La Tasmanie, raconte Michael Cook
sur
MercatorNet,
est bon dernier parmi les Etats d’Australie en ce qui concerne la croissance
économique, la consommation, l’investissement, le bâtiment, la croissance de la
population. Ça va un tout petit peu mieux pour l’emploi, où la Tasmanie se
contente d’être avant-dernier… Faut-il préciser que l’Etat bénéficie d’un
gouvernement travailliste-vert ?
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Michelle O'Byrne |
Mais pour ce qui est de la
dictature du relativisme et la culture de mort, la Tasmanie est au top. Aux
termes d’une loi votée en première lecture début avril par la chambre basse,
l’avortement y est en voie d’être totalement dépénalisé jusqu’à 16 semaines de
grossesse. Au-delà, l’avortement reste un délit sauf si deux médecins sont
prêts à certifier que la poursuite de la grossesse poserait un risque plus
grand pour la santé de la femme que l’avortement en raison des « circonstances
physiques, psychologiques, économiques et sociales en cours ou futures ».
Ce qui laisse beaucoup de latitude…
Mais la loi prévoit également une
lourde répression pénale pour ceux qui s’opposent à l’avortement.
Le texte préparé par le ministre
de la Santé Michelle O’Byrne prévoit qu’un médecin objecteur de conscience ait
l’obligation d’indiquer à sa patiente un médecin plus accommodant – comme c’est
le cas en France par exemple – avec le risque de perdre son autorisation
d’exercer en cas de non-respect de cette obligation.
Un conseiller refusant de mettre
une femme en relation avec une clinique d’avortement encourrait une amende de
32.500 $ australiens. Qui est donc le « conseiller » ? La loi
prévoit une définition tellement lâche qu’il peut s’agir de n’importe
qui : toute personne qui « se présente comme dispensant des services
de conseil, ou qui se conduit d’une manière qui serait celle de quelqu’un qui
dispense un service de conseil, qu’elle soit ou non engagée dans ce type de
service ou qu’elle le dispense ou non à titre lucratif ou en vue d’une
récompense ».
Cela comprend donc les bonnes
grands-mères pro-vie qui font du bénévolat pour venir en aide aux futures mères
en détresse, ou encore les prêtres, pasteurs ou enseignants qu’on pourrait
facilement faire « tomber » par le jeu du testing.
Le militant pro-vie qui porterait
une banderole anti-avortement, ou qui tiendrait des propos négatifs sur
l’avortement à moins de 150 mètres d’une clinique d’avortement encourrait, lui,
jusqu’à 65.000 $ australiens d’amende et un an de prison.
Michael Cook indique à de propos
que les deux églises les plus fréquentées de Hobart sont à moins de 150 mètres
d’un avortoir…
La loi n’aura donc même pas
besoin de s’appliquer pour jouer son rôle d’intimidation.
Il semble bien que, sans être la
plus radicale des législations pro-avortement – celle de New York, par exemple,
qualifie l’avortement de « droit fondamental » – celle de la Tasmanie
soit l’une des plus répressives contre les pro-vie.
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