16 septembre, 2015
Madame H.A.W. de Rijk-van der
Moolen, 90 ans, est une femme néerlandaise et catholique, attachée à la forme
extraordinaire du rite romain. Voilà des années qu’elle fréquente assidûment l’église
Sainte-Agnès d’Amsterdam, desservie par la Fraternité Saint-Pierre. Mais depuis
quelque temps elle est privée
de son droit d’y pratiquer sa religion par son curateur, de concert avec la
maison de soins où elle finit ses jours. Et ce malgré l’intervention des
responsables de la paroisse, ses propres protestations, et l’accord avec les
responsables de l’établissement Nieuw Vredeveld qui s’étaient engagés, lors de son
entrée, à respecter sa liberté religieuse et notamment son droit d’aller à la
messe dans l’église de son choix. Mme de Rijk est véritablement victime de
maltraitance, et même de persécution en raison de sa foi…
C’est le 15 août, fête de
l’Assomption de la très sainte Vierge Marie, que les responsables de la
paroisse personnelle Saint-Joseph chargée des célébrations à Sint-Agnes, ont
écrit une lettre recommandée, cosignée par plus de 130 fidèles, au curateur de
Mme de Rijk, pour protester contre cette situation où elle se voit interdire
d’aller à cette messe traditionnelle où elle ne manquait de se rendre les
dimanches et jour de fête.
Non seulement Mme de Rijk est
privée de son droit de pratiquer sa religion comme elle l’entend, mais en
outre, sur décision de son curateur, elle subit toutes les semaines une
pression inouïe, aussi bien de la part du personnel soignant, des infirmiers
que des bénévoles qui s’occupent des personnes âgées de Nieuw Vredeveld, afin
qu’elle les accompagne au culte protestant que l’on y célèbre le vendredi.
Parfois ils s’y mettent à trois…
Pourtant, il avait été clairement
indiqué lorsque la patiente avait été inscrite dans la maison de soins qu’elle
souhaitait fréquenter l’église, et recevoir les soins spirituels du prêtre de
son choix, et qu’elle n’avait aucun intérêt pour les activités pastorales d’une
quelconque autre dénomination.
Les semaines ont passé. Le
curateur, une certaine Brigitte Goedhart de Goedhart Amsterdam B.V., n’a pas jugé
bon de répondre aux demandes concernant la privation de liberté et l’atteinte à
la liberté religieuse de Mme de Rijk. Le 8 septembre, l’abbé Kromann
Knudsen de la Fraternité Saint-Pierre a cherché à joindre Mme Goedhart à son
cabinet, par téléphone. Elle n’était pas joignable ; on lui indiqua qu’elle
rappellerait. Mais… rien. Le lendemain, une nouvelle lettre recommandée fut
envoyée. Depuis lors, toujours rien. Mme Goedhart refuse de prendre contact
avec la paroisse.
Brigitte Goedhart, qui a été
chargée par un tribunal de la curatelle de Mme de Rijk, est théoriquement
responsable de la défense de ses intérêts. Aussi la vieille dame, ne sachant
plus à quelle porte frapper, a-t-elle pris sur elle de téléphoner à son
curateur. Ne serait-ce que pour avoir des explications… Elle a appelé deux fois. Au total,
les coups de fil ont duré moins de 90 secondes. Trop pour le cabinet Goedhart… Aussitôt,
Mme Goedhart a appelé la direction de la maison de soins pour exiger que le
téléphone de la vieille dame soit saisi pendant plusieurs jours.
Elle s’est ainsi vue privée de son
seul lien avec le monde extérieur. Un véritable choc pour cette dame qui pour
être en bonne forme physique – et parfaitement capable de se rendre dans une
église en dehors de sa résidence – n’en est pas moins fragile
psychologiquement. Elle est entrée en résistance à sa façon, de la seule
manière qui lui reste : en refusant tous les soins, toute aide au moment
de la toilette, de l’habillage, des repas… Elle était agitée et profondément angoissée.
Là encore, la maison de retraite
et le curateur ont refusé de réagir et de fournir la moindre explication à la
paroisse de Mme de Rijk ou à ses amis.
Ceux-ci ont décidé d’en appeler à
l’opinion publique, soulignant que Mme de Rijk est victime d’une grave maltraitance,
à un moment de sa vie où il lui est impossible de se défendre elle-même.
On peut réagir et apporter son
soutien à Mme de Rijk et contre la « violence spirituelle » dont elle
est victime en écrivant à stopgeestelijkgeweld@agneskerk.org.
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