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Vaccination au Gardasil au Chili, au début du mois |
Trois jeunes
filles de 11 à 13 ont été
hospitalisées la semaine dernière à Bertioga, au nord de São Paulo au Brésil, après avoir été vaccinées
contre le papillomavirus humain (HPV), avec des symptômes similaires :
fortes douleurs à la tête, rougeurs sur tout le corps et perte de sensibilité
des jambes. Huit autres jeunes filles ont manifesté le même genre de symptômes
mais, moins gravement atteintes et soignées dans des points de secours
d’urgence, elles ont pu regagner leurs foyers.
Toutes les
jeunes filles en question venaient de recevoir le vaccin dans le cadre de leur
école.
Bien sûr, la
préfecture de Bertioga a fait savoir qu’il était « encore trop tôt »
pour établir un lien entre les vaccins et ces « effets non
désirables », se bornant à dire que le lot de vaccins utilisés n’était pas
« périmé » et avait été gardé au froid selon les règles de
l’art ; elle a précisé que l’on allait continuer de vacciner les jeunes
filles contre le HPV dans cet Etat, et avec ce lot encore, conformément aux
recommandations du secrétaire à la Santé.
Les trois
jeunes filles hospitalisées ont dû être transférées dans un hôpital de Santos
où elles doivent subir des examens plus approfondis.
Les autorités
brésiliennes espèrent vacciner jusqu’à 80 % des (très jeunes) adolescentes du
pays dans les mois à venir, bien que l’infection HPV, qui est à l’origine de
cancers du col de l’utérus et autres cancers génitaux, se transmette dans la
grande majorité des cas par contact sexuel avec des partenaires multiples, que
les effets secondaires rapportés sont nombreux et parfois très graves, et qu’on
n’ait pas de recul quant à leurs effets à long terme.
Malgré la
pression mondiale pour faire distribuer la coûteuse piqûre – et en plus il
en faut deux ! – l’immunisation obtenue est loin d’être certaine puisque
les femmes vaccinées sont tout de même invitées à utiliser le préservatif et à
se soumettre régulièrement aux frottis de dépistage dès l’âge de 25 ans.
En Colombie aussi…
La nouvelle
survient en tout cas peu de semaines après une affaire
similaire
en Colombie, où plus de 200 jeunes filles d’El Carmen de Bolivar ont présenté
des symptômes allant des maux de tête aux évanouissements et aux pertes de
sensibilité dans les mains. Agées de 9 à 16 ans, elles avaient toutes en commun
d’avoir été vaccinées contre le HPV ces derniers mois – toujours le fameux
Gardasil à 105 euros la dose…
FoxNews Latino
rapporte que d’aucuns accusent une « hystérie collective » d’être à l’origine
des symptômes mais pour les parents d’El Carmen de Bolivar, le doute n’est pas
permis puisqu’ils ont systématiquement été constatés chez des jeunes filles
récemment vaccinées. Ils ont organisé une manifestation, il y a deux semaines,
pour exiger une enquête approfondie.
Le maire de
cette petite ville de 95.000 habitants, Francisco Vega – lui-même médecin
– a précisé que les cas s’étaient manifestés depuis le mois de mais et qu’en un
seul week-end, fin août, 120 jeunes filles ont dû être hospitalisées dans des
conditions difficiles, les infrastructures sanitaires étant insuffisantes pour
faire face à un tel afflux. Toutes ont pu, depuis, rentrer chez elles, a-t-il
affirmé. Lui aussi s’abrite derrière les autorisations de mise sur le marché
obtenues dans de nombreux pays du monde pour assurer que rien ne prouve le lien
entre le vaccin et la maladie collective.
Quant au
ministre de la santé colombien, Alejandro Graviria, il a accusé « les opinions
et les préjugés moraux » d’être à l’origine de la fronde contre les
vaccins.
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