base de ce jugement, l’être humain puisse librement s’orienter vers le bien. A ceux qui voudraient nier l’existence de la conscience morale de l’homme, en réduisant sa voix au résultat du conditionnement externe ou à un phénomène simplement émotif, il est important de répéter que la qualité morale de l’agir humain n’est pas une valeur extrinsèque ou facultative, et qu’il ne s’agit pas davantage d’une prérogative des chrétiens ou des croyants, mais qu’elle réunit tous les êtres humains. Dans la conscience morale, Dieu parle à chacun et l’invite à défendre la vie humaine à tout moment. C’est dans ce lien personnel avec le Créateur que se trouve la dignité profonde de la conscience morale et la raison de son inviolabilité.
Dans la conscience, l’homme tout entier – intelligence, émotivité, volonté – réalise sa propre vocation au bien, c’est pourquoi le choix du bien ou du mal dans les situations concrètes de l’existence finissent par marquer profondément la personne humaine dans toutes les expressions de son être. L’homme tout entier, en effet, est blessé quand son agir de développe en opposition avec ce que lui dicte sa propre conscience. Cependant, même quand l’homme rejette la vérité et le bien que le Créateur lui propose, Dieu ne l’abandonne pas, mais, précisément à travers la voix de la conscience, continue de le chercher et de lui parler, afin qu’il reconnaisse l’erreur et s’ouvre à la Miséricorde divine, qui est capable de guérir n’importe quelle blessure.
Les médecins, en particulier, ne peuvent pas se soustraire à leur grave obligation de protéger de l’erreur la conscience de beaucoup de femmes qui pensent trouver dans l’avortement la solution à des difficultés familiales, économiques, sociales, ou à des problèmes de santé de leur enfant. Spécialement dans cette dernière situation, la femme est souvent persuadée, parfois par les médecins eux-mêmes, que l’avortement est non seulement un choix moralement licite, mais qu’il est même un acte « thérapeutique » vertueux en vue d’éviter des souffrances à l’enfant et à sa famille, et un poids « injuste » pour la société. Sur un fonds culturel caractérisé par l’éclipse du sens de la vie, où s’est beaucoup atténuée la perception commune de la gravité morale de l’avortement et des autres formes d’attentat contre la vie humaine, il faut aux médecins une force particulière pour continuer d’affirmer que l’avortement ne résout rien, mais tue l’enfant, détruit la femme et aveugle la conscience du père de l’enfant, et saccage souvent la vie familiale.
Cette tâche, toutefois, ne concerne pas seulement la profession médicale ou les travailleurs de la santé. Il est nécessaire que la société tout entière se mobilise pour la défense de la vie de l’être humain conçu et du bien véritable de la femme, qui ne pourra jamais, en aucune circonstance, trouver son accomplissement dans le choix de l’avortement. Pareillement, il faudra – comme l’indiquent vos travaux – ne pas laisser que les aides nécessaires fassent défaut aux femmes qui, trop souvent, ayant eu recours à l’avortement, en expérimentent maintenant tout le drame moral et existentiel. Les initiatives sont multiples, au niveau des diocèses ou de la part d’entités fondées sur le volontariat, qui offrent un soutien psychologique et spirituel pour obtenir une complète récupération humaine. La solidarité de la communauté chrétienne ne peut renoncer à ce type de coresponsabilité.
Je voudrais rappeler à ce propos l’appel qu’avait lancé le vénérable Jean-Paul II aux femmes qui ont eu recours à l’avortement : « L'Eglise sait combien de conditionnements ont pu peser sur votre décision, et elle ne doute pas que, dans bien des cas, cette décision a été douloureuse, et même dramatique. Il est probable que la blessure de votre âme n'est pas encore refermée. En réalité, ce qui s'est produit a été et demeure profondément injuste. Mais ne vous laissez pas aller au découragement et ne renoncez pas à l'espérance. Sachez plutôt comprendre ce qui s'est passé et interprétez-le en vérité. Si vous ne l'avez pas encore fait, ouvrez-vous avec humilité et avec confiance au repentir: le Père de toute miséricorde vous attend pour vous offrir son pardon et sa paix dans le sacrement de la réconciliation. C’est à ce même Père et à sa miséricorde qu’avec espérance vous pouvez confier votre enfant. Avec l'aide des conseils et de la présence de personnes amies compétentes, vous pourrez faire partie des défenseurs les plus convaincants du droit de tous à la vie par votre témoignage douloureux. » (Enc. Evangelium vitae, 99.)
La conscience morale des chercheurs et de toute la société civile est intimement impliquée, également, dans le deuxième thème visé par vos travaux : l’utilisation des banques de cordons ombilicaux, dans le domaine clinique et dans celui de la recherche. La recherche médico-scientifique est une valeur, et même un devoir, non seulement pour les chercheurs mais pour l’ensemble de la communauté civile. Il en résulte, pour les institutions le devoir de promouvoir des recherches acceptables sur le plan éthique, et la valeur de la solidarité des individus qui participent à une recherche orientée vers la promotion du bien commun. Cette valeur, et la nécessité de cette solidarité, se constatent fort bien dans le cas de l’utilisation des cellules-souches provenant du cordon ombilical. Il s’agit d’applications cliniques importantes et de recherches prometteuses sur le plan scientifique, mais qui, pour leur réalisation, dépendent beaucoup de la générosité des dons de sang du cordon au moment de l’accouchement et de l’adaptation des structures pour rendre effective la volonté de donation de la part des parturientes. Je vous invite donc tous à vous faire les promoteurs d’une véritable et consciente solidarité humaine et chrétienne.
A ce propos, beaucoup de chercheurs en médecine considèrent justement avec perplexité la floraison croissante de banques privées de conservation de sang du cordon en vue d’une utilisation autologue exclusive. Cette option – comme le démontrent les travaux de votre Assemblée – outre qu’elle est dépourvue d’une réelle supériorité scientifique en regard de la donation du cordon, affaiblit l’authentique esprit de solidarité qui doit toujours animer la recherche du bien commun vers lequel tendent, en dernière analyse, la science et la recherche médicale.© leblogdejeannesmits pour la traduction.
Chers Frères et Sœurs, je renouvelle l’expression de ma reconnaissance au Président et à tous les membres de l’Académie Pontificale pour la Vie pour la valeur scientifique et éthique de vos efforts au service de votre charge ordonnée au bien de la personne humaine. Mon souhait est que vous mainteniez toujours vivant l’esprit de service authentique qui rendent les cœurs et les esprits sensibles à la reconnaissance des besoins des hommes, nos contemporains. A chacun de vous et à tous ceux qui vous sont chers j’accorde de grand cœur la Bénédiction Apostolique.
Je rendais compte ici, à la suite de LifeSite, d'une méta-étude danoise établissant que le nombre de femmes qui demandent une première consultation psychiatriques dans les mois entourant leur avortement est bien plus important – elles sont près de trois fois plus nombreuses – que celles qui ont accouché au cours d'une période similaire.
Mais je lis dans la presse française, et notamment sur le blog de Peggy Sastre hébergé par le Nouvel Obs, qui elle aussi a pris connaissance de cette étude, qu'« avorter ne rend pas folle, avoir un enfant, si ». Bon, je lui laisse le ton volontairement provocateur de son message, et celui de la photo qui l'illustre. Va pour les jeunes mères plus « folles » après la naissance qu'avant. Ça a un nom, d'ailleurs : dépression post partum, effondrement hormonal, épuisement des nuits sans sommeil, nouvel équilibre à trouver dans sa vie et dans ses relations – qui a dit que la naissance, et surtout la première, n'était pas un bouleversement ?
Mais là où elle pousse le bouchon carrément trop loin, c'est quand elle cite le taux de premières consultations avant et après une première naissance (on passe de 3,9 ‰ au cours des 9 mois qui précèdent, à 6,7 % au cours des 12 mois suivant) ; mais qu'elle passe sous silence les chiffres correspondants pour celle ayant avorté au cours du premier trimestre : respectivement 14,6 ‰ et 15,2 ‰, soit, en moyenne, trois fois plus !
Tous les chiffres sont ici. L'étude portait sur 365 500 femmes danoises, dont 84…620 avaient avorté et 280.930 avaient donné naissance.
Les chercheurs tirent de la plus grande variation des chiffres autour d'une naissance la conclusion que l'avortement, finalement, ne provoque pas de problèmes supplémentaires, sans noter plusieurs choses :
• Les problèmes pyschologiques peuvent déjà être là avant le passage à l'acte dans le cadre d'un avortement et l'étude ne précise pas s'il y a une augmentation des consultations entre le moment où la grossesse est constatée et l'« IVG ».
• La réaction fréquente après un avortement volontaire semble être souvent le soulagement. Les vrais problèmes – regrets, dépression, dépréciation de soi, sentiment de culpabilité, la liste est longue et une abondante littérature aussi bien des femmes ayant avorté que des soignants en atteste – interviennent souvent plus tard, voire bien plus tard : et les femmes peuvent avoir tendance à enfouir leur souffrance parce qu'elles en ont honte.
• Que les proportions sont quand même d'une différence statistique plus significative que celles constatées entre les femmes enceintes et les femmes ayant accouché.
• Pourquoi enfin ne pas s'interroger « à l'envers » ? Vu que les femmes n'ayant pas été enceintes du tout au cours de la période évaluée (1985-2007) sont moins nombreuses que celles ayant avorté, mais plus nombreuses que celles qui ont donné naissance à avoir eu pour la première fois de leur vie une consultation pyschiatrique (8,2 ‰), ne faut-il pas en déduire au contraire que la maternité protège des désordres mentaux, et que cette protection est encore spectaculairement accrue au cours de la grossesse ? (Même si ce n'est pas une période d'euphorie automatique, loin de là : voir ici).
C'est quoi qu'il en soit le cas type d'une étude qui peut, à force de présentations partielles, être tiraillée dans tous les sens : me semble particulièrement malhonnête celle qui consiste à dire qu'on est mieux protégé du désordre mental par l'avortement que par la naissance, d'autant qu'elle repose sur une occultation des chiffres.
A cela s'ajoutent des questions sérieuses quant à la méthodologie de l'étude publiée le 27 janvier par le New England Journal of Medicine. Le néonatologue Carlo Bellini, membre de l'Académie pontificale pour la vie (PAV) l'a sérieusement remise en question comme le souligne la Catholic News Agency. Lors d'un entretien accordé à cette agence, le médecin souligne que la notion de « premier contact psychiatrique » ne dit rien sur la présence ou non d'un désordre mental avéré. Les femmes et jeunes filles évaluées au cours de la méta-étude, et leurs parents, ont été considérés comme souffrant d'un tel désordre dès l'instant où il y avait eu une consultation, accompagnée ou non d'hospitalisation, dans une quelconque institution psychiatrique, pour n'importe quel désordre, indépendamment d'un diagnostic.
« On peut aller voir le psychiatre pour un million de raisons. On peut évidemment éprouver des doutes, des états d'anxiété, de tristesse, on peut ne pas être heureux, mais cela ne signifie pas qu'une personne souffre de maladie mentale », note le Dr Bellini.S'interrogeant sur le fait que les chercheurs ne s'intéressent pas à la proportion bien plus importante de consultations psychiatriques chez celles qui choisissent d'avorter, il souligne également le fait que l'étude ne tient pas compte des femmes ayant « caché » un avortement et qui n'ont pas consulté, alors que dans les pays où l'avortement est légal il est mal vu de rechercher une aide psychiatrique.
« On n'a pas le droit de se plaindre d'une maladie après l'avortement, parce que c'est une chose considérée comme “juste” et “normale”. Dire que vous n'allez pas bien après un avortement, c'est une hérésie dans un pays occidental. »Le Dr Bellini souligne également que parmi les femmes ayant accouché, le pic de consultations se situe précisément au cours du premier mois après l'événement, au moment d'une dépression post partum qui pour être très fréquente n'est pas du tout durable, alors que la dépression post-abortive ne décroît pas. En atteste une étude de 2005 selon laquelle après une fausse couche on enregistre un taux d'anxiété plus élevé au cours des 6 mois suivant l'événement, tandis que les atteintes psychologiques sont durables chez les femmes ayant avorté.
L'intérêt particulier de cette étude, c'est qu'elle émane précisément d'une institution pro-avortement : la Susan Thompson Buffett Foundation. Selon une information publiée par Matthew Cullinan Hoffman de LifeSite, les Danoises qui ont subi un avortement sont proportionnellement plus nombreuses à rechercher une assistance psychiatrique pour la première fois de leur vie au cours des mois qui entourent l'intervention que celles qui accouchent, au cours d'une période similaire.
L'étude porte un nom évocateur : « L'avortement provoqué du premier trimestre et le risque de désordre mental. » Publiée aujourd'hui-même par le New England Journal of Medicine, l'enquête couvre une assez longue période qui s'etend de 1995 à 2007 et s'appuie sur les statistiques médicales danoises où figurent, entre autres, les données concernant aussi bien l'avortement que les consultations psychiatriques.
Les femmes ayant avorté s'avèrent être trois fois plus nombreuses que celles qui accouchent normament à rechercher une aide psychiatrique sur la période allant de neuf mois avant l'événement jusqu'à 12 mois après.
Pour autant les chercheurs n'y voient aucun lien de causalité entre l'avortement et le désordre mental, puisque, affirment-ils, il n'y a pas de variation statistique significative entre la période avant l'avortement et celle qui la suit ; ils estiment même que l'étude, de ce fait, ne vient pas au secours de l'hypothèse d'une augmentation des désordres mentaux après un avortement volontaire au cours des trois premiers mois de grossesse.
LifeSite cite cependant le Dr Priscilla Coleman de Bowling Green State University qui pointe des « défaillances majeures » dans l'enquête : elle note que celle-ci ne tient pas compte du fait que nombre de femmes ayant consulté avant un avortement pouvaient précisément se trouver en phase de prise de décision, mais pose au contraire le principe que les femmes en question « éprouvent fréquemment des problèmes de santé mentale liés à des facteurs étrangers à la procédure ».
C'est aller un peu vite, d'autant que, comme le souligne Priscilla Coleman, les auteurs de l'étude glissent rapidement sur cette statistique intéressante que l'étude fournit pourtant elle-même : le taux de problèmes de santé mentale est bien plus élevé après un avortement (15,2 ‰) qu'après une naissance (6,7 ‰) contre 8,2 ‰ parmi les femmes n'ayant pas été enceintes.
Les auteurs de l'étude danoise vont encore plus loin pour nier le traumatisme post-abortif, rejetant explicitement les études qui concluent à son existence au motif qu'elles ne distinguent pas pour la plupart, selon eux, « entre la dépression ou la psychose et les sentiments de tristesse, de perte, ou de regret qui, quoique désagréables, ne sont pas nécessairement le signe d'un désordre mental ».
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Philippe Isnard n'est pas seul en ce bas monde à risquer le licenciement pour avoir rompu la pensée unique sur l'avortement. De l'autre côté de la Manche, Margaret Forrester, 39 ans, catholique, travailleuse sociale dans le domaine de la santé mentale, est en conflit avec son employeur pour avoir parlé avec ses collègues du manque d'information donnée aux patientes à propos des conséquences à long terme de l'avortement sur leur santé mentale. LifeSite revient sur son histoire.
Notez-le bien : elle n'a pas mis en garde des femmes cherchant à avorter ; elle n'a pas non plus cherché à convaincre telle ou telle patiente que ses problèmes venaient d'un avortement. Non, elle s'est bornée à s'interroger auprès d'une de ses collègues sur une question, finalement, de déontologie : est-il possible dans ce métier d'ignorer le syndrome post-abortif et ses retombées dans le temps ? Et elle lui a donné deus exemplaires d'un livret, Forsaken (« Abandonnée ») qui relate cinq vraies histoires d'avortement survenues à Taunton. Poignantes et douloureuses. Avec leur lot de désespoir.
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« Traitée comme une criminelle », selon le Daily Mail. |
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On ne peut penser qu’une société puisse combattre efficacement le crime quand elle le légalise elle-même dans le cadre de la vie naissante.
(Benoît XVI, 16 septembre 2006)