28 août, 2014

El Salvador : pas de grâce pour 17 mères infanticides, dit le médecin légiste

José Miguel Fortin
Le directeur de l’Institut de médecine légale d’El Salvador s’est opposé à la demande de grâce
formulée par dix-sept femmes condamnées à la prison pour infanticide, dix-sept femmes qui servent de porte-drapeaux aux associations féministes qui réclament la légalisation de l’avortement dans ce pays d’Amérique centrale.
J’avais rapporté ici les conclusions de l’enquête d’une journaliste indépendante à propos de ces femmes supposées avoir été condamnées pour avoir avorté dans des circonstances qui auraient dû les exonérer de toute peine, voire pour avoir simplement subi une fausse couche. Une agit-prop qu’avaient soutenu le Groupement citoyen pour la dépénalisation de l’avortement thérapeutique, éthique et eugénésique et Amnesty International. Evagelina Pilar del Sol a pu constater que ces femmes condamnées à 30 ou 40 années de prison ne l’avaient nullement été pour des avortements, mais bien pour des infanticides particulièrement sordides sur des nouveau-nés.
José Miguel Fortin, directeur de l’Institut de médecine légale de San Salvador, a confirmé les conclusions de cette enquête journalistique sur le plan médical et légal, assurant qu’il n’y avait eu ni naissances prématurées, ni complications obstétriques, ni urgence pour la vie de ces femmes comme le soutiennent les mouvements féministes.
« On a prélevé les poumons de ces bébés, on les a mis dans du liquide et ils ont flotté. C’est l’une des nombreuses preuves que les bébés sont bien nés. » Ils ont été tués délibérément après leur naissance.
« Ce n’est pas une affaire de fleurs langoureuses qui se fanent, comme l’a dit une de leurs publicités. Ce qu’il faut dire, c’est que ces femmes ont beaucoup de chance de vivre dans un Etat où la peine de mort n’existe pas, parce que ces personnes, dans n’importe quel lieu aux Etats-Unis, auraient été confrontées à la peine de mort », a déclaré José Miguel Fortin. « On prétend que ce sont 17 personnes victimes d’un système d’oppression, qui ont été condamnées en raison de complications obstétriques. C’est le premier grand mensonge. Il s’agit en vérité de 17 personnes qui ont été condamnées pour avoir assassiné leurs enfants. »
Une commission législative se penche elle aussi sur la demande de grâce formulée début avril en faveur de ces 17 femmes. Ernesto Angulo, son président, a fait savoir que d’ores et déjà quinze cas ont été étudiés et que pour 12 d’entre eux, la demande de grâce a reçu un avis défavorable. Il a précisé que le dernier dossier étudié était celui d’un bébé qui a vécu 20 minutes au cours desquelles il n’a cessé de pleurer ; il ne s’est tu – définitivement – que sous des coups de machette qui l’ont tué.

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