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04 novembre, 2014

Toujours plus de femmes stérilisées par la contraception

Le nombre de femmes ayant accès à la contraception dans les pays en voie de développement a augmenté de 8,4 millions l’an dernier, selon le dernier rapport Family Planning 2020, publié lundi, qui regrette cependant de voir que l’objectif de Londres n’ait pas été atteint.
Cet objectif avait été fixé en 2012 par le Sommet international sur le planning familial, convoqué à l’initiative de la fondation Gates, où de nombreuses organisations caritatives s’étaient engagés à verser plusieurs milliards de dollars en vue de rendre les contraceptifs modernes plus accessibles.
Le rapport affirme que le meilleur accès au planning familial a aidé à éviter 125.000 morts maternelles l’an dernier, contre 120.000 l’année précédente, ainsi que 24 millions d’avortements dangereux, contre 23 millions en 2012. Une précision remarquable pour des estimations…
Le rapport, intitulé « Partenariat pour le progrès », veut voir 120 millions de femmes supplémentaires accéder au planning familial d’ici à 2020. Il se félicite particulièrement des progrès de l’implant contraceptif à longue durée d’action, obtenue grâce notamment à une diminution du prix rendu possible par les subventions offertes dans le cadre du projet : 50 % moins cher dans 60 pays.
La promotion des contraceptifs de longue durée est actuellement au centre des projets des partisans du contrôle de la population.
Au Sénégal, au Burkina Faso, au Niger, au Sénégal, en Ouganda on propose plutôt le contraceptif injectable, « Sayana Press », qui a une efficacité de trois mois, moins dosée que le Depo-Provera, composée uniquement de progestatifs. C’est une méthode qui repose pour une large part sur l’effet anti-nidatoire qui cause la mort de l’éventuel embryon, car elle ne bloque pas l’ovulation et la fécondation reste possible. Au Burkina Faso, il en sera distribué 250.000 cette année.
Douze pays en voie de développement ont organisé des conférences sur le planning familial l’an dernier.

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02 septembre, 2014

Pression malthusienne sur une minorité népalaise

Vivant dans les zones les plus reculées du Népal, pauvres, loin de tout, la minorité musulmane qui représente à peine plus que 4 % de la population largement dominée par les Hindous accuse plusieurs ONG de ne lui consentir de l’aide qu’en échange de l’obligation d’avoir recours à des moyens contraceptifs. Ce sont surtout les femmes qui sont visées par ce chantage, d’après plusieurs responsables de cette communauté déshéritée : on leur dit de se soumettre ou de se voir privées d’aide humanitaire et de la scolarisation gratuite de leurs enfants.
« C’est détestable, cela va contre notre foi et constitue une exploitation de notre pauvreté », a déclaré Hassan Miya, de la région de Banke, à AsiaNews.
 « C’est une conspiration contre les minorités », estime Miya, décrivant le dilemme où sont placées les familles népalaise qui n’ont pas les moyens de payer l’école pour leurs enfants : « Les ONG arrivent avec beaucoup d’argent et offrent la scolarisation mais imposent en retour la planification familiale. »
Côté hindou, on vente ces systèmes au nom du bien-être économique : la presse hindoue de la région assure même que les femmes musulmanes de Bajura, opposées à la contraception par croyance, « se sont rendues compte qu’elle n’est pas une honte » et ont tourné le dos aux préjugés.
En définitive, cependant, le ministre de la santé Gopal Parajuli a promis d’ouvrir une enquête, expliquant que les programmes sanitaires et scolaires ne devaient mettre en cause les croyances de quiconque.
Le Népal était, jusqu’en 2006 où il est devenu laïque, le seul Etat hindou du monde. Mais les musulmans s’y plaignent d’être maintenus loin des centres du pouvoir et de l’économie.
Je devine les remarques que pourra susciter cette information : pourquoi s’émouvoir de cette situation qui frappe des musulmans ? Eh bien, il s’agit ici de personnes objectivement poussées au mal, objectivement poussées à utiliser des moyens néfastes pour la santé et mauvaises sur le plan moral : voilà qui ne peut en aucun cas amener la paix.

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16 janvier, 2012

“Médecins sans frontières” avoue pratiquer des avortements illégaux

C'est une information du quotidien espagnol La Gaceta. Je n'ai donc pas eu moi-même accès aux documents cités ; je les traduis ici tels que les rapporte Itxu Dias pour le quotidien.

La Gaceta cite un courriel envoyé en réponse à une internaute membre de MSF qui s'étonnait d'avoir vu sur le site internet espagnol de Médecins sans frontières que l'ONG « pratique des avortements ». La partie publique du site inclut en tout cas l'avortement sans danger au chapitre de la santé sexuelle et reproductive (voir ici). Voici cette réponse :

« Les activités de santé reproductive de MSF ont pour objectif d'éviter les avortements au moyen d'actions préventives et se sauvegarder l'intégrité de la santé de la mère. (…) Dans les cas où la prévention est impossible, et toujours dans le cadre légal, on forme les équipes médicales en vue de pratiquer des avortements sans danger selon les recommandations de l'OMS. »

La Gaceta poursuit : « Après avoir reconnu que ses équipes pratiquent des avortements, les porte-parole de l'ONG ajoutent qu'elles les réalisent aussi “dans certains pays bien que cela soit illégal”, en invoquant le fait que dans ces cas “le MSF donne priorité à la vie de la mère” ajoutant comme argument fondamental : “les considérations médicales doivent être au-dessus des considérations légales.”


Puis le courriel rend compte de la politique officielle de l'ONG à cet égard : « Là où l'on impose des restrictions légales à l'avortement, même si MSF attaque la législation nationale concernée, l'organisation ne discutera jamais le droit de pratiquer un avortement thérapeutique si un diagnostic médical établit que la vie et la santé de la mère sont en danger. (…) L'équipe médicale prendra la décision au cas par cas et recherchera des solutions à l'intérieur du cadre légal. »


La Gaceta rapporte qu'au-delà de ces indications générales, l'ONG définit un protocole d'action pour les pays où l'avortement est considéré comme un délit, à en croire la Fundacion Vida qui cite une note interne du Centre opérationnel Barcelona-Atenas (OCBA) de MSF. Le but étant d'éviter des ennuis avec la justice, selon le quotidien. Cette note recommande d'avoir recours à une « équipe étrangère », « sans assistance du personnel national, si possible », et souligne l'importance du choix d'un « lieu confidentiel » pour pratiquer l'intervention.

Le quotidien souligne que le Conseil international de MSF a donné son « feu vert » pour inclure l'avortement parmi les « soins de santé spécialisés dans la reproduction » et que la pratique s'est peu à peu imposée comme normale parmi les missions humanitaires de l'organisation. La note interne, ajoute le quotidien, signale que « toutes les délégations » de MSF-OCBA « doivent envisager l'avortement pour chaque projet, quelles que soient les raisons de chaque demande 7.

La Gaceta signale encore avoir eu accès à un mémoire sur l'action de MSF en Corée du Nord où l'ONG reconnaît avoir fourni du matériel gynécologique en sachant qu'il serait utilisé pour des avortements, reconnaissant que « 50 % des patientes hospitalisées pour des motifs gynécologiques le sont pour l'avortement ». MSF s'est justifié en affirmant que le matériel chirurgical des hôpitaux développant son projet était un foyer d'infections et provoquait de graves problèmes de santé.

© leblogdejeannesmits pour la traduction.

 
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