12 septembre, 2012

L'université fransiscaine de Steubenville sous le coup d'une enquête pour avoir enseigné que l'homosexualité est une déviance

L'université fransiscaine – et donc catholique – de Steubenville, dans l'Ohio, fait l'objet d'une enquête de la part de l'agence nationale de l'Administration américaine chargée d'agréer les cursus universaires de « travail social » au motif que l'un des cours dispensés dans cette université présente l'homosexualité au nombre des comportements déviants, rapporte LifeSite. C'est sur délation d'un groupe d'étudiants qui s'appellent eux-mêmes les « Fransiscan Gay Alumni and Allies » (Les Etudiants gay de Fransiscan et leurs alliés) que l'enquête a été lancée ; le groupe réclame une modification du cours afin que l'université « cesse de contribuer à la culture de la haine et de l'ignorance ».

Le cours en question est intitulé : « Comportements déviants » et se penche sur le meurtre, le viol, le vol, la prostitution, l'homosexualité, maladie mentale et usage de stupéfiants.

Au-delà, le groupe demande que l'université révise l'ensemble de ses intitulés de cours et « fasse un audit de tout son curriculum en vue d'en ôter toute information et enseignement sur ce sujet qui seraient dépassés et qui ne seraient pas établis sur des fondements scientifiques solides ».

Interrogés par LifeSite, des porte-parole de l'université ont souligné que le mot « déviant » est utilisé au sens sociologique, c'est-à-dire « différent de la norme », et précisent que, conformément à ce qu'enseigne l'Eglise, elle « traite les personnes homosexuelles avec “respect, compassion et délicatesse” (catéchisme de l'Eglise catholique, n° 2358) tout en considérant les actes homosexuels comme “intrinsèquement désordonnés” ». (En fait, le catéchisme parle d'une « propension objectivement désordonnée ».)

Les porte-parole ajoutent que l'intitulé du cours résume les têtes de chapitre telles qu'elles apparaissent dans le même cours de nombre d'autres universités, laïques ou confessionnelles.

LifeSite a également contacté le directeur de l'agence d'agrément de la Fransciscan University of Steubenville, Stephen Holloway, qui sous la pression des questions a quelque peu édulcoré l'affaire, indiquant que l'enquête a été lancée indépendamment de son contenu dans la mesure où chaque plainte d'étudiants est a priori prise au sérieux. Il a précisé que le titre du cours ne suffirait pas à faire retirer l'agrément mais que son contenu serait passée au crible pour juger de sa conformité avec les « critères de diversité » inclus dans les conditions d'agrément : il faut et il suffit d'« enseigner le respect pour les personnes gays et des contenus à propos des styles de vie gays », a-t-il précisé.

De son côté, l'université a fait cette déclaration :

« Nous comprenons que certains, ne comprenant pas le terme (déviant) ni son contexte, puissent se sentir offensés par cette description, et celle-ci est en cours d'évaluation. Cependant, changer les définitions sociologiques standardisées est au-delà du champ de notre travail. Comme l'est tout autant le fait de changer les enseignements de l'Eglise catholique. »

Il est difficile de ne pas voir dans cette attaque visant un établissement catholique un nouvel épisode de la guerre qui est faite à l'Eglise pour qu'elle cesse de dire ce qu'elle a toujours dit sur le comportement homosexuel.

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