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Ils méritent la prison ! |
Monica O’Connor
a 47 ans et six enfants : cette Irlandaise n’a ni tué, ni volé, elle
travaille chez elle, reçu chez elle 22 enfants en tant que famille d’accueil, et exerce la profession d’assistante aux accouchements à domicile, c’est une femme épanouie et ses enfants vont bien. Tous ont été scolarisés à domicile ; deux le sont encore, les plus jeunes. Et c’est là que cette histoire ordinaire de gens heureux dérape, rapporte
LifeSite :
aux termes d’une nouvelle loi, Monica O’Connor a été condamnée à la prison pour
avoir violé ce nouveau texte qui, sans interdire l’école à la maison, l’entoure
d’obligations faramineuses.
La peine fut
modeste : Monica a passé trois heures en prison, mercredi. Symbolique –
mais justement, très symbolique d’une volonté de contrôler les parents chez
eux, de ne pas reconnaître en eux les premiers éducateurs de leurs enfants.
Elle a été
poursuivie par une toute nouvelle agence de « protection de
l’enfance », TUSLA, qui pourrait bien engager de nouvelles poursuites
contre Monica l’année prochaine et qui a également fait condamner son mari
Edward O’Neill, qui dispense une partie des cours et qui doit encore purger sa
peine.
L’ingérence
dans la vie familiale est évidente et, au demeurant, interdite par la
Constitution irlandaise. Mais celle-ci ne peut être directement invoquée devant
les juridictions de première instance. Monica O’Connor a décidé d’en rester là
sur le plan judiciaire et de ne pas faire appel : à son avis, TUSLA
recherche précisément à donner une telle ampleur à l’affaire et les deux parents
ne veulent pas lui donner cette satisfaction.
L’Irlande
n’interdit pas l’école à la maison mais depuis l’entrée en vigueur relativement
récente de la loi en 2000, les parents qui font ce choix doivent obtenir un
permis au terme d’une évaluation de la part des autorités ; tant qu’ils ne
l’ont pas les enfants sont considérés comme faisant l’école buissonnière.
Depuis peu, la toute nouvelle agence TUSLA a été chargée de vérifier que les
parents se conforment à cette loi. Si les parents sont recalés à l’examen ou
refusent de suivre le processus, ils sont désormais obligés d’inscrire leurs
enfants à l’école locale.
En lançant la
procédure contre Monica et Edward O’Neill, les pouvoirs publics tentent selon
une association de scolarisation à domicile de faire pression sur tous les
parents qui font ce choix, afin qu’ils s’enregistrent.
Monica souligne
qu’elle avait accepté sans difficulté d’être évaluée pour pouvoir accueillir
des enfants qui n’étaient pas les siens : « Après tout, l’Etat en
avait la responsabilité finale. » Mais pour les siens, pas question !
Pour avoir
refusé d’enregistrer leurs enfants comme scolarisés à domicile les O’Neill ont
déjà écopé d’une amende de 2.000 euros en juin 2013, puis de 1.300 euros en
décembre 2013. Refusant de payer, ils ont été condamnés à 10 jours de prison.
Monica a été relâchée – en libération conditionnelle – au bout de trois heures,
pour « bonne conduite ». Elle devra « rester sobre » et ne
pas « fréquenter les pubs », aux termes de sa libération
conditionnelle.
Les voyous, on
les a à l’œil !
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