Avortement : la Cour suprême d’Ecosse refuse l’objection de conscience aux sages-femmes
Connie Wood et Mary Doogan. A elles deux, elles ont mis plus de 10.000 bébés au monde. |
« La SPUC reconnaît l’immense dette de toute la communauté pro-vie à l’égard de Mary Doogan et Connie Wood qui ont mené ce combat pendant ces sept dernières années. Elle se sont battues non seulement pour leurs propres carrières, mais pour tous les membres actuels et à venir de la professions qui voudraient défendre le droit à la vie de chacun, depuis l’instant de la conception, sans discrimination. Nous sommes amèrement déçus pour elles.
La décision de ce jour rend probable, malheureusement, que des sages-femmes en poste de responsabilité qui refusent de tuer des bébés doivent quitter leur profession. Les sages-femmes plus jeunes pourront peut-être encore exercer dans des salles de travail où se pratiquent des avortements mais elles seront au mieux limitées au statut de “membre du staff”. Elles pourraient facilement être placées dans une situation impossible par des supérieurs pro-avortement, et ne pourraient bénéficier d’une promotion à un poste de responsabilité sans craindre de devoir violer leur conscience. Cela aura des répercussions pour toute personne qui s’oppose à l’avortement, qu’elle professe une religion ou qu’elle n’en professe aucune. Cela créera un statut de seconde classe parmi les sages-femmes pour celles qui se limitent à mettre les bébés au monde et qui ne les tuent pas.
En outre, la Cour a saisi l’occasion de cette affaire pour décider que la clause de conscience de la loi sur l’avortement ne s’appliquait pas aux généralistes, et que les médecins hospitaliers à qui l’on demandera de prescrire des produits abortifs ne seront pas davantage couverts par la clause de conscience. Nous prévoyons que cela conduira à des efforts renouvelés de la part de la hiérarchie des services de santé pour contraindre les médecins ayant une objection de conscience par rapport à l’avortement, soit à compromettre leur respect de la vie humaine, soit à quitter la profession. SPUC soutiendra les médecins et les encouragera à résister à de telles manœuvres d’intimidation.
Le lobby de l’avortement a longtemps soutenu que les objecteurs de conscience devaient être contraints à renvoyer les femmes cherchant à obtenir un avortement légal vers d’autres praticiens. Des institutions comme le Département de la santé ont restreint le champ de cette obligation en affirmant que cela ne vat que lorsque les conditions légales pour un avortement sont réunies, mais la Cour suprême a décidé que tout professionnel de la médecine qui refuse de procurer un avortement doit renvoyer la patiente vers quelqu’un qui soit disposé à le pratiquer. Cela semble dépasser de très loin le champ de la loi sur l’avortement, et en outre il ne s’agit même pas d’une question sur laquelle la Cour avait à décider dans cette affaire.
La Cour a pourtant déclaré que les sages-femmes et les médecins qui sont objecteurs de conscience sont obligés de renvoyer les patientes qui réclament l’avortement vers des collègues qui ne sont pas objecteurs. Cela va plus loin que le Conseil général de la médecine dont les directives actuelles affirment que les médecins doivent renvoyer la patiente vers un autre médecin, mais sans exiger qu’ils vérifient que ce dernier soit certifié “pro-avortement”. »
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