20 octobre, 2014
Une petite école indépendante
confessionnelle d’Angleterre est actuellement menacée de voir sa note
officielle dégradée, en attendant – en cas de ce que l’on serait tenté
d’appeler « obstination dans l’hérésie » – d’être éventuellement fermée
pour refus de combattre « l’extrémisme ». Il s’agit – vous
l’avez deviné – d’une école chrétienne et le motif de l’inspection négative est
le refus de la direction d’inviter un responsable d’une autre religion à y
« conduire des assemblées » ou donner des cours. Un imam, par
exemple…
Le Christian Institute britannique, cité par le Daily Telegraph, rapporte que les inspecteurs de l’organisme
étatique OFSTED ont mis en garde le principal de cette école contre une
dégradation de la note « bien » à « adéquat » en raison de
son non respect des exigences de « promotion active » de l’harmonie
entre les diverses confessions qui oblige les écoles confessionnelles à faire
intervenir des représentants d’autres religions. A défaut d’une « démonstration
convaincante » de la part de l’école rendant compte des mesures qu’elle
prendra pour se mettre en conformité avec les nouvelles exigences, poursuit la
mise en garde, elle sera soumise à une nouvelle inspection complète qui
pourrait aboutir à une fermeture de l’établissement.
Les nouvelles règles ont été
publiées par le gouvernement britannique (conservateur ? mais
si !) : elles soulignent que le simple fait d’emmener les enfants
dans des lieux de culte de différentes religions ne saurait suffire.
Le Christian Institute a en tout cas été saisi de l’affaire et vient
d’adresser une lettre au ministre britannique de l'éducation, Nicky Morgan, qui
s’est déjà distinguée en début de mois annonçant la traque de la
« promotion d’attitudes extrémistes » dans les maternelles et centre
d’accueil pour très jeunes enfants, sous peine de retrait de fonds
publics : les écoles britanniques doivent apprendre à leurs élèves de tous
âges à s’opposer aux « attitudes négatives et aux stéréotypes ».
La lettre, signée par Simon
Calvert, président délégué de l’association de défense des droits des
chrétiens, souligne que les nouvelles directives sur la « tolérance »
invoquées pour dénoncer l’école britannique « portent atteinte aux droits
des enfants, des parents, des professeurs et des écoles d’avoir et de mettre en
pratique leurs croyances religieuses ». L’inspection a explicitement
désigné l’exemple de l’imam.
De telles aberrations laissent en
prévoir d’autres, notamment à propos des croyances aujourd’hui obligatoires sur
le « mariage » gay et autres manifestations de la dictature du
relativisme. Le Telegraph rappelle le
cas d’écoles juives orthodoxes où de récentes inspections ont abouti à
l’interrogatoire de jeunes filles venant d’environnements traditionnels pour
savoir si on leur enseignant suffisamment ce qu’est le lesbianisme, si elles
avaient des petits amis ou si elles savaient d’où viennent les bébés.
D’autres cas concernent des écoles
anglicanes et catholiques.
Une porte-parole d’OFSTED a réagi
en déclarant que ses inspecteurs « prêtent aujourd’hui davantage attention
à la diffusion d’une éducation large et équilibrée par les écoles, afin que les
jeunes soient bien préparés à la prochaine phase de leur éducation ou à
l’emploi, et à la vie dans la Grande-Bretagne moderne. » « Les
inspecteurs vérifieront l’efficacité de ce qui est fait par les écoles pour le
développement spirituel, moral, social et culturel de leurs élèves et la
manière dont les responsables et directeurs assurent activement la promotion
des valeurs britanniques. Cela comprend, entre autres, l’acceptation et
l’engagement d’autres fois et croyances, et leur acceptation et appréciation de
l’éventail de cultures différents à l’intérieur de l’école et au dehors »,
a-t-elle conclu.
C’est donc bien l’Etat qui veut
définir le bien « spirituel, moral, social et culturel » obligatoire,
un bien qui exige le respect du « dogme » relativiste.
• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
Aura-t-on des prêtres dans les écoles musulmanes pour faire un enseignement religieux ?
S'il y a obligation pour les uns, il la faut aussi pour les autres, tous les autres.
Enregistrer un commentaire