26 août, 2018
Mgr Carlo Maria Vigano conclut sa lettre avec ces paroles terribles :
« François abdique le mandat que Christ a donné à saint Pierre pour confirmer les frères. En effet, par son action, il les a divisés, les a amenés à l’erreur et a encouragé les loups à continuer de déchirer les brebis du troupeau du Christ. En ce moment extrêmement dramatique pour l’Église universelle, il doit reconnaître ses erreurs et, conformément au principe proclamé de tolérance zéro, le Pape François doit être le premier à donner l’exemple aux cardinaux et aux évêques qui ont dissimulé les abus de McCarrick, et démissionner avec eux » (traduction de Riposte catholique).
Mgr Vigano témoigne d’avoir personnellement reçu ou transmis des informations, alerté ses supérieurs, soit en tant que Délégué aux représentations pontificales ou plus tard comme nonce à Washington, et constaté que de précédents nonces apostoliques à Washington avaient pris la mesure de la situation et obtenu que des sanctions soient imposées au cardinal McCarrick, sans doute en 2009 ou 2010 au plus tard, lorsque Benoît XVI a enfin été informé. Sanctions dont le cardinal Re a parlé à Mgr Vigano en 2010 alors qu’il venait d’être muté au gouvernorat de l’Etat du Vatican.
Il détaille les noms de ceux qui ont personnellement participé à l’occultation de ce que l'on savait et qui a provoqué chez lui un profond dégoût. Parmi ceux qui ont été dûment avertis : le cardinal Sodano, puis le cardinal Bertone, qu'il accuse d'avoir été à l'origine de « l'incroyable retard » avec lequel les sanctions avaient été prises. « Le cardinal devait quitter le séminaire où il vivait, il lui était interdit de célébrer la messe en public, de participer à des réunions publiques, de donner des conférences, de voyager, avec l’obligation de se consacrer à une vie de prière et de pénitence » – ce sont les sanctions actuellement prononcées contre McCarrick par le pape François, mais celui-ci avait commencé par les lever et à donner au prédateur homosexuel le droit de s'exprimer en public, de voyager, de faire de la représentation, selon un scénario que Mgr Vigano révèle avec toutes ses fourberies.
D'autres cardinaux, de Wuerl à Ouellet, étaient eux aussi au courant des accusations avérées pesant sur McCarrick, ainsi que de nombreux hauts responsables de la secrétairerie d’Etat. Vigano cite le cardinal Parolin, mais encore les cardinaux Levada, Baldisseri, Sandri, Lajolo, Mamberti, Filoni et Becciu qui étaient soit au courant des sanctions de par leur fonction, soit nécessairement avertis du fait de leurs liens fréquents avec la secrétairerie d’Etat.
Mgr Vigano précise :
« En ce qui concerne la curie romaine, je vais m’arrêter ici pour le moment, même si les noms d’autres prélats du Vatican sont bien connus, y compris très proches du pape François, tels que le cardinal Francesco Coccopalmerio et l’archevêque Vincenzo Paglia, qui appartiennent au courant homosexuel en faveur de la subversion de la doctrine catholique sur l’homosexualité, un courant déjà dénoncé en 1986 par le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dans sa Lettre aux évêques de l’Église catholique sur la pastorale des personnes homosexuelles. Les cardinaux Edwin Frederick O’Brien et Renato Raffaele Martino appartiennent également au même courant, mais avec une idéologie différente. D’autres membres de ce courant résident même à la maison Sainte Marthe. »
Le cardinal McCarrick, qui s’est fortement et ouvertement réjoui de l'élection du pape François, a notamment été choisi par le pape François pour participer, en contournant la nonciature et avec Maradiaga et Wuerl, au choix des nouveaux cardinaux américains, parmi lesquels le cardinal Cupich et le cardinal Tobin, connus pour leurs prises de positions favorables au lobby homosexuel et leur soutien au P. James Martin qui prêche actuellement l’accueil des LGBT aux Journées mondiales pour la famille en Irlande.
Interrogé par LifeSiteNews, Mgr Vigano affirme : « La raison principale pour laquelle je révèle aujourd'hui ces informations est liée à la situation tragique de l'Eglise, qui ne peut être réparée que par la vérité entière, de même qu'elle a été gravement blessée par les abus et les occultations. Je fais cela pour mettre fin à la souffrance des victimes et pour empêcher qu'il n'y en ait de nouvelles, et pour protéger l’Eglise : seule la vérité peut la rendre libre. »
Mgr Vigano, 77 ans, ajoute qu'il a voulu « décharger sa conscience devant Dieu des responsabilités qui sont les siennes en tant qu'évêque de l'Eglise universelle ». « Je suis un vieil homme et je veux me présenter devant Dieu la conscience tranquille », a-t-il ajouté.
Il a précisé : « Les secrets au sein de l’Eglise, y compris les secrets pontificaux, ne sont pas des tabous. Ce sont des instruments pour la protéger, elle et ses enfants, de ses ennemis. Ces secrets ne doivent pas être utilisés en vue de conspirations. »
On peut lire le texte complet de la lettre de Mgr Carlo Maria Vigano ici en français, ou encore ici sur la Porte latine, et ici en anglais.
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