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23 mai, 2013

Frigide Barjot hésite à venir à la Manif dimanche…

Sur Radio Notre-Dame : ici.

Elle prend prétexte du suicide de Dominique Venner, et dénonce des « attaques d'extrême-droite » pour craindre des « violences » de la part de ceux qui ne sont pas d'accord avec elle, sans rappeler le vrai désaccord, qui est son militantisme contre « l'homophobie », mot de guerre, et celui pour « l'alliance civile ».

"J'ai la responsabilité de millions de gens dans ce pays », assure-t-elle, demandant des « garanties » sur la protection et la ligne de la Manif pour tous.

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22 mars, 2013

Non, le pape François n'a pas soutenu l'“alliance civile” plutôt que le mariage gay !

La presse internationale assure depuis hier que le pape François – alors cardinal Bergoglio – avait suggéré, lors de réunions internes visant à définir l’attitude de l’Eglise catholique vis-à-vis de la campagne de légalisation du « mariage » gay, de promouvoir l’union civile pour éviter de toucher au mariage. Une position rejetée alors par les autres évêques d’Argentine, prétend encore la presse.
L’information, partie à la conquête du monde depuis le New York Times –– et se fonde – uniquement ! – sur un témoignage anonyme que dit avoir recueilli un biographe du pape, Sergio Rubin.

Le démenti à cette rumeur ne recevra certainement pas la même publicité médiatique. Il nous vient par le biais du directeur de l’agence catholique d’informations argentine AICA, Miguel Woites, et il est absolu. « Ce n’est pas vrai, c’est une erreur totale », les propos de Rubin ont été vivement critiqués et dénoncés par les évêques, a-t-il déclaré, ajoutant qu’aucune source n’est donnée par l’auteur. Il est seulement possible, précise le directeur d’AICA, qu’il ait été question des unions de fait hétérosexuelles, sans que l’on parle d’aucune « légalisation ».

Miguel Woites a eu des contacts réguliers avec les évêques argentins, y compris avec le cardinal Bergoglio.

Le pape François l’a écrit aux carmélites de son diocèse en 2010 à propos du « mariage » gay : « Ne soyons pas naïfs : il ne s'agit pas d'un simple combat politique : c'est le projet de détruire le plan de Dieu. Il ne s'agit pas d'un simple projet législatif (celui-ci est seulement un instrument), mais d’une “movida” du père du mensonge qui prétend embrouiller et tromper les enfants de Dieu. »
Et celui-ci n’est pas à un mensonge près.



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15 mars, 2013

Mgr Laffitte : le “mariage gay” vise la “destruction complète de la famille”

Vatican Family Secretary Jean Laffitte does not see redefiniLe secrétaire du Conseil pontifical pour la famille, Mgr Jean Laffitte, a déclaré la semaine dernière lors d'une conférence à l'université Saint Mary's à Twickenham au Royaume-Uni, que la doctrine du « mariage égalitaire » est un slogan forgé par des révolutionnaires socialistes post-chrétiens pour servir d'arme politique en vue de créer un paradigme culturel de moralité totalement nouveau qui ne pourra être mis en œuvre qu'après la « destruction complète de la famille », rapporte Hilary White sur LifeSite.

Je traduis ici son article en abrégé,

Il a mis en garde contre une menée internationale massive visant à réécrire les normes sociales dans les pays naguère chrétiens d'Occident, qui a eu pour résultat « l'extension extrêmement rapide » de lois qui « mettent en danger la survie même de la famille ».

Cette poussée n'est pas seulement le fait d'activistes gays, a-t-il insisté, mais se réalise dans le cadre international plus sinistre formé d'« ingénieurs sociaux » laïcistes très haut placés qui veulent s'en prendre de manière radicale aux idées fondatrices de la civilisation occidentale. Avec une accélération « bien plus sévère et plus rapide » ces trois dernières années : « bien plus que nous n'aurions pu l'imaginer ».

Au premier rang de cette « évolution » légale se trouve la reconnaissance légale des unions de même sexe, « abusivement appelées mariages », résultant de la progression du « relativisme par rapport à la différenciation sexuelle » qui a démarré « il y a quelques années seulement ».

Une tendance qui se traduit également, selon Mgr Laffitte cité par l'organisateur de l'événement, par la « normalisation aussi bien à travers la loi que par la politique sociale du style de vie homosexuel actif ».

L'institution du « mariage égalitaire », a déclaré Mgr Laffitte, reprenant l'appellation du « mariage pour tous » dans sa déclinaison argentine, est le « point central d'un véritable projet révolutionnaire qui cherche à renverser les structures les plus fondamentales de la vie sociale ». Ce que confirme, a-t-il rappelé, le ministre français de la justice, dont il a cité les mots à propos de la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe : une « réforme de civilisation », disait Christiane Taubira.

Mgr Laffitte a plus longuement évoqué l'exemple français en expliquant que les enfants de deux ans en maternelle doivent y être endoctrinés par l'idéologie de « l'égalité », citant Vincent Peillon qui a déclaré cela nécessaire pour arracher l’élève à tous les déterminismes, social, philosophique, familial, et religieux.

De tels faits ne sont pas le fruit du hasard, mais constituent « le fondement d'un système alternatif de moralité… qui sera pleinement établi après la destruction complète de la cellule familiale tel qu'elle a été comprise pendant des siècles et autour de laquelle le tissu social des sociétés les plus avancées a été construit et consolidé ».

Il s'agit, a-t-il poursuivi, de normaliser le « relativisme sexuel », qui utilise l'homosexualité comme une sorte de coin manœuvré au moyen de la propagande pour l'égalité. « La diffusion de l'idéologie du genre et le déni du caractère originel et essentiel de la complémentarité sexuelle » s'est réalisée en grande hâte : cela a commencé au début des années 1990 avec la « banalisation de l'exercice des facultés sexuelles entre personnes de même sexe », avec des conséquences sur la « moralité publique et la société au sens large ». Jusqu'alors, l'homosexualité était considérée comme un « tabou moram » par les pasteurs comme par les moralistes : « une transgression sur le plan éthique ».

« Nul n'aurait pu imaginer que ce qui était accepté dans une grande majorité de cultures en ce qui concerne la définition du mariage allait vite devenir l'objet d'une réévaluation radicale. De telles convictions de temps révolus n'existent plus, et c'est pourquoi dans presque toutes les cultures l'Eglise est confrontée aujourd'hui par des défis qui étaient inconcevables il y a seulement un demi-siècle. »

Mgr Laffitte s'est dit convaincu du fait que « la nature accélérée » de « l'innovation » de la reconnaissance légale des unions homosexuelles est le signe de l'existence « d'une volonté délibérée de traverser la culture et, au bout du compte, d'imposer une nouvelle moralité et une nouvelle organisation de la vie en société ». Et ce au moyen d'un argument apparemment irréfutable, celui de « l'égalité », utilisé pour « justifier l'initiative d'une loi totalement révolutionnaire ».

Et de noter qu'en Argentine, cette dialectique avait tout envahi, au point de « rendre impossible toute discussion sur le sujet au sein de la famille » : les enfants dans les écoles comme les jeunes hommes et les jeunes femmes dans les universités font l'objet d'une « propagande sans relâche ».

Il a conclu, avec Benoît XVI, que dès lors que l'engagement pour la vie dans le cadre du mariage naturel est « répudié », les « figures-clef de l'existence humaine disparaissent de la même façon : père, mère, enfant, les éléments de l'expérience de l'existence humaine sont perdus ».

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26 février, 2013

L'Allemagne “chrétienne-démocrate” veut améliorer les droits homosexuels

Après la gauche française et la coalition autour des conservateurs britanniques, c’est la « droite » chrétienne-démocrate allemande qui se met à la remorque du lobby homosexuel en s’annonçant favorable à un alignement des droits des paires homosexuelles sur ceux des couples homme-femme. Le ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, a indiqué dans un entretien publié dimanche que le gouvernement « examine les conséquences » du jugement mardi de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, qui a autorisé mardi les homosexuels et lesbiennes en Allemagne à adopter le ou les enfants déjà adoptés par leur partenaire. Dans le jugement de Karlsruhe, les « couples de personnes de même sexe n’ont pas été exclus du concept de “famille” formulé dans la loi fondamentale », a-t-il souligné.

Le président du groupe parlementaire de la CDU et de sa branche bavaroise (étiquetée « centre-droit ») CSU, Volker Kauder, est allé encore plus loin : « Il est évident que le jugement récent de la Cour constitutionnelle doit être mis en œuvre et sera mis en œuvre. (…) Nous allons examiner si cela aura aussi des conséquences fiscales. » Un projet de loi pourrait être présenté avant l’été.

Si la loi fondamentale allemande définit le mariage comme l’union d’un homme et d’une femme, un « contrat de communauté de vie » aligne le statut des paires homosexuelles sur celui des mariés, sauf en matière de fiscalité et d’adoption.

Cette information a paru dans Présent daté de ce mardi 26 février 2013.


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10 février, 2013

“Mariage” gay : pourquoi maintenant ? Le rôle du Conseil de l'Europe

Le Conseil de l'Europe


Dans une très intéressante analyse, Christopher Booker du Daily Telegraph attribue l'étonnante concomitance des dossiers du « mariage » des homosexuels en France en en Grande-Bretagne aux exigences du Conseil de l'Europe.

On a beaucoup dit que François Hollande n'était pas personnellement intéressé par cette question – ce que semble confirmer son statut personnel, puisqu'il n'a jamais épousé la mère de ses enfants, mais cela ne l'a pas empêché de faire figurer le « mariage » des homosexuels en bonne place parmi ses engagements de campagne. Et il a la gauche pour lui.

Pour l'Angleterre et le Pays-de-Galles, où la légalisation du « mariage » des homosexuels est en très bonne voie, la donne est très différente : David Cameron a porté cette loi en tant que leader des conservateurs et alors même qu'il avait refusé de s'engager sur ce dossier avant son élection, refusant de l'inscrire à son programme. Résultat : les grands votes sur le « mariage » gay en France et Outre-Manche se seront déroulés à moins de huit jours l'un de l'autre…

Pour Booker, la vraie histoire remonte à 2010, et plus précisément au mois de mars où les 47 pays membres du Conseil de l'Europe se sont mis d'accord sur une recommandation visant à mettre en place des « mesures pour combattre la discrimination sur le fondement de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre ». Elle proposait notamment que les pays reconnaissant des partenariats de même sexe accordent à ces derniers le même statut légal qu'aux partenariats entre hétérosexuels. Il n'était pas question de mariage, certes, encore que l'on proposait que les « personnes transgenres » puissent épouser une personne du sexe opposé à celui qu'elles se seraient vu assigner.

Booker poursuit : « Quatre jours avant l'élection générale de 2010, le parti conservateur a publié un dépliant signé par Theresa May [alors ministre de l'Intérieur], dont une section sur les “questions lesbiennes, gay, bi, trans]” promettait que le parti allait “envisager l'opportunité de changer la loi en vue de permettre que les partenariats civils puissent recevoir le nom et la qualification de mariage”. »

La Cour européenne des droits de l'homme
On ne retrouva pas cette promesse dans le « Manifesto » (document de campagne) des Conservateurs, ni même dans les accords de gouvernement de la coalition au pouvoir depuis 2010. Mais en juin 2010, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) affirme que sans qu'il existe une obligation de reconnaître des partenariats de même sexe, le droit de jouir de la vie familiale ne se réduit pas aux couples homosexuels mais peut bien s'appliquer aux couples de même sexe.

Lynne Featherstone
La cour proposait d'attendre qu'un « consensus » emerge parmi les pays membres pour faire reconnaître un droit au « mariage » pour les couples de même sexe appuyé sur la Convention européenne des droits de l'homme.

Le ministre des égalités libéral démocrate Lynne Featherstone, note Booker, allait alors édicter des directives autorisant la diffusion de « musique religieuse » pendant les cérémonies de partenariat civil, expliquant que cela pouvait constituer une étape vers la légalisation des « mariages » gays. Son parti allait bientôt la soutenir en ce sens.

En décembre 2010, un lobby homosexuel, Equal Love, a soutenu un groupe de couples homosexuels britanniques à lancer une action devant la CEDH en vue de faire donner aux partenariats civils le même statut que le mariage. Une action soutenue également par Peter Tatchell, militant LGBT, pour qui le fait d'écarter les personnes gays du mariage « envoie un signal selon lequel nous sommes socialement et légalement inférieurs »;

En mars 2011, les deux ministres qui ont largement reçu des groupes LGBT publient un document d'intention politique officiel annonçant la volonté de faire progresser l'égalité LGBT en vue d'aboutir au « mariage civil égalitaire ». Ce même document engageait le ministère britannique des Affaires étrangères (Foreign Office) ainsi que la nouvelle instance pour l'égalité de genre (Gender Equality Office) à travailler à la « pleine mise en œuvre » de la Recommandation du Conseil de l'Europe de l'année précédente, avec une date butoir fixée à juin 2013.

Booker souligne qu'en prenant la présidence tournante du Conseil de l'Europe en novembre 2011, le Royaume-Uni a placé cette question en tête des priorités. Mme Featherstone avait déjà promis 100.000 ivres d'argent public à un groupe LGBT à Strasbourg en vue de mettre cette politique en œuvre ; c'est elle qui aura été la principale oratrice d'une conférence à huis-clos du Conseil organisée sous la présidence britannique, le 27 mars suivant, en vue de fixer les plans pour mettre en œuvre cette politique avant la date butoir de juin 2013. Booker cite une déclaration du juge britannique Sir Nicolas Bratza, qui présidait alors la CEDH, affirmant que cette cour était prête à qualifier le « mariage » de couples de même sexe de « droit de l'homme » dès lors qu'un nombre suffisant de pays l'aurait accepté.

« Voilà les vraies raisons pour lesquelles notre Gouvernement a eu besoin de précipiter le vote de la semaine dernière sur le mariage gay. Nous nous sommes engagés à la “pleine mise en œuvre” de la politique du Conseil de l'Europe à ce sujet pas plus tard qu'en juin prochain (d'où la loi similaire dont on précipite actuellement l'adoption en France). Cela aura été un coup politique très réussi du lobby gay, assisté par Featherstone, May et ces institutions européennes de l'ombre qui, de tant de manières, gouvernent aujourd'hui nos vies. Mais pourquoi ne nous a-t-on pas dit de manière plus honnête et ouverte pourquoi tout cela s'est produit ainsi ? », demande Booker. 

Tout cela ne contredit pas mais complète plutôt les accusations de Nigel Farage qui a montré (voir ici sur ce blog) comment l'Union européenne, de manière parallèle, a décidé que tout ce qui serait lié par le biais d'un acte d'état civil dans un pays de l'Union le serait, automatiquement, dans les 27 autres. D'où l'intérêt pour le lobby gay d'obtenir une reconnaissance du « mariage » gay dans des poids-lourds de l'Union afin d'étendre ce droit subrepticement dans l'ensemble de l'UE, en assurant dans le même mouvement un poids suffisant de cette légalisation pour faire considérer le « mariage » gay comme un droit de l'homme qui s'imposera tôt ou tard aux 47 pays du Conseil de l'Europe.

Le déroulé de cette affaire montre aussi (à ceux qui ne l'auraient pas encore compris) que la promotion des droits des couples homosexuels à travers la reconnaissance de partenariats civils, de pacs et autres « alliances civiles » joue un double rôle : celui d'affirmation d'un droit propre à l'existence du couple homosexuel et du caractère « familial » de ce droit lorsque des enfants sont présents, mais aussi celui d'étape vers l'abolition définitive de toute différence entre le mariage naturel et le « mariage-fiction » des couples homosexuels.

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28 janvier, 2013

Frigide Barjot à l’Élysée

On ne saura jamais exactement la teneur de l’entretien de Frigide Barjot avec François Hollande, vendredi soir. Seuls trois porte-parole de la « Manif pour tous » s’y sont rendus : elle-même, sa co-paroissienne Laurence Tcheng qui anime une petite association, la Gauche pour le mariage républicain, et un homosexuel de 49 ans, Jean-Pier Delaume-Myard, qui s’est exprimé sur le site Homovox pour récuser la « filiation » homosexuelle.

Le gros des troupes du 13 janvier n’était pas représenté. Pas même les Associations familiales catholiques, En marche pour la vie qui a joué un rôle important pour fournir les premières infrastructures des « Manifs pour tous », ni Alliance Vita dont le délégué général Tugdual Derville a un discours plus net, sinon plus direct, sur le caractère inacceptable du « mariage » des homosexuels en soi.

Ce que nous savons, en revanche, c’est ce que Frigide Barjot a déclaré en sortant de l’Elysée. Elle a salué un entretien « consistant » et la qualité d’attention du président de la République, affirmant qu’ils avaient ensemble « balayé toute la problématique de la loi Taubira ».

« Encore une fois, c’est à égalité de droits des adultes de vivre et de s’unir, à égalité des droits homos et hétéros. »

Demain en France ?


Une fois de plus, Frigide Barjot a réduit la « problématique », comme elle dit, à la naissance, la filiation. Alors, qu’elle soit sûre d’avoir « ébranlé » François Hollande, de l’avoir vu « dans ses yeux », de lui avoir rappelé qu’il est le « garant de l’institution du mariage » qui est le lieu de la « filiation certaine », cela nous inquiète plus qu’autre chose.

L’argument est bien faible dans la mesure où le bricolage génétique, la procréation avec donneurs étrangers aux couples sont déjà largement utilisés par les couples homme-femme qu’on n’a plus le droit d’appeler « normaux ». En revendiquant par ailleurs des droits éducatifs et, en quelque sorte, beaux-parentaux pour les couples homosexuels qui élèvent des enfants, Frigide Barjot et des porte-parole pas nécessairement représentatifs de la « Manif pour tous » donnent leurs lettres de noblesse à l’insémination artificielle, la procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui réalisées dans des pays où cela est légal pour ces couples puisqu’il s’agit tout simplement d’entériner leurs conséquences sur le plan légal.

Si en effet Hollande a si bien « entendu » Frigide Barjot, on ira au mieux vers la création d’une nouvelle « alliance civile » calquée sur le mariage mais sans droit à l’adoption ou à la procréation bricolée. En dehors du fait qu’il s’agit d’une politique des petits pas qui aboutira un jour ou l’autre à une nouvelle évolution sociétale. Et pour les partisans du « mariage » des homosexuels, l’essentiel sera gagné : la normalisation des amours homosexuelles et leur reconnaissance entière par la société.

Après tout, Frigide Barjot l’a encore répété samedi matin sur MFM. « Aujourd’hui, deux hommes ne peuvent pas procréer, engendrer, ensemble », a-t-elle dit. « Ils peuvent s’aimer », interpose Laurent Argelier. « Absolument ! », répond Barjot, ajoutant qu’il est « tout à fait juste » que la loi Taubira « demande que l’amour soit reconnu dans une union égale à l’union homme femme ». « Homme-homme, femme-femme, égale homme-femme, ça, je suis d’accord, cet amour est donné et il faut qu’ils vivent au mieux leur amour. »

Tout le reste ne serait donc en effet qu’« homophobie »…

N’y a-t-il vraiment aucun représentant de la « Manif pour tous » pour dire publiquement et sans langue de bois qu’il ne l’accepte pas ?

Cet article a paru dans Présent daté du 29 janvier. J'y ajoute quelques lignes du compte-rendu des propos de Frigide Barjot aux états-généraux pour l'enfance à Lyon samedi, reçu d'un correspondant :

« Frigide Barjot nous a fait un compte rendu rapide du rendez vous à l'Elysée, ce vendredi, où elle s'est rendue avec, notamment, Laurence Tcheng (“la gauche pour le mariage républicain”). La conclusion : Hollande, qui s'est fait piéger par sa promesse électorale,  ne cèdera que sous la pression et en lui laissant une porte de sortie (dissocier une loi sur “l'union” des personnes de même sexe de la notion de mariage et de l'adoption qui conduit inéluctablement à la PMA et à la GPA). Donc, poursuivre la mobilisation. »

Mobilisation, oui, mais détournée de son objet !

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