23 juillet, 2014
Le ministre
italien de l’Education a menacé une école catholique de sanctions
« sévères » après que sa directrice a décidé de ne pas renouveler le
contrat à durée déterminée d’une enseignante au motif de son homosexualité.
Stefania Giannini a annoncé dans le quotidien de gauche La Repubblica l’ouverture d’une enquête à l’encontre de Sœur
Eugenia Libratore, accusée de « racisme » et de
« discrimination » à l’égard de l’enseignante.
La religieuse
avait interrogé ladite enseignante, objet de rumeurs persistantes, sur son
« orientation sexuelle ». « Silvia » – le nom qu’elle a
donné dans une interview à La Repubblica
– n’a jamais confirmé qu’elle est lesbienne. « Me demander de réfuter des
rumeurs à propos de mon orientation sexuelle, et faire dépendre de la réponse
le renouvellement de mon contrat, était inacceptable. Comme s’il était normal
de poser des questions sur ce qui se passe sous la couette des employés… »
Mais la
directrice de l’école Sacro Cuore de Trente, tout en précisant que
l’enseignante est une bonne professionnelle, a revendiqué le droit de cet
établissement catholique de s’intéresser au comportement moral de son corps
professoral pour satisfaire à son devoir de « protéger l’environnement de
l’école » : « Nous avons un millier d’élèves ici. Voilà le
problème : l’école catholique possède des caractéristiques et des
exigences d’éducation qui lui sont propres : il nous semble que nous
devons les défendre à tout prix. »
Il faut
préciser qu’aussi bien des élèves et des parents de l’école, ainsi que certains
collègues enseignants s’étaient plaints de la teneur de certaines déclarations faites
par l’enseignante en cours. Un communiqué de la direction précise que
« plusieurs personnes avaient fait part de leur désapprobation à propos du
discours du professeur sur la sexualité, qu’ils considéraient inapproprié, pas
à sa place et incompatible avec l’environnement scolaire ».
L’enseignante a
mis en action le lourd arsenal de la dictature
du relativisme en allant se plaindre à la Confédération générale du travail
italienne (CGIL), non sans prévenir l’association militante pro-LGBT ArciGay
qui a, de son côté, sommé le gouvernement italien de s’expliquer sur ce qui
s’est passé dans cette « école privée financée par des fonds
publics ». La responsable pour « l’Egalité des chances » de la
province du Trentin, Sara Ferrari, a jugé pour sa part que s’il s’avère que le
non-renouvellement du contrat a été en effet motivé par une considération liée
à la sphère privée, ce serait « grave ».
« Silvia »
accuse sœur Eugenia d’avoir interprété son refus de dire si elle avait une
concubine comme « démontrant la réalité » des rumeurs. En lui
proposant de rechercher la « guérison » de son attraction
homosexuelle, ajoute l’enseignante, elle s’est montrée « raciste » :
« Elle devrait réfléchir au concept d’homophobie. »
« Silvia » s’est dite « particulièrement offensée » lorsque
des recommandations sur l’homosexualité ont circulé dans l’école, où il était
notamment question de « thérapie réparatrice ». »
« Ce qui
m’arrive est digne du Moyen Age : cela fait penser à la discrimination
subie par les Juifs ou les Noirs », a-t-elle ajouté, exprimant le souhait
que les pouvoirs publics exercent un vrai contrôle à ce sujet sur les écoles
privées qu’ils subventionnent.
L’enseignante a
reçu le soutien d’Ivan Scalfarotto, militant homosexualiste et vice-président
du Parti démocratique au pouvoir, secrétaire d’Etat à la Réforme
constitutionnelle et initiateur de la loi « anti-homophobe ». Il a
déclaré à La Repubblica qu’il faut
une « évaluation civile-légale pour empêcher cette violation injustifiable
du principe d’égalité et de non-discrimination sanctuarisé dans la Constitution,
les conventions internationales et les lois » : que l’école en
question reçoive des fonds publics, ajoute-t-il, « fait que cette histoire
est encore plus insupportablement triste ».
Source :
Hilary White, sur LifeSite.
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