04 septembre, 2014
300 millions
d’euros d’économie pour l’assurance-maladie de base aux Pays-Bas : c’est
la somme voudrait
atteindre le ministre Edith Schippers et pour cela, les moyens existent, assure
la directrice d’un organisme de recherche économique, Barbara Baarsma, qui est
également membre du Conseil économique et social aux Pays-Bas. C’est simple,
a-t-elle déclaré mercredi matin sur la radio publique Radio 1 :
cessons d’intégrer les soins de suite maternité dans l’assurance de base. Elle
ressort là une idée qui traîne depuis plusieurs mois dans les tiroirs.
que
Le système de
soins néerlandais repose sur une assurance publique offerte à tous et
comprenant les soins de base, chacun devant ensuite obligatoirement choisir une
assurance complémentaire en choisissant les risques à assurer. Dans le cas
présent, on cherche à basculer les frais entraînés par l’aide aux jeunes mamans
sur les assurances privées, à la charge de ceux qui veulent obtenir des
remboursements pour ce motif.
Il faut savoir
que de nombreux accouchements se déroulent encore à la maison aux Pays-Bas et
que traditionnellement, les accouchées sont aidées à domicile pour apprendre à
s’occuper de leur bébé, recevoir un coup de main pour le ménage et le repas,
bref être entourées dans cette grande aventure qu’est la mise au monde d’un
tout-petit.
Pour Baarsma,
les soins entourant la maternité sont « un service d’agrément bien
appréciable, mais il ne s’agit pas d’une forme de soins essentielle ».
Sans doute –
même si permettre que les enfants viennent au monde dans les meilleures
conditions pour eux et pour leurs familles contribue au bien de la société tout
entière.
Mais écoutez ce
que dit l’économiste : « L’assurance
de base consiste à couvrir des risques : la grossesse n’est pas un risque,
mais un choix délibéré. Pour lequel on peut parfaitement mettre de l’argent de
côté… »
Comme pour
partir en vacances, ou s’offrir une chirurgie esthétique ?
Quant au rôle
de conseil aux jeunes mères qui fait partie depuis bien longtemps des
attributions des soignantes spécialisées dans l’assistance aux accouchées, eh bien,
il faut la remplacer par un proche « plus âgé qui peut expliquer comment
prendre soin d’un nouveau-né : c’est tout à fait de mise au sein de la
société participative », assure Baarsma.
Et pour
enfoncer le clou idéologique, elle ajoute que cela permettra une meilleure
« émancipation » (des femmes bien sûr) : « La présence de
la soignante fait que les pères n’assument que bien peu des tâches… »
Aux Pays-Bas, c’est
le genre qui se soigne !
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