04 septembre, 2014
18 septembre, 2012
Pour préserver la vie de la mère, l'avortement n'est jamais nécessaire
Un symposium international sur les soins aux mères a réuni quelque 140 professionnels de la santé le 8 septembre dernier à Dublin, qui se sont mis d'accord pour publier une déclaration confirmant que l'avortement volontaire – la mise à mort directe volontaire d'un enfant avant sa naissance – n'est jamais nécessaire pour sauver la vie d'une mère.
The Dublin Declaration veut donner une information claire et sûre aussi bien aux législateurs qu'aux médecins, sur la foi d'une expérience large du suivi de la grossesse.
Le choix du lieu de cette conférence est en soi tout un programme : alors qu'en Irlande, l'avortement est toujours interdit, ce pays se situe depuis des années dans le peloton de tête des pays présentant le plus bas taux de mortalité maternelle…
Voici le texte de la Déclaration :
« En tant que praticiens et chercheurs confirmés en gynécologie et en obstétrique,
• Nous affirmons que l'avortement direct n'est pas médicalement nécessaire pour sauver la vie d'une femme.• Nous proclamons qu'il existe une différence fondamentale entre l'avortement et les soins médicaux nécessaires pratiqués pour sauver la vie de la mère, même si de tels soins ont pour effet la perte de la vie de son enfant à naître.
Les chercheurs, gynécologues, accoucheurs, spécialistes en biologie moléculaire ou de la santé mentale ont à cette même occasion publié une série d'articles scientifiques sur la santé maternelle, abordant la question des grossesses à hauts risques, les anomalies fœtales, la santé mentale et la mortalité maternelle.• Nous confirmons que l'interdiction de l'avortement n'affecte d'aucune façon la disponibilité des meilleurs soins possibles aux femmes enceintes. »
L'un des objectifs principaux de la réunion était de montrer que les arguments mettant en avant la nécessité de légaliser l'avortement au moins pour permettre de sauver la vie des femmes repose sur une tromperie qui brouille les pistes entre le fait de courir le risque de provoquer la mort de l'enfant à naître sans la rechercher, et celui de le tuer purement et simplement « pour » sauver la mère, ce que l'avortement ne fait « absolument jamais », a souligné l'organisateur du symposium, le Dr Eoghan de Faoite.
On peut ajouter quelques exemples.
Le cas relativement fréquent de la grossesse ectopique (avec une nidation ailleurs que dans l'utérus) ne fait pas exception : dans cette configuration, il n'est pas question d'avortement (sauf si l'on donne à la mère un médicament qui a pour but et effet de provoquer la mort de l'embryon), mais d'intervenir chirurgicalement sur un organe malade, la trompe de Fallope, dans le cas où elle menace de rompre et de provoquer une hémorragie mortelle. La mort de l'embryon – si elle n'est pas intervenue déjà comme cela semble être fréquemment le cas – n'est alors ni voulue ni recherchée.
Le cas de la chimiothérapie ne se situe pas non plus dans la logique de l'avortement. La chimiothérapie peut léser et tuer l'enfant dans le cadre d'un effet indirect non voulu et non recherché. Si des mères choisissent de ne pas y avoir recours tant que leur enfant n'est pas né – et que certaines, héroïquement, y laissent la vie – après avoir donné le jour à leur bébé, ce n'est pas pour ne pas avorter, mais parce qu'elles prennent la décision délibérée de mettre la vie et la santé de celui-ci avant la leur. De lui donner le maximum de chances. Nul n'exige cela d'une mère, mais ce genre de décision n'est pas inouï.
Si la Dublin Declaration vaut pour le monde entier, elle revêt une importance particulière en Irlande qui est sous le coup d'une décision de la Cour européenne des droits de l'homme pointant ses déficiences en termes de respect des droits et de la santé des femmes. La CEDH y a reproché à l'Irlande de n'avoir pas mis une femme lituanienne en position de connaître facilement le moyen de savoir si son état devait lui permettre d'aller se faire avorter en Angleterre parce que sa santé serait menacée. Le lobby de l'avortement est en train d'instrumentaliser cet arrêt, qui ne dit rien de tel, pour faire reconnaître que l'Irlande méconnaît les droits de l'homme en ne prévoyant pas une dépénalisation claire en cas de « danger pour la vie de la mère ».
Dans de nombreux pays, ce critère du « danger pour la vie de la mère » est aujourd'hui utilisé pour justifier ou tenter de justifier le refus au droit à l'objection de conscience pour les médecins dans ce cas précis, et de créer une sorte d'obligation d'avortement.
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23 juin, 2012
Premières Dames… Cherie Blair s'en prend aux mères au foyer
Cherie Blair est avocate, mère de quatre enfants et catholique partisane de la contraception, c'est dire que cela l'irrite de voir des femmes du XXIe siècle remettre en question les « acquis » féministes de leurs aînées. Et la moutarde lui monte au nez devant des jeunes femmes qui ont pour seule ambition « d'épouser un homme riche et de prendre leur retraite ». « Comment peuvent-elles seulement s'imaginer que c'est une manière de s'accomplir, combien c'est dangereux », ajoutait-elle.
Elle rejoint ainsi les campagnes sur internet et dans une certaine presse contre les « yummy mummies » (mamans miam-miam) : jeunes, jolies, vivant du salaire confortable de leur mari et ayant tout leur temps pour se pomponner et s'occuper de leurs enfants.
Cherie Blair, dont la mère a été abandonnée par son mari lorsqu'elle-même était enfant, estime que chaque femme doit pouvoir assurer sa propre subsistance. On comprend le traumatisme. On n'est pas choqué par son idée de voir les femmes capables de gagner leur vie. Mais de là à jeter un aussi violent discrédit sur les mères au foyer, qui représentent tant pour leurs enfants mais aussi pour la stabilité de la société, cela passe très largement les bornes. Leur contribution est incalculable ; leur simple travail, 24 heures sur 24 et 7 jours sur sept représente une richesse cachée que d'aucuns se sont amusés à évaluer et dont elles ne verront jamais la couleur.
« Chaque femme doit être auto-suffisante – ainsi on n'a pas le choix, et c'est pour sa propre satisfaction. On entend ces yummy mummies raconter qu'elles veulent être la meilleure maman possible et qu'elles ont consacré tous leurs efforts à leurs enfants. Moi aussi, je veux être la meilleure mère possible, mais je sais que mon boulot de mère comprend le fait d'élever mes enfants de manière à ce qu'ils puissent vivre sans moi. »
Paradoxalement, tandis que Cherie s'inquiète, on note que dans la vraie vie les mères britanniques – conformément aux objectifs de l'Union européenne – sont en fait de plus en plus nombreuses à travailler alors qu'elles ont des enfants au foyer : 66 % aujourd'hui contre 61 % en 1996.
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23 avril, 2012
Le plus dur métier du monde ?
Maman…
Mais c'est aussi le meilleur.
Voilà, c'est une pub de Procter & Gamble en vue des Jeux Olympiques de Londres.
Pour dire : « Merci, Maman ! »
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06 avril, 2012
Deux fillettes deviennent mère en Colombie : où sont les médias ?
La fillette, qui n'a pas vraiment idée de la maternité, a refusé d'allaiter l'enfant. Ses parents attendent qu'elle sorte de l'hôpital pour la ramener chez eux avec le bébé : chez eux, dans la petite ville de Manaure sur une péninsule colombienne où vit la tribu des wayuu, dont elle est membre.
Et voilà pourquoi cette affaire n'a pas fait les gros titres comme celle de la petite fille de Recife, pour qui des organisations féministes avaient réclamé et obtenu l'avortement au Brésil il y a quelques années. Dans la tribu des Wayuu, la maternité précoce fait partie de la « culture », et cette culture est protégée par un certain degré de souveraineté. Il est fort probable, compte tenu de l'état du droit colombien, qu'il n'y ait pas d'enquête ni de poursuites contre le père de l'enfant, sur l'identité duquel les membres de la tribu restent silencieux. La presse colombienne parle d'un jeune de 15 ans ou d'un homme de 30 ans. En tout cas de quelqu'un qui a manifestement abusé de la jeunesse et de l'innocence d'une fillette que ses parents n'ont pas protégée.
Peut-être parce que cela ne se fait pas chez les Wayuu…
Mais, fait caractéristique, on n'a pas entendu les organisations féministes réclamer l'avortement : au nom de la diversité ethnique peut-être ?
La Colombie reste un pays profondément pro-vie malgré des pressions, notamment de la Cour suprême, pour imposer l'avortement au moins dans les cas limites. Et incontestablement, celui-ci en était un, à la fois en raison de l'âge de la petite jeune fille et du manque de suivi qui a permis que sa situation se dégrade jusqu'à menacer sa vie. Mais elle s'en est tirée vivante, avec l'enfant. L'avortement n'était donc pas la seule solution envisageable.
Une affaire similaire s'est produite fin mars lorsqu'une autre fillette wayuu, âgée de 11 ans cette fois, a donné elle aussi le jour à un bébé, sans complications puisqu'elle a pu être suivie de près pendant sa grossesse. Elle apprend à allaiter sa petite fille.
L'Instituto Colombiano de Bienestar Familiar, organisme gouvernemental de soutien aux familles, est intervenue dans un premier temps pour aider la fillette enceinte, mais il se mobilise aussi maintenant parce que le père présumé de l'enfant, un jeune de 15 ans semble-t-il, qui avait été identifié par les proches de la jeune fille comme ayant eu des relations avec elle, a refusé de reconnaître le bébé et assure qu'il « n'est pas de lui ».
Vu la gravité que revêt la défaillance du père, l'ICBF entend rechercher une bonne solution pour l'enfant qui « a droit à un nom et à une famille », comme le précise la Constitution colombienne.
Les autorités se heurtent là encore aux coutumes wayuu : ce qui en Occident relève du viol, est tout à fait acceptable chez eux, du moment que le jeune homme paye une dot, une sorte de « droit » ancestral qui officialise la cohabitation du couple.
Que faire pour ces indigènes qui conservent leur droit propre ? Selon le gynécologue qui s'est occupé de la fillette, il s'agit d'abord d'arriver à trouver les jeunes filles qui ont besoin d'un traitement et d'un suivi : la fillette en question, il a fallu aller la chercher. Parlant peu de wayunaiki et pas du tout d'espagnol, la jeune maman était trop ignorante pour demander de l'aide elle-même. L'« éducation sexuelle » est-elle la solution portée aux tribus les plus reculées est-elle la solution, comme l'a dit ce gynécologue ? L'éducation tout court, plutôt. Les maternités aussi précoces ne sont pas un bien, mais alors les relations sexuelles précoces non plus.
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