10 octobre, 2014
A la suite de l’intervention
devant le synode extraordinaire sur la famille du couple australien Ron et
Mavis Pirola, donnant en exemple des amis chez qui l’amant homosexuel d’un des
enfants était « accueilli comme un fils » pour les fêtes de famille,
le cardinal Raymond Burke a réagi avec beaucoup de clarté. Il s’avère en effet
que la prestation des Pirola a été l’une des plus commentées par les médias.
LifeSiteNews a demandé au cardinal son avis sur la question ; l’interview
exclusive a été publiée ici
jeudi soir, en anglais.
John Henry Westen de LifeSite
signale d’emblée que la courte intervention des Pirola a été « accueillie
par des applaudissements chaleureux » de la part de certains pères
synodaux, ainsi que l’a délibérément révélé le cardinal anglais Vincent Nichols
(les interventions, rappelons-le, se déroulent à huis clos mais les interviews
sont libres).
Voici la traduction de l’interview
recueillie lors d’une pause entre les sessions du synode.
— Comment des parents catholiques
doivent-ils réagir dans une situation difficile comme celle-ci : alors
qu’ils préparent une réunion de famille pour Noël, avec les présence de
petits-enfants, ces parents sont sollicités par leur fils qui vit en
« couple » avec un partenaire homosexuel s’il peut venir accompagné
de celui-ci ?
Et en application de ces
principes, comment les paroisses doivent-elles réagir par rapport à des couples
ouvertement homosexuels qui s’approchent de la Sainte Table pour communier, et
qui cherchent à prendre des postes de responsabilité au sein de la paroisse ?
— C’est une question très
délicate, et elle est rendue encore plus délicate par l’agressivité du
militantisme hoomsexuel. Mais il faut la considérer d’une manière très calme,
sereine, raisonnable et depuis le point de vue de la foi. Si les relations
homosexuelles sont intrinsèquement désordonnées – et elles le sont en effet –
alors, que peut signifier pour les petits-enfants le fait de voir présent lors
d’une réunion de famille un membre de celle-ci vivant dans une relation
désordonnée avec une autre personne ?
Nous ne permettrions pas, s’il
s’agissait d’un autre type de relation – quelque chose de profondément
désordonné et néfaste – nous ne permettrions pas que nos enfants soient exposés
à cette relation, à son expérience directe. Et nous ne devons pas davantage le
faire dans le cas d’un membre de la famille qui non seulement souffre d’une
attraction homosexuelle, mais qui a choisi de la vivre en acte, en commettant
des actes qui sont, toujours et partout, mauvais.
Et donc, les familles doivent trouver
un moyen de rester proches d’un enfant dans cette situation – fils, petit-fils,
ou autre – de manière à essayer de faire sortir cette personne de la relation
désordonnée.
Nous savons aussi qu’avec le
temps, ces relations vont laisser la personne profondément malheureuse. C’est
donc important de rester aussi proches que possible. Mais ce type particulier
de relation ne doit pas être imposé aux membres de la famille, et spécialement
aux enfants impressionnables. Et j’encourage les parents, ou les grands-parents
– ou qui que ce soit – d’être très prudents en cette matière et de ne pas
scandaliser leurs enfants ou petits-enfants.
Tant de choses dans notre société
aujourd’hui répandent le message que n’importe quel type de relation sexuelle,
du moment qu’elle apporte du plaisir d’une façon ou d’une autre – ou qu’on s’y
sente attiré – est acceptable, est correcte. Et nous ne voulons pas que nos
enfants aient cette impression, parce que nous aurons semblé approuver des
actes gravement peccamineux de la part d’un membre de la famille.
Cela constitue certainement une
source de grande souffrance, mais s’efforcer de faire ce qui est juste et bon
implique toujours de la souffrance. Et dans ce cas, il en sera certainement
ainsi. Mais cette souffrance aura toujours, au bout du compte, une valeur
rédemptrice.
En ce qui concerne les paroisses,
la situation est très semblable parce que la paroisse – comme l’a dit une fois,
je crois, Jean-Paul II – est « une famille de familles ». Et
donc, si un membre de la paroisse vit publiquement dans le péché au sein d’une
relation homosexuelle, eh bien le prêtre doit essayer de rester proche de cet
individu – ou des deux individus s’ils sont tous les deux catholiques – et
essayer de les aider à quitter la relation peccamineuse et à commencer à vivre
de manière chaste. Le pasteur doit également les encourager à prier et à
participer à la messe dominicale, et tous les moyens propres à essayer de
surmonter le péché grave dans leurs vies.
Les gens vivant ainsi ne peuvent
certainement pas jouer un rôle de responsabilité dans la paroisse, car cela
donnerait aux paroissiens l’impression que la manière dont ils vivent est
parfaitement acceptable. Car lorsque nous jouons un tel rôle dans une paroisse,
d’une certaine manière nous témoignons d’une vie catholique cohérente. Par
exemple, on ne leur demande pas d’être lecteurs lors de la sainte messe
– ni d’assumer quelque rôle de responsabilité – tant qu’ils n’ont pas
rectifié leur situation, vécu la conversion de leur vie et atteint le moment où
ils seront prêts à assumer de telles responsabilités.
D’un côté, cela est certainement
occasion de scandale pour les paroissiens par rapport à une part très
essentielle de notre vie, notre sexualité et ce qu’elle signifie. De l’autre,
ce n’est pas bon pour les deux personnes impliquées dans la relation
désordonnée car cela leur donne également à elles l’impression que d’une façon
ou d’une autre, l’Eglise approuve ce qu’elles font.
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