« Le meilleur investissement d’un
pays, ce ne sont pas les grandes constructions et une économie prospère, mais
la famille forte, où l’on enseigne le respect, la valeur de la vie depuis sa
naissance jusqu’à sa mort naturelle, où le dialogue entre générations est
facilité, où les adultes les plus âgés ont un rôle d’exemple qui lui
corresponde, où l’enfance et la jeunesse se sentent aimées et protégées. »
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Mgr Ulloa Mendieta |
C’est avec ces
mots que l’archevêque métropolitain de Panama, Mgr José Domingo Ulloa Mendieta
a
accueilli
les participants au premier congrès interaméricain des agents de la pastorale
familiale, lundi dernier, souhaitant que l’événement ait un grand impact sur la
vie ecclésiale et sociale du « continent de l’espérance ».
« Nous
sommes réunis au service d’un seul objectif : fortifier la famille. Tout
en sachant que la situation de la famille aujourd’hui, et les défis qu’elle
rencontre, ne peuvent être décrits de manière facile et simple, car elle est
très complexe : pauvreté, changement d’époque, promulgation de lois qui
vont contre sa nature ; tout cela lance un défi à la pastorale de
l’Eglise », a-t-il expliqué.
Mgr Ulloa voit
des « signes d’espérance » dans la semence de l’Evangile au
« cœur des peuples du continent » et dans le nombre de personnes
mobilisées au service de la pastorale familiale, mais il ajoute : « Nous sommes convaincus que nous ne
jouons pas seulement le destin de l’Eglise mais aussi celui des nations, parce
qu’elle est dans une situation de vulnérabilité. La sauver et la fortifier est
une énorme responsabilité qui nous incombe dans la fidélité simultanée au
Christ et à son Eglise. »
Mais la société
doit jouer son rôle, a-t-il ajouté en parlant du « meilleur investissement d’un pays » : « Les
Etats eux-mêmes doivent protéger, promouvoir et garantir le développement
social, culturel, spirituel, économique de la famille, constituée par un homme
et une femme, telle qu’elle naît du Projet de Dieu. » C’est « un des
modes de réalisation » de la « vocation fondamentale et innée de tout
être humain » : « Famille, sois ce que tu es ! »
Le discours de
bienvenue de l’archevêque de Panama contraste tout de même avec les
propos introductifs
de Mgr Vincenzo Paglia, le même jour : le président du Conseil pontifical
pour la famille était venu de Rome en cette qualité. Le propos est plus
technique, plus lisse aussi.
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Mgr Vincenzo Paglia |
Mgr Paglia voit
dans la tenue du congrès en ce mois d’août un événement
« providentiel », à la veille du Synode extraordinaire sur la famille
prévu pour l’automne, soulignant que le « Saint Père désire que le thème
soit abordé de manière ample et participative ». « C’est lui
personnellement qui a voulu faire commencer la réflexion à travers un débat de
deux jours au Consistoire des cardinaux en février de cette année. Ensuite il a
voulu que l’on écoute le point de vue de toutes les Conférences épiscopales et
d’un grand nombre d’autres institutions et de fidèles sur le thème du mariage
et de la famille à travers un questionnaire. L’Instrumentum laboris que la secrétairerie du Synode a présenté il y
a quelques semaines reflète fidèlement une large synthèse des réponses. »
Mgr Paglia a
rappelé que les résultats des travaux du Synode extraordinaire réunissant les
seuls présidents des conférences épiscopales et « quelques autres
experts » devront être réexaminés tout au long de 2015 par les conférences
épiscopales pour être finalement examinés à l’Assemblée générale ordinaire
d’octobre 2015. »
On est parti
pour des discussions au long cours ; ce qui laisse songeur vu le
parti-pris – au moins apparent – d’y faire entrer des
« controverses » là où l’enseignement de l’Eglise est clair et fixé.
Mgr Paglia
poursuivait : « Il me paraît important de souligner que le pape François
ne veut pas d’une réflexion purement théorique. Il veut que l’on regarde la
réalité de la vie des familles dans l’actualité, la situation où elles se
trouvent dans les différents continents,
pour participer des joies et des angoisses, des espérances et des peurs
qui sont les leurs. (…)
« Chers
amis, nous ne sommes pas ici pour nous-mêmes, pour renforcer nos organisations
et pour affiner nos projets, pour évaluer nos programmes et élaborer de
nouvelles stratégies. Choses toutes nécessaires. Nous vivons un “kairos”, un
moment particulier de la vie de l’Eglise et du monde. Le pape François nous
demande une nouvelle prophétie. Il a eu l’intuition que c’est l’heure de la famille, l’heure de la
communion et non de la solitude, de la solidarité et non de l’individualisme.
Que c’est l’heure de l’Eglise, en tant que famille appelée à aider les peuples,
souvent déchirés par les conflits, à s’entendre comme une grande
famille. »
Sans vouloir
être trop critique, il me semble que Mgr Paglia ne dit en fait pas grand-chose.
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