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Le P. Sante Babolin devant les prêtres mexicains |
C’est son
expérience d’exorciste et ses échanges avec un esprit mauvais qui ont permis au
P. Sante Babolin d’obtenir cette
réponse
révélatrice : interpellé sur la raison des tourments qu’il infligeait à la
femme d’un ami du prêtre, il lâcha aussitôt : « Je ne supporte pas
qu’ils s’aiment ! »
Et pourquoi
cette haine ? L’exorciste italien, qui a reçu cette charge dans le diocèse
de Padoue en 2007 après avoir enseigné trente ans à l’université grégorienne, a
donné son explication dans l’hebdomadaire Desde
la Fé : Satan déteste le mariage parce que c’est le sacrement le plus
proche de l’Eucharistie.
« Je
m’explique : dans l’Eucharistie, nous offrons au Seigneur le pain et le
vin, qui par l’action du Saint-Esprit, deviennent le Corps et le Sang de Jésus.
Dans le sacrement du mariage il se produit quelque chose de similaire :
par la grâce de l’Esprit-Saint, l’amour humain devient amour divin, de telle
sorte que, d’une manière réelle et particulière, les époux, consacrés par le
sacrement du mariage, réalisent ce que dit l’Ecriture sainte : “Dieu est amour :
celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu en lui.” »
Aujourd’hui,
a-t-il commenté, le nombre de séparations augmente, dues pour la plupart à la
dégradation de l’amour entre l’homme et la femme. Citant Deus Caritas est, le P. Babolin souligne que réduit au sexe,
« l’éros se transforme en marchandise » et avec lui l’homme.
« Et n’importe quelle boutique a besoin de rénover sa marchandise pour la
vendre – il en va ainsi du mariage fondé sur le sexe sans éros
véritable », commente l’exorciste. Ce véritable amour n’est pas plus
instinctif que la foi au Christ : « Il a besoin d’être cultivé, il a
besoin de vigilance et de patience. »
Une bataille de
tous les jours – celle des petites fidélités – parce que « le diable tente
les époux chrétiens pour les mener vers l’infidélité, très exactement parce
qu’il est haine, et qu’il ne tolère pas l’amour ».
Le remède et la
force dans cette bataille ? C’est le rosaire récité en commun, affirme le
P. Babolin, outre toutes les activités qui fortifient l’union. Et aussi le
pardon, qui peut jouer « un rôle décisif » en tant qu’il
« renouvelle la grâce du sacrement », mais qui devrait être exceptionnel : « Vivre
le mariage dans une constante recherche de pardon, signifie vivre l’amour dans
une salle de réanimation. »
« L’idéal
serait de découvrir, avec l’aide de personnes compétentes en matière de vie de
la foi et de dynamique psychologique des relations, les pièges de l’Ennemi de
l’Amour. Le sacrement de mariage offre la force de l’Esprit Saint pour que les
époux constituent une sorte de personnalité corporative, accomplissant un
chemin de sainteté partagée. »
Vierge de Guadalupe
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Vierge très puissante… |
L’hebdomadaire
Desde la Fé interrogeait l’exorciste
lors de son passage au Mexique, fin juillet, pour faire part de son expérience
à des prêtres, rapporte de son côté
Portaluz.org.
Tant dans ses batailles frontales lors d’exorcismes qu’au sein du confessionnal
où le démon est aussi chassé, assure le P. Sante Babolin, c’est la Très Sainte
Vierge qui montre son exceptionnelle puissance et sa volonté de mère de ne pas
voir sens enfants abîmés. Et parmi tous ses vocables, c’est celui de Vierge de
Guadalupe qui l’a le plus marqué.
L’exorciste a
ainsi raconté aux prêtres mexicains que face à un jeune possédé de Padoue, il a
compris
tout à coup qu’il devait l’invoquer, elle.
« Notre
Dame de Guadalupe, reine du Tepeyac, libérez-le ! », se rappelle-t-il
avoir lancé.
« A cet
instant le démon a répondu avec violence : “Avant elle, tout cela était à
moi, là-bas !” : il se référait au Mexique. » Le P. Babolin
s’est alors souvenu de Tonanzin – la déesse Terre de la mythologie
indigène du Mexique, et il raconte avoir alors fait cette invocation :
« Notre Dame de Guadalupe, toi qui as détruit l’empire de Tonanzin… »
Il ne put
achever sa phrase car le démon l’interrompit avec force :
« “Coatlicue !”, qui signifie serpent, et qui – comme concept sacré
du mal – fait partie de cette mythologie. »
L’exorcisme
terminé, le jeune homme libéré, le P. Babolin lui demanda s’il connaissait
quelque chose du Mexique ou de son histoire ; il lui demanda même de
prononcer le mot « Coatlicue ». Mais le jeune n’avait aucune idée de
ce pays et encore moins de ses origines et de sa culture préhispaniques.
Depuis, dans
son ministère d’exorciste, le P. Babolin invoque toujours Notre Dame de
Guadalupe en l’appelant « Sainte Marie, Mère de Dieu, Notre Dame de
Guadalupe, Mère de miséricorde ». Cette invocation est très puissante face
au démon pour deux raisons, selon le prêtre : « En premier lieu parce
qu’elle exprime une tendresse maternelle et qu’elle construit son empire par
l’amour, et non par la terreur » ; ensuite « parce que son image
de Mère exalte la famille, unie par son esprit maternel, qui offre l’amour aux
parents et aux enfants ; et ce même esprit maternel travaille afin que
tout le peuple se retrouve dans une fraternité humaine. Tout cela contrarie le
démon. »
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