14 août, 2014
C’est encore
une retombée de la « société euthanasique » où par définition, se
répand une propagande pro-mort qui est véritablement une culture de mort. Aux Pays-Bas comme en Belgique néerlandophone, le
nombre de porteurs d’un refus de réanimation augmente de manière
« explosive ». Plaque d’identité ou format carte de crédit, c’est un
petit document que l’on garde sur soi en toute circonstance pour décourager
toute tentative de secours en cas de crise cardiaque, arrêt respiratoire ou
autre AVC.
Les partisans
de la non-réanimation ont entendu dire que les chances de guérir après une
réanimation sont modestes. Et même si les statistiques affichées sont un peu
meilleures lorsque les soins sont donnés à l’hôpital, leur crainte est de
survivre à l’état de « légume ».
Le risque de
devenir totalement dépendant à la suite d’une réanimation est pourtant
minime : 1 % (la probabilité d’y survivre, elle, se situe entre 10 et
20 %).
Aux Pays-Bas
comme en Flandres, ce sont les associations pour la « mort digne » ou
la « fin de vie choisie »
(c’est équivalent) qui font la promotion et la distribution de ces
documents non officiels mais qui sont généralement respectés par les soignants
puisque cela leur est imposé par la loi. Aux Pays-Bas, la NVVE commercialise
les plaques d’identité marquées de la photo, du nom et des coordonnées du
porteur, pour la modique somme de 37,50 €. On ne peut l’obtenir sans devenir
membre. Il suffit ensuite de les porter.
En Belgique,
la procédure est plus compliquée : il faut faire préciser ses directives
anticipées (refus de
réanimation, demande d’euthanasie en cas de coma, don
d’organes, directives pour l’enterrement, don du corps à la science) et les
mettre en sécurité chez une personne de confiance. La « Leifkaart »
portée sur soi renvoie vers cette personne. Et c’est gratuit, grâce au concours
de plusieurs associations « humanistes ».
Aux Pays-Bas,
le nombre total de plaques commandées atteint désormais plus de 20.000 ;
le nombre d’enregistrements est passé de 1.200 en 2007 à 5.000 en 2013. En
Belgique l’augmentation des demandes a été encore bien plus rapide et le nombre
de porteurs avoisine les 30.000. L’association LEIF annonce une attente de deux
mois pour la fourniture des cartes.
Cette nouvelle
mode n’est certainement pas sans rapport avec la propagande médiatique et les
réunions d’information, souvent organisées par les associations pour
l’euthanasie, visant à sensibiliser la population sur le risque de la démence
ou de la dépendance. Aux Pays-Bas, beaucoup de directives anticipées sont
rédigées en ces occasions.
L’association
néerlandaise du cœur a réagi
à l’information en invitant les Néerlandais à bien réfléchir avant de faire un
tel choix, rappelant que la réanimation offre la chance d’une seconde vie. Elle
cite le cas d’un cycliste amateur réanimé l’an dernier à 58 ans à la suite d’une
défaillance cardiaque. Il est aujourd’hui en pleine santé.
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