12 septembre, 2012

Canada : une “ministre” protestante doit choisir entre célébrer des “mariages” gay ou partir

Jay Brown
Une « ministre » de l'« Eglise du Christ » – l'église protestante Church of Christ – qui assure depuis quinze ans les cérémonies de mariage civil à la mairie de la ville de Cambridge, Ontario, a été priée de célébrer des « mariages » homosexuels, sans quoi elle ne pourra plus remplir sa fonction. Cela a été décidé par huit voix contre une lors du conseil municipal qui a eu lieu lundi soir.

En droit canadien, il est possible pour se marier de choisir entre une cérémonie religieuse et une cérémonie civile, cette dernière ne revêtant pas de forme particulière. La « révérende » Jay Brown a été engagée il y a quinze ans pour officier en ces occasions, et elle y met toujours beaucoup de cœur, allant jusqu'à payer de sa poche fleurs et musique pour donner un peu de solennité.

Mise devant ce choix impossible, elle a répondu que sa foi chrétienne ne lui permettait pas de célébrer des mariages homosexuels, et son église pas davantage.

Elle est pourtant accommodante. Les rares fois où, depuis la légalisation du « mariage » gay, on lui a demandé une telle cérémonie, elle s'est assurée que les candidats puissent se « marier » à Cambridge, en les aiguillant vers l'autre personne rémunérée par la municipalité pour célébrer les mariages civils et qui elle, n'y voit pas d'inconvénient. Et comme le souligne Jay Brown, elle n'est pas salariée de la Ville, mais engagée par contrat, tout comme l'autre célébrant à qui l'on pourrait tout simplement assigner la mission de s'occuper des « mariages » gays.

Le plus remarquable, c'est que hormis la conseillère municipale qui a lancé le pavé dans la mare, Donna Reid, tout le monde était satisfait de la situation et il semble même que lors du conseil de lundi soir, les uns et les autres ne comprenaient pas bien où était le problème. Mais telle est la pression de la pensée unique que seul un conseiller, Nicholas Ermeta, a fini par voter contre la motion mettant Jay Brown dans l'obligation de choisir, d'autant que tous ceux qui ont fait appel à ses services en ont toujours été tout à fait ravis.

Plusieurs activistes anti-sida et des communautés LGBT en ont fait pourtant une affaire de principe, qualifiant par exemple de « déplorable » le fait de vouloir confier la célébration des unions gays à un seul officiant.

Thaddeus Baklinski, de LifeSite, signale que cela va dans le sens de ce que pressentent bien des commentateurs. Cette volonté de contraindre des ministres ou pasteurs chrétiens à célébrer des unions homosexuelles dépasse une simple question de « normalisation » ou d'égalité de droits, note-t-il.

« Les activistes gays demandent souvent aux chrétiens en quoi le “mariage” gay peut bien leur faire du tort », commente Eric Metaxas de Breakpoint.org : pour lui, vouloir obtenir une reconnaissance totale du « mariage » gay est avant tout une tentative de détruire la liberté religieuse et la liberté d'expression. Et c'est un tort évident.

Et de fait de nombreuses procédures sont engagées au Canada contre des institutions chrétiennes, des responsables et de simples fidèles qui ont osé manifester leur opposition au “mariage” des homosexuels.

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