10 octobre, 2014
Un mot pour vous dire l’actualité
du jour à Rome. Rien n’a été décidé pour les divorcés « remariés » et
leur éventuel accès à la communion. La synthèse présentée sur le site du Vatican
note le propos d’un cardinal qui demande ce que l’on ferait le jour du sabbat
pour l’âne qui tombe dans le puits, suggérant qu’on transpose la parabole aux
couples « remariés » qui ont besoin de secours malgré les règles
strictes de l’Eglise.
L’importance de la doctrine de
l’indissolubilité du mariage a été réaffirmée ; dans le même temps il a
été question de « miséricorde », et, comme l’a dit la speakerine, de
l’« assouplissement » de la procédure d’« annulation » qui
pourrait être confiée à l’évêque dans le cadre de son propre diocèse au lieu de
passer par Rome.
Annulation ? Ce n’est sans
doute pas le mot employé au synode, même s’il a été lâché devant la
presse : la procédure n’aboutit qu’à un constat de nullité, quand celle-ci
existe.
Le porte-parole hispanophone du
synode a rappelé que le droit canon n’avait pas été refondu « depuis
1983 », sous Jean-Paul II ; il a ajouté que la situation du
mariage a beaucoup évolué depuis lors.
Bref, une nouvelle fois, rien de
très précis et les choses en resteront probablement là, puisqu’il faudra
attendre la convocation d’un nouveau synode à partir du 5 octobre 2015, en écho
à celui-ci, pour arriver à des propositions concrètes dont le pape fera la
synthèse qu’il voudra.
A noter, l’intervention jeudi
matin du cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris : il a parlé clairement
de la cohérence de la « vision anthropologique » qui exclut la
contraception et fait la différence avec la régulation naturelle des
naissances.
Il a déclaré : « Il
faut encourager une mentalité ouverte à la vie pour
contrecarrer la mentalité contraceptive et la diffusion d’un modèle
anthropologique individualiste qui déterminent en certaines régions du monde
une forte baisse démographique dont les conséquences sociales et humaines ne
sont pas aujourd’hui assez tenues en considération. Dans ce contexte, il faut
reconnaître l’utilité des plannings familiaux liés aux diocèses et les
associations de familles qui deviennent témoins de la beauté et de la valeur de
l’ouverture à la vie. » Voir le reste de son intervention ici,
avec ses propos courageux et justes, sur Zenit.org.
Je reviendrai demain sur la
réponse du cardinal Burke à l’idée émise par un couple australien qu’il faut
« accueillir » en famille les partenaires homosexuels des enfants ou
des petits-enfants : elle est pleine de charité, de miséricorde et de
justice.
Ne manquez pas non plus le blog d’Yves Daoudal, qui donne
quotidiennement ses impressions du synode.
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