02 août, 2014
La Clinique de fin de vie qui
fonctionne depuis 2012 aux Pays-Bas se porte bien : après des débuts
difficiles, elle annonce
pour 2013 un résultat positif voisin de 300.000 euros, alors qu’avant
l’ouverture de l’exercice elle tablait encore sur une perte de près de 125.000
euros.
La Levenseindekliniek à La Haye a su tirer
profit de ses négociations avec les compagnies d’assurance-maladie qui se
partagent le marché néerlandais au sein d’un système en grande partie
socialisé. Après une intense campagne de publicité, le fournisseur d’euthanasie
a réussi à convaincre l’ensemble des gros assureurs. Cela n’allait pas de soi
puisque l’euthanasie est une mort organisée et qu’elle aurait pu, au même titre
que le suicide, empêcher le versement de primes.
Les uns après
les autres, au fil de l’année 2013, les assureurs se sont laissé convaincre,
encouragés peut-être par le fait qu’un malade mort ne reçoit plus de
remboursements… Quoi qu’il en soit, l’acte d’euthanasie ou de suicide assisté
réalisé par la Clinique de fin de vie, ainsi que les consultations et les
délivrances de médicaments ouvrent désormais droit à un versement. On est passé
de 115.000 euros de remboursement escomptés à 600.000 sur la seule année 2013.
La Clinique de
fin de vie est une association à but non lucratif habilitée à recevoir des dons
de particuliers et de fonds d’investissements, deux postes également en
augmentation.
Son activité
est en progression. Pour sa première année de plein exercice, elle a reçu 749
demandes d’euthanasie ; 134 ont été « honorées », pour la
plupart sur des personnes dont la demande avait été rejetée par leur médecin
traitant, comme des personnes en voie de devenir démentes, souffrant de
multiples maladies ou handicaps non mortels ou de maladies psychiatriques. La
Clinique a également « aidé à mourir » des personnes dont le médecin
traitant est objecteur de conscience par principe.
25 % des
personnes « traitées » ont choisi le suicide assisté – en avalant une
potion mortelle de leur propre mouvement – plutôt que l’euthanasie par piqûre
administrée par le médecin, contre 4 % au niveau national.
Par ailleurs la
Clinique de fin de vie intervient pour débrouiller, grâce à son expertise, les cas difficiles soumis par
des médecins sollicités par leurs patients.
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