02 décembre, 2014
Le Centre hospitalier Annecy
Genevois vient d’obtenir l’accord
de l’Agence de la Biomédecie pour prélever des organes vitaux dans le cadre
d’un arrêt volontaire de traitement décidé dans le cadre de la loi
Leonetti : l’objectif est bien sûr de rendre davantage d’organes
disponibles.
C’est une première en France, où
les prélèvements se font en cas de « mort cérébrale » (aux critères
douteux) ou d’« arrêt cardiaque non contrôlé » – un infarctus par
exemple.
Après un arrêt de traitement
volontaire, on pourra récolter les organes dans le cadre de cet « arrêt du
cœur contrôlé » ou programmé : il s’agit des traitements jugés
« inutiles » en vue de l’état du patient. C’est une situation que
l’on rencontre par exemple en cas d’arrêt délibéré de la ventilation d’un
patient qui ne peut respirer de manière autonome. Le prélèvement se fait donc
« à cœur non battant » contrairement aux prélèvements sur un patient
dit en « mort cérébrale ». On récupère les poumons, le foie, les
poumons…
Le Centre hospitalier d’Annecy
bénéficiera d’une période de deux ans pour évaluer la nouvelle pratique,
strictement « encadrée » : la décision irrémédiable
de mettre un terme à une « prolongation artificielle de la vie »
devra être prise lors d’une « réunion collégiale » impliquant les
médecins du service, la famille et un intervenant extérieur. Exige-t-on
l’unanimité ? Le texte de l’agence ne semble pas avoir été mis en ligne…
Il ne devra pas non plus y avoir
de lien entre l’équipe de réanimation chargée du patient et celle qui sera
sollicitée pour le prélèvement – une exigence presque
« classique » que l’on trouve dans les pays comme la Belgique ou les
Pays-Bas où les prélèvements après euthanasie s’installent tout doucement.
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