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27 septembre, 2014

Canada : acquittement d’une femme qui a caché le corps de son nouveau-né

Une Canadienne accusée d’avoir recelé le corps de son enfant nouveau-né en le plaçant dans un sac plastique sur le balcon de son appartement, en 2006, a été acquittée au motif qu’elle avait pu pratiquer un auto-avortement et que son bébé était peut-être mort-né. Etant donné que l’auto-avortement est dépénalisé au Canada, quel que soit le stade de la grossesse – en l’occurrence il s’agissait d’une petite fille à terme – le juge a estimé que la « possibilité raisonnable » que les choses se soient passées ainsi lui interdisait de sanctionner le recel.
L’état de décomposition du petit corps a interdit de déterminer si le bébé était né vivant. Le médecin légiste a affirmé ne pas pouvoir affirmer avec certitude que  la petite fille n’était pas morte avant la naissance, ni qu’elle n’avait pas pu mourir à la suite d’une prise de drogues par sa mère, une strip-teaseuse toxicomane.
En revanche il était établi que la jeune femme avait cherché à obtenir un avortement tardif dès le 5e mois, sans s’y résoudre, ce qui, selon le juge, établit le fait qu’elle avait le désir et le motif de pratiquer un auto-avortement lorsque son enfant est arrivé près du terme.
« L’effet pratique de la loi, tel que je le vois, est que toute femme peut détruire son fœtus à terme ou près de son terme et peut induire un avortement de ce fait, et faire ce qu’elle veut des restes sans encourir de sanction pénale », a estimé le juge Toni Skarica du tribunal de Brampton, Ontario. Il poursuit :
« Franchement, je trouve cela profondément perturbant et même répugnant selon n’importe quelle aune morale. Cependant je suis lié par la loi telle que l’interprète la Cour suprême du Canada. Je pourrais ajouter : n’était cette possibilité raisonnable d’un auto-avortement je n’aurais aucune hésitation (…) à condamner l’accusée. Vous, Ivana Levkovic, avez attiré la honte et le rejet de la communauté sur votre personne. Cependant, étant données les preuves apportées et la loi, la Couronne n’a pas prouvé son accusation au-delà du doute raisonnable. Je dois donc vous dire non coupable. … Vous êtes acquittée. Vous êtes libre de partir. »
Où l’on sent que le juge n’est pas ravi de juger ainsi… Mieux, il met en évidence – volontairement ou involontairement, qui le saura ? – la répugnance d’une loi qui autorise une femme à tuer son enfant jusqu’au terme de sa grossesse, et son incohérence aussi : pourquoi la condamner dans le cas où elle tue son enfant né vivant ?
L’avocat d’Ivana Levkovic a déclaré à la presse que les poursuistes judiciaires à l’encontre de sa cliente « constituaient une ingérence indue sur les choix reproductifs d’une femme » : « Il n’y a pas de limite légale quant au moment ou la manière dont une femme exerce son droit à l’avortement au Canada (…) et nous sommes en droit de nous appuyer sur la loi telle qu’elle est. »
Ivana Levkovic a été impliquée dans une autre affaire : un de ses anciens amants et souteneurs, Mark Hinds, avait témoigné à la police en 2005 que trois ans plus tôt, la jeune femme avait donné naissance à un enfant dans leur appartement, attestant qu’il était présent à la naissance, que l’enfant avait bougé et fait du bruit et que sa mère l’avait laissé dans les toilettes jusqu’à ce qu’il arrête de le faire. Une fois mort, selon Hinds, Ivana Levkovic avait placé le corps dans un sac-poubelle qu’elle avait gardé au congélateur pendant trois ans, jusqu’à ce que Hinds avait trouvé un ami pour se débarrasser du sac en le jetant dans le fleuve Humber. Hinds est mort en 2006 et l’affaire n’a pas eu de suites judiciaires.
Tout cela a le mérite de montrer le lien intime entre avortement et infanticide :  un lien qui aboutit « à l’extension du “droit à l’avortement” », ainsi que le met régulièrement en évidence Yves Daoudal sur son blog.

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28 septembre, 2011

L'avortement chimique est plus traumatisant

On savait déjà que l'avortement chimique, réalisé avec la RU 486, entraîne plus de complications. Une étude menée en Angleterre révèle que les femmes qui ont subi un avortement, loin de préférer l'avortement « médical », réputé plus « sûr » et moins stressant, font part de davantage de problèmes médicaux et de plus de problèmes psychiques après avoir avoir avalé les comprimés et ressenti le passage de leur enfant mort.

L'étude portait sur des femmes ayant subi des avortements entre 13 et 20 semaines de grossesse, interrogées après l'intervention, puis (pour 66 % d'entre elles) deux semaines plus tard. Au Royaume-uni, l'avortement chimique est autorisé jusqu'à la 24e semaine…

Celles ayant subi un avortement chirurgical ont répondu que la procédure n'était pas pire que ce à quoi elle s'étaient attendues, contre un peu plus de la moitié de celles ayant subi un avortement chimique. Mêmes proportions à peu près pour celles à qui on demandait si elles étaient prêtes à recommencer : celles ayant subi un avortement chirurgical ont répondu oui, les autres non, pour moitié.

De même les répercussions psychologiques (à court terme, précise l'étude de Teresa Kelly et autres à l'université de Newcastle) étaient moins fortes après un avortement chirurgical : celles qui avaient perdu leur enfant « à domicile » après avoir pris les pilules abortives ont été nombreuses à faire état de « pensées non désirées » et de cauchemars…

L'avortement chimique est également associé à plus de douleur et d'hémorragie.

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14 octobre, 2010

Poursuites et relaxe pour avortement en Australie : une décision à double tranchant

Une affaire d'auto-avortement en Australie vient d'aboutir à un résultat plutôt paradoxal : bien qu'un jeune couple qui a illégalement importé la pilule abortive ait été acquitté aujourd'hui, le procès a mis en évidence que la loi de l'Etat du Queensland pénalise l'avortement comme un crime, et personne ne veut toucher à cette loi…

Tout commence lorsqu'une enquête policière pour meurtre conduit les forces de l'ordre à faire des recherches dans une série de maisons de North Cairns. Nous sommes en février 2009. C'est par un pur hasard que les forces de l'ordre découvrent plusieurs blisters de comprimés : le RU 486 et du misoprostol. Le jeune couple qui cohabite là, Sergie Brennan, 21 ans, et son amie Tegan Leach, 19 ans, est aussitôt interrogé. Ils expliquent que vers la fin 2008, Tegan avait fait un test de grossesse qui s'était révélé positif. Ayant peur de subir un avortement chirurgical, elle allait demander à Brennan de lui procurer des abortifs chimiques qu'il avait fait envoyer, « légalement » pensait-il puisque la douane ne fit aucune difficulté, par des proches vivant en Ukraine. Tegan Leach avait absorbé les abortifs.

Le code pénal du Queensland date de 1899. En ses articles 224 à 226, jamais modifiés depuis lors, pénalise tout avortement, qu'il soit procuré par un tiers ou qu'il résulte d'une manœuvre de la femme pour éliminer l'enfant qu'elle porte (ou pense porter). En anglais du fin XIXe, soit dit en passant, on ne parle pas de femme « enceinte » mais de femme « avec enfant » (« with child »). Cette loi n'a plus été appliquée depuis 1986 dans des affaires d'avortement ; depuis le début des années 1960 aucune poirsuite n'avait plus visé une femme ayant avorté.

La dépénalisation, dans les faits, de l'avortement, s'est installée au gré de décisions des Cours suprêmes des différents Etats australiens qui ont, depuis 1968, successivement établi qu'un avortement pratiqué par un médecin était légal du moment qu'il estimait en tant qu'homme de l'art que l'opération s'imposait : dans le Queensland, cette jurisprudence s'est installée en 1986. Même si le Queensland, avec d'autres Etats, South Australia, la Tasmanie, et le Victoria, conservait toujours des lois répressives sur le papier.

Une loi de 2006 a légalisé au niveau fédéral l'importation de pilules abortives ; puis le Victoria, en 2008, lors d'un vote « en conscience » (sic) a rendu l'avortement légal en toutes circonstances dans le Victoria, brisant la sorte de consensus qui s'était installé autour du statu quo entre les pro-avortement et les pro-vie.

C'est au terme d'une heure de délibéré qu'un jury populaire de 12 membres, huit femmes et quatre hommes, ont acquitté les deux accusés. Tegan Leach encourait 7 ans de prison pour avoir tenté de provoquer une fausse couche sur elle-même ; Sergie Brennan 3 ans pour l'y avoir aidée en important des comprimés abortifs. Pourquoi la « tentative » a-t-elle été retenue ? Parce que semble-t-il rien ne prouve que la jeune femme ait été enceinte, sinon le test à domicile qu'elle dit avoir pratiqué. Mais c'est une particularité de la loi du Queensland que de sanctionner le fait d'avoir absorbé des abortifs, que la grossesse soit certaine ou non.

Aussi le juge Bill Everson, en résumant l'affaire à l'intention des jurés, leur a expliqué qu'il leur appartenait de juger Tegan Leach coupable seulement s'ils estimaient qu'elle avait absorbé des comprimés nocifs pour sa propre santé. Une façon pas très discrète de préparer un verdict « non coupable »… Celui-ci a provoqué un tonnerre d'applaudissements de la part d'un public nombreux dans la salle d'audience : les soi-disant « pro-choix » étaient de sortie.

Seulement voilà. Si à la faveur de ces poursuites pour le moins étranges, et de cet acquittement surtout, le lobby de l'avortement réclame désormais la légalisation de l'avortement dans le Queensland, il semblerait qu'il en soins moins question que jamais. Même le collège royal de gynécologues et obstétriciens d'Australie et de Nouvelle Zélande n'ont pas réussi à imposer leur point de vue selon lequel l'avortement est une affaire entre elle et son médecin, et non pas une question de morale ou de droit. On comprend leur inquiétude personnelle : on avorte à tour de bras en Australie et le code pénal de 1899 les met en péril…

Mais il se trouve qu'il n'y a pas, même selon les partisans de lois légalisant l'avortement, de certitude sur l'issue d'un vote politique à leur sujet : l'ancien Premier ministre travailliste du Queensland, Anna Bligh, recommanda même l'an dernier à un élu de sa majorité de ne surtout pas proposer une loi plus libérale à laquelle elle est personnellement favorable, de peur que celle-ci, votée « en conscience », ne soit mise en minorité. Le Procureur général Cameron Dick avertit même qu'un vote libre des élus risquait d'aboutir à une loi restreignant l'accès à l'avortement. Lors des poursuites contre Brennan et Leach, on avait d'ailleurs pris soin de faire savoir qu'il n'y aurait pas de poursuites contre les médecins pratiquant des avortements pour des raisons médicales, ce qui restreignait déjà leur assez large liberté d'action synonyme de quelque 30.000 avortements par an dans le Queensland.

Ce qui est tout de même réjouissant.

Il semblerait même que depuis l'ouverture de l'affaire Brennan et Leach, les médecins du Queensland hésitent à pratiquer des avortements dans cet Etat et expédient les candidates vers l'Etat voisin du New South Wales…

J'emprunte avec reconnaissance les données juridiques au forum tolkienien TheOneRing , remarquablement exposées par « Lord_Morningstar » ; ses explications me paraissent nettement plus avisées que celle de la presse quotidienne australienne.

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21 août, 2010

Brésil : la candidate de Lula est pour l'avortement

Ce n'est certes pas exactement ce que dit Dilma Rousseff, candidate du Parti des travailleurs aux présidentielles pour succéder à Lula da Silva qui ne se représente pas. Elle affirme même qu'elle est contre l'avortement. Mais au cours d'un débat sur internet elle a reconnu qu'elle était favorable à sa légalisation pour qu'il soit disponible pour les femmes pauvres « qui y ont recours par désespoir ».

Elle a ajouté – reprenant de fait les campagnes des organisations féministes très actives au Brésil – que c'était une question de « santé publique » pour éviter les avortements clandestins et les auto-avortements très dangereux pratiqués par les femmes pauvres. « Je ne crois pas qu'il existe une seule femme qui soit favorable à l'avortement », a-t-elle ajouté. « Il y a des situations où les femmes y ont recours en désespoir de cause. » Et en ce cas, précisa-t-elle, il faut protéger à la fois la femme et l'enfant. L'enfant ? Non, pas celui qu'elle porte en son sein, mais celui (ou ceux) qu'elle a peut-être déjà, qui doit être protégé de la mort de sa mère lorsque celle-ci avorte !

Dilma Rousseff était interpellée par un internaute qui lui rappelait une déclaration de 2007 où elle se disait favorable à la légalisation.

Question gênante pour le pouvoir au Brésil, où l'Eglise catholique est capable de mobiliser les électeurs sur le thème du respect de la vie : on l'a vu avec la valse-hésitation de Lula à propos de l'inscription de l'avortement dans le plan des droits humains, plusieurs fois commenté dans ce blog. A tel point que des groupes ou des sites d'info pro-vie ont cru le président travailliste plutôt recommandable sur ce plan.

La réponse de sa dauphine, Dilma Rousseff, révèle ce même rapport de forces où les partisans de l'avortement légal – quelle que soit par ailleurs leur position personnelle affichée – n'hésitent pas à tenir un langage apparemment ambigu, et en réalité profondément méprisant pour la détresse des pauvres.

Quoi ? Ce serait donc la seule manière de venir en aide aux femmes pauvres confrontées à une grossesse difficile que de leur fournir la « solution finale » – la mise à mort de leur enfant, alors même « qu'aucune femme n'est favorable à l'avortement » ? Les femmes « riches » n'avortent-elles jamais ? S'agit-il d'éliminer en priorité les enfants des couches défavorisées de la société – une façon comme une autre de régler le problème des favelas et des inégalités sociales ?

L'hyprocrisie de ces choix politiques n'est vraiment pas soutenable. Surtout quand leurs défenseurs prétendent agir pour « protéger » les enfants…

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18 août, 2010

Quand les avorteurs se contredisent…

Il y a deux semaines, je racontais ici comment la pression politique et médiatique s'accroît pour diffuser un abortif facilement accessible et bon marché devrait gagner du terrain dans les années à venir : le misoprostol ou Cytotec, le comprimé recommandé par les pro-mort aux femmes vivant dans les pays qui pénalisent encore l'avortement. J'y évoquais un article dans le prestigieux New York Times.

Susan Donaldson James vient de publier dans le non moins prestigieux ABCnews un article dénonçant le fait que les pauvres et les immigrées aux Etats-Unis en sont réduites à se rabattre sur… vous avez deviné, le misoprostol. La faute à l'interdiction (toute relative) du financement de l'avortement par l'ObamaCare… Et la solution miracle des uns devient un « avortement au rabais », un « avortement de bricoleurs ».

L'article de la journaliste nous fait suivre pas à pas ce qu'a vécu Kelly, coiffeuse à Atlanta, enceinte de 6 semaines : comment elle a ingéré cinq comprimés chez elle à 7 h du matin, en attendant de reprendre une dose pour compléter la procédure. Comment elle souffre des crampes et de l'hémorragie provoquée. Comment elle a tout de même pu bénéficier d'un « avortement » à moitié prix et vivre cet événement « émotionnel » au sein de son foyer.

Ce que vivent de nombreuses femmes pauvres, sans assurance maladie correcte…

En fait, révèle l'article, Kelly n'avortait pas. Une échographie venait de confirmer que l'enfant qu'elle portait était mort in utero et qu'il n'y avait plus qu'à attendre la fausse couche. Plutôt que de hâter les choses par un curetage, Kelly a préféré le misoprostol, 20 $, sur prescription médicale.

Mais, souligne la journaliste, bien des femmes, et particulièrement des immigrées, prennent la molécule de leur propre initiative et se retrouvent aux urgences (ou même dans des situations graves sans secours médical) lorsque quelque chose va de travers.

On apprend ainsi qu'une adolescente du Massachussetts a pris du misoprostol en 2007 pour avorter à 25 semaines : au lieu de tuer le bébé in utero, le médicament a provoqué sa naissance prématurée, une petite fille est née vivante, et a survécu 4 jours. L'adolescente, Amber Abreu, a alors été poursuivie pour meurtre, avant de bénéficier d'un non-lieu.

Selon des organisations pour la « santé reproductive » de tels abus du misoprostol risquent de se multiplier avec l'interdiction d'utiliser les fonds de « Medicaid » (destinés aux plus pauvres) pour l'avortement. Une porte-parole du National Latina Institute for Reproductive Health déplore cette inégalité : « Les femmes riches peuvent payer de leur poche et elles ont accès aux cliniques et aux services. » Jessica Gonzalez-Roja ajoute : « Nous voulons que les femmes s'adressent à une clinique qui soit sûre, accessible, à leur portée financièrement et culturellement compétente. »

Après avoir expliqué que beaucoup de femmes latino-américaines ont recours au misoprostol, médicament anti-ulcéreux bon marché dans leurs pays, y ont recours pour « induire les règles », la journaliste explique qu'il n'est efficace qu'à 80 ou 85 % pour provoquer l'avortement et qu'il est soupçonné de provoquer des défauts congénitaux. Ce que ne disent pas, bien entendu, les partisans de la molécule comme abortif universel. Ils ne racontent pas non plus, comme les témoins cités par la journaliste d'ABC, comment des femmes qui l'ont utilisée pour avorter ont failli mourir au bout de leur sang. Personne ne s'émeut de voir des organisations comme « Women on waves » recommander son usage abortif à domicile et sans prescription sur son site.

Le paradoxe ne s'arrête pas là. La molécule est par ailleurs extrêmement utile pour éviter les infections post-partum en permettant d'assurer une délivrance complète après l'accouchement : on parle d'une baisse de 50 % des morts maternelles en Inde depuis qu'elle est utilisée à cette fin, sous surveillance médicale bien entendu…

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03 août, 2010

Australie : vers l'auto-avortement en kit…

Une femme médecin australienne, Adrienne Freeman, s'apprête à mettre en ligne, au mois d'octobre, un site sur l'auto-avortement avec mode d'emploi à la clef de la molécule misoprostol dont l'utilisation est jugée dangereuse pour la mère dans ce contexte. Cette gynécologue-obstétricienne est prête à prendre le risque de recommander une procédure médicamenteuse aux internautes qui est à la fois illégale et risquée. Son site comportera des vidéos et divers documents pratiques et théoriques sur ce moyen abortif controversé même dans les milieux pro-avortement.

La gynéco promet de fournir des instructions simples et claires, assorties d'informations scientifiques et de rapports d'expérience personnels, pour mettre fin à une grossesse à n'importe quel moment de la gestation. Elle assure ne fournir aucune information qui ne soit déjà publique mais veut la rassembler en un seul endroit, pour qu'elle soit facile d'accès même pour les femmes habitant des régions isolées ou trop provinciales qui n'ont personne vers qui se tourner pour mettre fin à leur grossesse.

L'initiative voit le jour alors que le Queensland est en plein débat sur l'avortement et fait suite, assure Adrienne Freeman, à la procédure pénale engagée contre une femme qui sera jugée le 12 octobre pour avoir tenté, selon l'accusation, de mettre fin à sa propre grossesse en utilisant des comprimés de misoprostol (cytotec) importés d'Ukraine, en décembre 2008. Elle encourt une peine de sept ans d'emprisonnement.

Mme Freeman elle-même est sous le coup d'un jugement du tribunal des praticiens de santé, contre lequel elle a fait appel, qui l'avait jugée coupable de conduite non professionnelle pour avoir aidé une prostituée à avorter à domicile à 19 semaines de gestation.

Si ce projet voit effectivement le jour, la question se pose de la responsabilité de ce médecin en cas d'accident lors de l'utilisation du misoprostol sur les conseils professionnels d'Adrienne Freeman : déjà dangereuse pour les femmes en début de grossesse lorsqu'elle est utilisée seule pour avorter, elle peut avoir des conséquences tragiques (hémorragie) à un stade plus avancé.

Les partisans les plus extrêmes de l'avortement estiment toutefois que les dangers encourus aboutissent à moins de mortalité que les accouchements non désirés !

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02 juin, 2010

Pilule du lendemain au Mexique : du droit à l'obligation

La Cour suprême du Mexique a jugé la semaine dernière que tous les hôpitaux du Mexique doivent distribuer la pilule du lendemain ou contraception d'urgence en cas de viol (ou d'allégation de viol ?), dont l'un des effets est abortif puisqu'elle peut provoquer l'élimination du zygote. En outre, l'auteur de la décision, le ministre José Ramon Cossio a précisé que ceux refusant de se soumettre à cette décision « pourraient s'exposer à des conséquences très sévères, puisque l'irrespect de ses décisions est l'un des points les plus graves de la Constitution ». « Si l'on devait aboutir à une méfiance à l'égard de cette sentence », l'officiel récalcitrant « peut être écarté de son office et sujet à une procédure pénale pour avoir commis un crime contre l'administration de la justice ». Pas question d'objection de conscience au profit des médecins, a-t-il ajouté, selon LifeSite qui rapporte toutes ces informations. Le juge se fonde sur l'affirmation selon laquelle la pilule du lendemain n'est pas abortive, ce qui est contredit par les aveux mêmes des fabricants qui reconnaissent sa capacité à empêcher la nidation de l'embryon.

La Cour avait été invitée à statuer sur la directive fédérale (la Norme officielle mexicaine NOM-046) en ce sens par le gouverneur de l'Etat de Jalisco, qui a déclaré vouloir se soumettre à la décision ; dans le cas contraire il serait démis de sa charge, avait averti le juge Cossio…

Un millier d'hôpitaux privés a déjà introduit des recours contre le décision parce que rien n'est prévu pour le  financement de la pilule : « L'obligation de soigner les victimes doit retomber sur l'Etat et non sur les personnes privées », ont-ils fait savoir, ajoutant qu'ils seront contraints d'embaucher du personnel non objecteur de conscience pour administrer cette pilule qui est « abortive ». Les opposants à la NOM-046 maintiennent notamment cette argumentation au nom de la sécurité juridique des personnels médicaux en avançant qu'en cas de réclamation, ils pourraient être accusés d'avortement qui demeure un délit dans tous les Etats de la République.

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31 mars, 2010

Le 1er avril à Bruxelles, une marche pour le droit à l'avortement

Rendez-vous est donné jeudi matin, devant l'ambassade de Pologne à Bruxelles, pour une manifestation réclamant le droit à l'avortement dans l'ensemble de l'Union européenne, où Malte, l'Irlande et la Pologne continuent de pénaliser toutes ou presque toutes les mises à mort volontaires des enfants à naître.

Si les féministes belges ont décidé d'aller dans la rue, 20 ans après la légalisation de l'avortement dans leur pays, c'est en réaction au succès de la marche pour la vie de dimanche où le primat de Belgique, Mgr Léonard, était présent et avait pris la parole. Libre penseuse ou professeur en féminologie (libre néologisme, pardonnez-moi), gynécologue ou femme de loi, il est des militantes qui croient voir les signes avant-coureurs de ce qu'elles appellent un retour en arrière.

Elles craignent déjà une abrogation de la loi d'avortement, et leur inquiétude est décidément intéressante parce qu'elle semble indiquer que le consensus autour de l'avortement est en train de se lézarder. Elles se félicitent pourtant d'un taux d'avortement relativement bas, comparé aux autres pays de l'Union : 10 femmes pour mille et par an ont recours à ce qui en wallon aussi s'appelle "« IVG ».

On ne sait pas si elles seront nombreuses. Gageons que la grosse presse en parlera, au moins en Belgique, autant et bien davantage que des marcheurs pour la vie à Bruxelles dimanche dernier, qui ont fort heureusement eu les honneurs de la blogosphère pro-vie et catholique.

Mais je tiens à signaler un nouvel état d'esprit parmi quelques-unes de ces partisanes de l'avortement. Une plaquette éditée par l'Union des libres penseurs de Flandre revendique pleinement le « droit » à l'avortement, mais non sans nuances de forme. C'est la première fois que je vois un document aussi officiellement favorable aux lois de culture de mort exposer avec autant de franchise le syndrome post-abortif et les souffrances morales d'une femme qui va avorter. Affaire à suivre.

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26 mars, 2010

Belgique : quand on légalise l'avortement, on en veut toujours plus

Vous vous rappelez qu'en France, les délais de l'avortement légal ont été allongés de 10 à 12 semaines de gestation pour aligner la loi sur ce qui se fait en Europe, et pour éviter les voyages à l'étranger pour les milliers de femmes qui avaient « besoin » d'avortements hors délais ? On parlait de 5.000 femmes par an – et à vrai dire, on parle toujours de 5.000 femmes par an qui aujourd'hui ont « besoin » d'avorter au-delà du nouveau délai.

Eh bien, en Belgique, où le délai légal est déjà fixé à 12 semaines de gestation, voilà que la vice-ministre et ministre de la Santé, Laurette Onkelinx, propose de réaménager ces délais. C'est sa manière à elle de fêter les 20 ans de la loi d'avortement Lallemand-Michielsen votée le 3 avril 1990. Elle s'exprimait au cours d'une rencontre-débat du PS belge au Parlement. La Libre Belgique rapporte l'événement.

15 avortements pour 1.000 naissances ne suffisent pas. Le délai des 12 semaines est « peut-être un peu court pour certaines femmes qui n'habitent pas dans les grands centres, qui sont isolées, qui n'ont pas accès à l'information et s'y prennent  trop tard quand elles se rendent compte qu'elles sont enceintes », a dit Onkelinx. « Il faut oser mener la réflexion sur le sujet », a-t-elle dit.

Il s'agit d'éviter qu'un millier de femmes se rendent à l'étranger chaque année pour y avorter (vieux refrain). Et peut-être – si le PS se décide à présenter un projet de loi – d'« aligner » les délais vers la limite déjà en cours au Royaume-Uni (24 semaines), aux Pays-Bas (22 semaines) ou en Suède (18 semaines) cités lors de la rencontre par le sénateur socialiste Monfils.

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12 mars, 2010

Avortement consommé en Argentine : 1 mort, 18 semaines...

Le bébé de 18 semaines – tous organes formés, capable de sucer son pouce – porté par une jeune fille violée par son beau-père dans la ville côtière de Comodoro Rivadavia, a trouvé la mort aux creux de la nuit de jeudi à vendredi. Sa vie lui a été ôtée, sur injonction judiciaire, par une gynécologue-obstétricienne du centre maternel et infantile (sic) public de Trelew, à 1 h 30, heure locale, sous la protection des forces de l'ordre. Il n'a pas été tenu compte du recours introduit par la Corporation des avocats catholiques – à la demande de l'épiscopat argentin, assure La Nacion – pour faire constater l'inconstitutionnalité de l'article du code pénal qui autorise la mise à mort d'êtres humains innocents dans certains cas.

La jeune fille est ainsi « débarrassée » de son problème... En apparence seulement. Car si elle se porte aujourd'hui physiquement bien selon ses médecins, elle devra vivre désormais non seulement avec l'abominable souvenir d'avoir été violée, mais aussi avec la conscience d'avoir voulu la mort de l'enfant qui est, malgré tout, celui de ses entrailles.

L'administrateur apostolique du diocèse, Mgr Virginio Bressanelli, avait d'emblée déclaré que l'avortement sur la jeune fille constituerait « un grave attentat contre la vie humaine, par lequel on condamne à mort quelqu'un qui n'est coupable de rien ». Il avait proposé l'aide de l'Eglise à la jeune fille et à sa famille éprouvée. Ci-dessous, ma traduction du texte de son communiqué.

Mais je voudrais souligner auparavant la différence de traitement réservée à cette affaire par rapport à celle de Recife l'an dernier, plus riche de possibilités de manipulation et d'exploitation médiatique. L'affaire de la petite jeune fille de Comodoro Rivadavia a connu un important retentissement médiatique en Argentine, mais la presse internationale ne s'en est pas emparée. Parce que la victime du viol avait déjà quinze ans, peut-être ? Parce que les autorités religieuses n'ont pas prononcé le mot « excommunication » ? Parce que l'affaire est close et que maintenant on tient pour acquis que l'avortement après un viol, après tout, n'est qu'affaire de conscience ? Parce qu'il manquait les activistes de l'avortement pour faire monter l'agitation et actionner les caisses de résonance ?

Pourtant un être humain est mort sur ordre de la loi et sous la garde des pouvoirs publics. Pourquoi n'y a-t-il personne pour hurler contre cette aberration de l'« Etat de droit » ?

Voici donc le communiqué profondément humain et pastoral de Mgr Bressanelli, publié dès le 24 février dernier par l'agence de presse fondée par les évêques d'Argentine. Elle mérite d'être connue.

En tant que père et pasteur de la communauté catholique de ce lieu je voudrais offrir mes réflexions aux fidèles, aux personnes de bonne volonté et à toute la société à propos de la grave situation créée par la demande d'avortement sur une jeune fille violée à Comodoro Rivadavia.
En premier lieu je veux exprimer ma compassion chaleureuse et pleine de compréhension à l'égard de la jeune fille et de sa famille qui vivent des moments de profonde douleur et de désespérance.
Une situation aussi délicate requiert une réponse juste de la part de la société pour éviter que les décisions prises dans un tel contexte de désespoir ne provoquent des dommages encore plus grands.
La vie humaine est un don précieux qui commence au moment de la fécondation, comme le reconnaissent la science médicale et la législation en vigueur. Dès cet instant commence un nouvel être humain avec des caractéristiques et une identité génétique propres et qui est donc sujet de droits.
Ses droits et sa dignité ne dépendent d'aucune variable comme son état de développement, sa condition ou les circonstances par lesquelles il a reçu la vie.
Ainsi apparaît clairement que l'avortement constitue un grave attentat contre la vie humaine, par lequel est condamné à mort quelqu'un qui n'est coupable de rien. L'état d'innocence de la personne à naître montre clairement l'erreur dans laquelle on tombe : la mort de l'enfant à naître ne résout jamais le problème initial : dans ce cas précis, le viol. Tout ce qu'on obtient par là, c'est d'y ajouter un autre fait douloureux.
Cette perception de la valeur de la vie humaine appartient à l'identité culturelle de notre peuple. En effet, notre peuple respecte la vie et la défend, et on n'arrive à projeter un avortement que dans un contexte de désespérance. De par notre expérience pastorale, nous pouvons constater les conséquences traumatisantes qui se manifestent dans la conscience des personnes qui ont eu recours à l'avortement.
C'est pourquoi nous sommes préoccupés par le fait que des organismes et des groupes qui se constituent pour lutter contre la discrimination envers les femmes et  pour l'égalité des droits puissent prétendre y parvenir en niant un droit aussi fondamental.
Nous sommes préoccupés par le fait que l'on prétende installer dans la société la grave contradiction conceptuelle par laquelle on considère l'avortement comme un droit, alors qu'en réalité il s'agit de l'axact contraire : la négation du droit fondamental de vivre de quelqu'un.
Ce pays a beaucoup souffert de l'empire de la mort comme une solution facile face aux problèmes. Aujourd'hui nous en souffrons les conséquences. Donner droit de cité à l'avortement reviendrait à creuser la blessure de notre Nation, à aggraver sa maladie. L'Etat, dans toutes ses institutions, doit être le garant de la vie, des droits et du bonheur de tous.
Pour cette raison, nous sommes préoccupés également par le fait qu'on veuille nier l'aspect religieux et spirituel de ce cas, qui mérite respect, comme l'a fait la représentante d'INADI pour le Chubut en arguant que nous sommes un Etat laïque. Les convictions religieuses de la famille impliquée dans cette douloureuse situation ne peuvent être ignorées puisqu'elles constituent elles aussi un droit des personnes.
Cette famille est croyante, fille de l'Eglise, elle croit en Jésus-Christ qui est Dieu de la vie et de l'amour. A travers le mystère de la croix et de la résurrection, Il prend part à sa souffrance et à cette terrible nuit obscure que traverse cette famille. Il lui offre la force d'accueillir avec courage le don de la vie innocente, malgré les circonstances qui l'ont fait surgir.
L'Eglise s'engage à accompagner la famille tout au long de la grossesse, au moment de la naissance et ensuite lors de l'accueil de l'enfant dans son foyer naturel, ou bien, alternative possible, elle lui offre l'amour de beaucoup d'autres familles qui sont prêtes à adopter l'enfant.
Nous nous sentons le devoir de féliciter et de soutenir le Comité de bioéthique de l'hôpital régional et la juge des familles n° 3 de Comodoro Rivadavia, le Dr Veronica Daniela Robert, qui, assumant pleinement son rôle, a pris la défense de la vie en rejetant la demande d'avortement.
Nous félicitons également les médias (le journal Cronica notamment) pour le service qu'ils ont rendu non seulement en informant, mais en ouvrant opportunément les horizons du débat à propos d'un sujet aussi délicat.
La vie est un don. L'accueillir est source de bénédiction pour les personnes et pour les sociétés. Dans ce cas particulier, cet accueil peut l'être pour la communauté de Comodoro Rivadavia, qui envisage son avenir avec espérance.

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10 janvier, 2010

Hillary Clinton veut accélérer l'accès global à la “santé reproductive”

S'adressant au Département d'Etat américain vendredi, Hillary Rodham Clinton a annoncé que les Etats-Unis adhèrent désormais sans équivoque au « consensus mondial » selon lequel l'accès pour tous à la « santé reproductive » est indispensable pour la santé individuelle, le bien-être des familles, un développement économique mieux partagé et une planète en bonne santé. Cette adhésion passe, a-t-elle confirmé, par le soutien aux buts que s'est donnés la Conférence internationale sur la population et le développement  et les Objectifs du millénaire.

L'accès à la santé reproductive devra être partout considéré comme un droit humain, a déclaré la Secrétaire d'Etat : y compris l'accès à la contraception volontaire sûre et financièrement accessible pour tous, des programmes d'éducation sexuelle pour éviter les grossesse non planifiées et les MST, et des programmes visant à réduire la mortalité maternelle et infantile. C'est souvent par ce dernier biais que le « droit à l'avortement », qui n'est pas officiellement au programme de la santé reproductive grâce à la pression de pays catholiques, entre dans les programmes de planning familial mondiaux.

Pour Susan Ehlers, présidente par intérim de Population Action International (derrière ce lien, un article sur la politique d'avortement dénonçant les effets néfastes d'une politique d'avortement restrictive sur les populations pauvres) a salué le discours de Hillary Clinton qui marque le « retour du leadership américain en matière de planning familial international ».

De fait, elle a annoncé de nouveaux programmes d'aide internationale qui intègreront la diffusion de la santé reproductive et promis des millions de dollars (63 milliards sur les 6 années à venir pour éviter les grossesses non planifiées) d'aide internationale.

Texte complet et vidéo ici.

A la fin de son discours, Hillary Clinton a donné la parole à Raj Shah, nouvel administrateur de USAID chargé de mettre en œuvre cette politique. Raj Shah a longtemps travaillé pour la Bill and Melinda Gates Foundation, grand donateur du Planning Familial international qui est le plus grand pourvoyeur mondial d'avortements. Bill Gates qui en mai dernier participait à une réunion informelle du « Good Club » pour y prêcher le ralentissement de la croissance démographique.

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03 janvier, 2010

Les pro-vie espagnols veulent un référendum

Après des manifestations pacifiques devant des avortoirs, notamment à Madrid, en la fête des Saints Innocents le 28 décembre, les militants madrilènes de « Derecho a Vivir » (droit de vivre) ont de nouveau occupé l'espace public en organisant un pasacalles (marche) de Noël ce dimanche entre la Plaza Mayor et la Plaza de Callao où des milliers de chalands faisaient leurs dernières courses pour les Rois (c'est le 6 janvier que les Espagnols donnent les cadeaux aux enfants). Chantant des cantiques de Noël traditionnels, les jeunes ont distribué aux passants des triptyques décrivant la réalité du projet de loi sur l'avortement qui doit prochainement passer devant le Sénat après son adoption par les députés.

En cette même occasion, « Derecho a Viver » (DAV) s'est associé avec CONCAPA (Confédération catholique de parents d'élèves) pour exiger du gouvernement un référendum sur le projet de loi. Son président, Ignacio Arsuaga, a demandé que soit enfin entendue la voix de la société civile. La porte-parole de DAV, le Dr Gador Joya, a souligné que la « fracture sociale » créée par le loi est « évidente », ajoutant qu'il s'agissait d'un projet qui n'était pas au programme du parti socialiste de Zapatero et qui n'est pas davantage réclamé par la société civile : bien au contraire, les manifestations contre lui ont été spectaculaires et tous les sondages, quelle que soit leur origine, montrent l'opposition d'une majorité d'Espagnols au projet.

Ce qui est certain, c'est que les pro-vie d'Espagne veulent se faire de plus en plus présents.

Dès le lundi 4 janvier, ils ont prévu une nouvelle action spectaculaire en faisant participer un « carrosse » aux couleurs de DAV au traditionnel défilé des Rois mages dans le quartier de Chamartin à Madrid, qui parcourra entre autres l'avenue Pie XII. Le PSOE de Zapatero, par la voix d'une conseillère municipale de Madrid, s'est émue de l'autorisation donnée à DAV en demandant carrément la destitution du conseiller municipal président du quartier, Luis Miguel Boto, qui en est responsable.

« HazteOir » a immédiatement dénoncé cette démarche du « parti de la nouvelle Inquisition espagnole » dont la représentante, Angeles Alvarez, a osé déclarer :

« Le maire autorise la présence d'un carrosse contre les droits reproductifs lors d'un défilé des rois, ce qui suppose une utilisation politique de cette célébration. »

« Derecho a Vivir » a fait savoir par ailleurs que des manifestations publiques de diverses natures seront organisées aussi souvent que possible à l'occasion des quelque 300 événements publics qui marqueront la présidence espagnole de l'Union européenne, « afin que la presse et le public européens entendent la clameur de l'immense majorité de la société espagnole en faveur des droits humains et du droit à la vie ».

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01 janvier, 2010

Respect de la vie : les plus grands restaurateurs néerlandais renoncent au... foie gras

Les plus grandes chaînes d'hôtellerie et de restauration aux Pays-Bas ont renoncé cette année à faire figurer le foie gras sur leurs cartes à l'occasion des « fêtes de fin d'année » sous la pression d'un organisme de défense des droits des animaux, Wakker Dier (« Veille Animaux »). Il s'agit d'enseignes aussi connues que Sheraton, Marriott, la chaîne néerlandaise Van der Valk et les NH Hotels parmi lesquels figurent les restaurants prestigieux d'Amsterdam : Krasnopolsky, Refels et d'autres. Ils suivent ainsi l'exemple de la reine Beatrix qui a banni le mets gastronomique d'antique tradition de tous ses repas officiels depuis 2007.

La décision fut prise par une partie des restaurateurs néerlandais à la suite d'un reportage télédiffusé aux Pays-Bas dénonçant la « cruauté systématique » du gavage des oies et des canards, et affirmant qu'il n'existe pas de procédure « respectueuse des animaux » pour obtenir les foies hypertrophiés qui font les délices de maints réveillons, même aux Pays-Bas où pourtant la culture gastronomique n'est pas très répandue.

Le reportage a été diffusé le 7 décembre ; la réaction des restaurateurs a suivi en moins de trois jours.

La porte-parole de Wakker Dier s'était alors félicitée du « formidable cadeau de Noël (sic) pour tous les canards et les oies », ajoutant qu'il s'agissait là d'un « signal fort à l'industrie française du foie gras qui doit vraiment faire changer les choses ». Le site de l'association notait que si la production de foie gras a été interdite aux Pays-Bas il n'en va pas de même en France où une loi de 2006 a protégé le foie gras au titre du patrimoine culturel, le gavage étant obligatoire pour pouvoir prétendre à la dénomination « foie gras »...

Cela n'empêche pas la Commission européenne d'enquêter régulièrement sur cette production par trop nationale et les amis des bêtes de multiplier les pressions : aux Pays-Bas, si la vente de foie gras demeure légale, un nombre croissant d'institutions (comme les restaurants de la Chambre des élus, la KLM, Mövenpick et bien d'autres) ont banni tour à tour l'objet du délit.

C'est dire que le lobbying, les campagnes médiatiques, la diffusion d'images choc sont capables d'entraîner des changements d'attitude au sein de l'industrie et des populations...

Et si un jour une grande chaîne de télévision filmait un avortement, un vrai, à la manière d'un documentaire médical, oui, même à 10 semaines de grossesse, vous ne pensez pas que cela changerait les choses ? Allez-voir par exemple cette galerie de photos de Priests For Life (attention, images choquantes)   réalisées sur des fœtus avortés avant 12 semaines de grossesse...

Mais ne rêvez pas. Ce genre de campagne-là ne serait pas politiquement correct. Autant il est possible de mettre en cause la manière dont nos ancêtres d'Europe ont vécu (et festoyé) pendant des siècles, autant il est inconcevable d'attirer à grande échelle l'attention sur le plus grand massacre institutionnel de tout petits d'homme innocents – nos frères – de tous les temps.

« Là où l'on adore les animaux, il y a aussi des sacrifices humains », assurait Chesterton.

P.S. A ceux qui se demandent pourquoi j'ai attendu trois semaines avant de vous livrer cette nouvelle, je me contenterai de répondre que je ne voulais pas gâcher leur réveillon... ni le mien !

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11 décembre, 2009

Le secrétaire de la Conférence des évêques d'Espagne estime que l'avortement doit rester un délit

Voici la retranscription traduite des propos de Mgr Juan Antonio Martinez Camino lors d'une conférence de presse, aujourd'hui, évoquée par le Forum catholique et Le Salon beige : où l'on voit que le secrétaire général de la Conférence des évêques d'Espagne, son représentant officiel en l'occurrence, ne pratique pas la langue de bois.

« Oter la vie à un être humain innocent, c’est quelque chose qui l’on ne peut jamais admettre moralement. Et les lois ont l’obligation de protéger ce droit-là aussi. C’est vrai : le péché gravissime de l’avortement est bien un péché. Et il faut le dire : c’est vrai, le péché est une chose, le délit en est une autre. Et c’est vrai, tout ce qui est péché ne doit pas nécessairement être aussi un délit. Cela est vrai aussi…


« Mais… On ne peut comprendre comment le fait d’ôter la vie à un être humain innocent, quelque chose qui porte atteinte de manière si substantielle à la dignité et aux droits fondamentaux de l’être humain, pourrait ne pas être en même temps un délit.

« (…) Pour poser la question un peu différemment : une législation civilisée peut-elle considérer que le fait d’ôter la vie à un être humain innocent n’est pas un délit ?


« Dans ce cas, dans ce cas du très grave péché qu’est l’avortement, il s’agit bien d’une situation qui ne peut être légalement justifiée.

« Ce projet de loi constitue une grave régression par rapport à l’actuelle législation de dépénalisation qui est déjà en elle-même injuste. Ce projet de loi aggrave encore davantage la situation. Il déprotège encore davantage les droits de ceux qui vont naître.


« Ce projet de loi, malheureusement, s’inscrit dans ce contexte de politiques contraires à la vie humaine, de politiques qui ne favorisent pas le droit à la vie. Pire : elles donnent cours légal aux graves atteintes portées contre lui. »
Source (avec liens vidéo et audio) : COPE.

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08 décembre, 2009

Le défi des catholiques mexicains aux représentants de l'ONU favorables à l'avortement

Le curé de l'ancienne basilique de Guadalupe a lancé un défi ax représentants de l'ONU aux Mexique qui y font la promotion de l'avortement en exigeant que les lois mexcaines se mettent au diapason des Etats où le crime est légal, les engageant à produire les textes internationaux des Nations unies qui « reconnaîtraient le droit de tuer ». Il répondait à des questions de la presse en marge d'une manifestation de familles - beaucoup d'enfants étaient présents - auprès de la statue de l'Ange de l'Indépendance au Mexique pour réclamer le respect de la vie.

Le recteur Pedro Agustin Rivera s'était adressé aux fidèles en expliquant que leur marche était une préparation pour ce 8 décembre, journée mondiale des droits des enfants conçus. Il a souligné qu'aujourd'hui « tous les traités internationaux sont en faveur de la vie, si bien que l'avortement constitue le non-respect et la violation de ces traités ».

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06 décembre, 2009

Le Roi Juan Carlos d'Espagne menacé d'excommunication ?

Eh bien oui, puisque si la loi libéralisant l'avortement est adoptée en Espagne, ce sera à lui de la promulguer... Lire ici l'analyse (non complaisante à l'égard de l'Eglise catholique, cela va sans dire) de Marianne2.

23 novembre, 2009

Mgr Asenjo, de Séville : « La chose la plus grave qui soit arrivée au siècle dernier »

Devant quelque 500 personnes réunies le samedi 21 novembre au séminaire métropolitain de Séville, ville dont il est l'archevêque, Mgr Juan José Asenjo a déclaré que l'« acceptation sociale de l'avortement est la chose la plus grave qui soit arrivée au siècle dernier, plus grave même que les guerres ».

Il intervenait devant une assemblée de laïcs organisée par la délégation diocésaine de l'apostolat laïque sur le thème « la proposition chrétienne à propos de la vie ».

Il voulait attirer l'attention sur quelques-uns des « maux et des crimes du siècle dernier » : la mort des enfants à cause des famines, la maltraitance des femmes, les décès en raison des conditions de travail, la drogue, l'avortement, l'euthanasie... pour appeler les laïcs à « protéger les plus faibles ».

L'archevêque de Séville a rappelé que « l'avortement est un crime abominable qui, de ce fait, ne devrait jamais être objet de droit », et qu'à son propos comme à celui de l'euthanasie, « nous autres chrétiens ne pouvons garder le silence ». « Il faut sensibiliser chacun, et surtout les femmes, sur le droit à la vie », a-t-il ajouté, soulignant que l'acceptation de l'avortement par beaucoup  est « cause de pensée ramollie et de paresse mentale ».

« L'Eglise a impérieusement besoin de cultiver un catholicisme militant, au sens noble de cette expression : actif, fort, évangélisateur, sans complexes et sans honte », affirma Mgr Asenjo, mettant l'accent sur la nécessité d'un laïcat « bien préparé, dynamique, missionnaire, qui veut avancer (...), des hommes et des femmes prêts à affirmer une foi vive et appuyée sur une vie spirituelle profonde » - termes rapportés dans le communiqué du diocèse de Séville sur son site.

Alors que l'Espagne se voit confrontée à un projet de libéralisation de l'avortement, alors que c'est déjà le pays d'Europe où le nombre d'avortements progresse le plus vite, l'archevêque a déclaré qu'il ne s'agit pas d'un « progrès », mais d'une « régression » : « Ce qui est progressiste, c'est de déféndre toute vie ».

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21 novembre, 2009

Conseil de l'Europe : restreindre l'objection de conscience à l'avortement

L'ECLJ (Centre européen pour la loi et la justice), organisme accrédité auprès des institutions européennes, qui a pour but la défense des droits des chrétiens en Europe, vient de lancer une alerte à propos d'un projet de résolution de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe présenté par la Suédoise Mme Hägg et la socialiste britannique Christine Mc Cafferty en vue de s'attaquer à cette question : « L'accès des femmes au soins médicaux légaux : le problème du recours non régleménté à l'objection de conscience. »

L'ECLJ dénonce le double objectif du projet : promouvoir l'avortement en tant que « droit humain », et dans cette même logique limiter la possibilité offerte aux personnels médicaux à titre individuel comme aux établissements de soins de refuser de fournir certains services de santé pour des motifs religieux, philosophiques ou moraux. Pour l'essentiel, il s'agit de l'avortement, de la « contraception d'urgence», du suicide assisté et de la procréation artificielle.

Pendant que ce projet de résolution suit son cours devant l'Assemblée du Conseil de l'Europe, et avant qu'il ne pèse de plus en plus lourd sur les choix des Etats membres, l'ECLJ se charge de présenter un contre-rapport.

Les sigataires du projet (Mme Hägg, Mc Cafferty et une vingtaine d'autres, affichent leur vive préoccupation devant la montée du recours au droit à l'objection de conscience reconnu aux personnels médicaux, « surtout dans le domaine de la santé reproductive ». Et se plaint que celui-ci ne soit pas encadré : sans aller jusqu'à demander sa suppression, les signataires voudraient voir instituées de nouvelles obligations pour les Etats chargés à la fois de réglementer le droit d'objection et d'informer les femmes de leurs droits. Ils « exhortent les États membres qui ne l’ont pas encore fait à mettre en place un dispositif de surveillance pour faire en sorte que les femmes concernées soient dirigées vers des praticiens équivalents ayant les mêmes compétences, mais ne partageant pas l’objection de conscience et se trouvant à une distance raisonnable, au cas où le praticien choisi en premier lieu refuserait d’accomplir certains actes de santé reproductive en invoquant l’objection de conscience ».

Enfin, ils invitent les Etats à « exclure le droit à l’objection de conscience dans un cadre institutionnel, en interdisant à l’ensemble des cliniques et hôpitaux publics d’invoquer l’objection de conscience ».

Texte complet ici.

En France, les restrictions à l'objection de conscience ont déjà été mises en place pour l'« IVG » par la loi Aubry : le médecin sollicité pour un avortement peut refuser mais doit fournir à sa patiente le nom et l'adresse d'un confrère ou d'un centre acceptant de fournir ce « service », tandis que dans les hôpitaux publics, les chefs de service de gynécologie-obstétrique ont l'obligation légale d'organiser des avortements.

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23 octobre, 2006

Coup de feu abortif…

Une affaire sordide a occupé jeudi un tribunal de Virginie : celle de Tammy Wynette Skinner, 23 ans, qui s’est tirée une balle dans le ventre au moment où commençait l’accouchement de son troisième enfant, en vue de le tuer. La jeune femme a été acquittée de l’accusation d’avortement criminel ; elle s’est simplement vue condamner à une peine avec sursis pour faux témoignage pour avoir déclaré à la police qu’un tiers était l’auteur du coup de feu.

Le juge a souligné que, quelle que soit la « détestation » que l’on puisse ressentir pour son acte, l’état actuel de la législation de son Etat permet seulement l’action contre des tiers pour avortement provoqué illégal. Il est maintenant question d’introduire des amendements à cette loi.

L’affaire, dramatique, pose de nombreuses questions. Le coup de feu tiré par cette jeune mère sur son propre enfant s’est produit dans un contexte législatif qui favorise la culture de mort. Tammy Skinner a affirmé avoir découvert sa grossesse « trop tard » pour obtenir un avortement légal ; mais son passage à l’acte ne signifie pas que la loi est trop restrictive, mais au contraire qu’elle répand l’idée que la suppression d’un enfant à naître n’est pas un mal.

Spectaculaire, l’avortement par coup de feu n’est pas dans sa nature de l’avortement « propre », de l’avortement légal. Mais ce qui change ici, c’est l’acte de mort posé délibérément par la mère d’un enfant à naître : cas où il semble intolérable de ne pas pouvoir entrer dans la voie répressive, d’autant que l’Etat de la Virginie autorise depuis 2003 les parents de nouveau-nés de les abandonner à des équipes de secours sans encourir de poursuites pour défaut de soins.

Source : ici via www.lifesite.net.

 
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