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02 avril, 2012

Deux vies sauvées : au Pérou, fin heureuse d'une grossesse à risque

Voilà une des plus jolies histoires qu'il m'ait été donnée de découvrir ces derniers temps. Elle se passe au Pérou. Une jeune femme, Lidia, 25 ans, s'est vu signifier son arrêt de mort alors qu'elle était à 5 mois de grossesse parce qu'elle avait un kyste de 15 kilos – ou plutôt des centaines de ksytes dans un énorme kyste – dans la cavité abdominable. La rupture de cette enveloppe menaçait sa vie à chaque instant. Quelle solution ? Avorter, puisque sa vie était menacée autant que celle de son bébé et que dans ces conditions l'intervention n'aurait pas été pénalisée. C'est ce que lui a dit son médecin. Puis le premier santé auquel elle s'est adressée. Et encore d'autres spécialistes. Mais avec son mari Fernando, elle a tenu bon. Frappant à porte après porte  jusqu'à trouver un médecin qui veuille bien tenter de sauver les deux vies, la sienne et celle de son enfant. Et les deux sont vivantes, et en excellente. Lidia et son bébé vont bien.

« Au moment où j'ai appris qu'il y avait un problème, on m'a condamnée. On m'a dit que je ne vivrais pas. Sauf si j'avortais. Mais le bébé avait déjà 5 mois ! Il avait forme humaine ! Le supprimer, ç'aurait été comme tuer une personne ! Je n'ai pas voulu. J'ai refusé », raconte-t-elle dans une poignante interview à la télévision eju.tv.

A l'échographie, on avait aussi mis la pression à son mari. Croquis à l'appui, le premier médecin lui affirme qu'il doit choisir entre deux solutions : ou bien perdre et sa femme et son enfant, ou bien accepter tout de suite l'avortement.

De retour à la maison, Lidia et Fernando sont effondrés. Ni l'un ni l'autre ne veut, ne peut accepter l'idée de « mettre fin à la grossesse », parce qu'ils savent bien que cela signifie mettre fin à la vie de l'enfant qu'ils attendaient avec tant d'impatience : « une année de concubinage et une année de mariage », explique Fernando. Alors ? Alors, « Dieu est grand », dit Fernando. Ils décident de faire confiance.

Ils finissent par s'adresser à un hôpital catholique, l'hôpital Jean XXIII de La Paz. Là, on promet de tout faire pour sauver la mère et l'enfant. Laisser la grossesse se poursuivre assez pour offrir à l'enfant les meilleures chances de survie et de santé, sans jamais négliger la protection de la survie et de la santé de sa maman. Les kystes sont d'origine parasitaire et ont dû s'installer alors que la petite Lidia avait 10 ans : on la place sous traitement anti-parasitaire pour qu'ils ne grossissent pas.

Pendant les semaines d'attente, tout l'hôpital se sera mis en alerte permanente pour la maman et son bébé. Les médecins, les urgentistes, les infirmières sont prêts à faire face aux pires éventualités. L'ambulance est parée et le protocole de soins défini. Rien n'est laissé au hasard. Trois semaines avant l'intervention chirurgicale que se prépare à réaliser le Dr Ariel Tapia, sous-directeur de l'hôpital, Lidia est hospitalisée pour être dans des conditions de repos absolu. Un moment de grâce où tout le personnel se prend d'affection pour cette courageuse petite femme au lumineux minois d'indienne. La grossesse atteint sans incident ses 36 semaines (un peu plus de huit mois de gestation), et voilà l'heure d'opérer.

Les médecins de « Jean XXIII » se sont préparés en équipe. Le premier à intervenir sera le gynécologue obstétricien José del Barco, chargé de réaliser la césarienne avec ses collaborateurs. Prête pour assurer la réanimation si nécessaire, l'équipe de néonatalogie conduite par le Dr Villafan s'occupera du tout-petit. Au Dr Tapia de conduire l'extraction délicate du monstrueux kyste sans rien abîmer, sans rien oublier. La réussite sera totale, au bout d'une intervention qui va durer trois heures. Nous sommes le jeudi 15 mars : naissance d'un bébé de 2,950 kilos en parfaite santé, que suivront 15 kilos d'une masse qui avait menacé sa vie et celle de sa maman. L'opération est tellement extraordinaire que la presse internationale en parlera, et vous trouverez même un résumé sibyllin de l'affaire en langue française (ici par exemple) d'après l'AFP.

Ceux qui ont le cœur bien accroché peuvent suivre les moments clef de l'intervention ici, comme s'ils y étaient…

Le présentateur vedette de Cadena A, John Arandia, a invité les médecins qui ont participé à l'intervention ainsi que le jeune couple et leur petit bébé, une semaine à peine après l'opération (l'interview a été diffusée le 23 mars). Le témoignage, vous l'imaginez, fait vibrer la corde sensible. Mais dans le bon sens : celui du bonheur d'une famille qui a refusé la fausse solution de la mort. « C'est Dieu qui a rendu cela possible », souligne sans fausse gêne John Arandia. Tapia ne le contredit pas, rappelant au contraire l'engagement de son hôpital pour la vie. Et Arandia termine sur les mots : « Rendons grâce au chef d'équipe de cette opération : Dieu. »



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01 janvier, 2011

Finlande : de plus en plus d'avortements chimiques

Le journal régional finlandais Karjaleinen révèle que désormais les trois quarts des avortements en Finlande sont pratiqués « à domicile », pour un quart d'avortements chirurgicaux. En Carélie du Nord, la proportion atteint  80 %.

 Mika Gissler, responsable de l'Institut national de la santé et du bien-être, a présenté ces chiffres en se félicitant des économies entraînées par cette tendance puisque la procédure chimique est moins onéreuse et qu'on évite le recours aux infrastructures hospitalières.

L'avortement à domicile permet de simplifier considérablement les démarches : la femme absorbe des comprimés sous la surveillance d'un médecin, puis retourne chez elle en attendant que l'avortement se déclenche.

C'est – presque – la banalisation ultime.

Car ces chiffres ne disent pas l'angoisse, la souffrance et la détresse psychologique que peut entraîner l'attente de la mort de son tout-petit, souvent dans l'isolement, puis le choc de l'avortement lui-même qui n'est pas moins ressenti parce qu'il se pratique à 4 ou 5 semaines de gestation…

Mais cette banalisation est exactement celle qui était souhaitée à l'origine par des partisans du « droit » à l'avortement. Pierre Simon, dans son autobiographie De la Vie avant toute chose, explique comment il rêve pour les femmes d'une sorte de « vidange utérine » mensuelle pratiquée par le médecin qui leur permettrait de ne jamais savoir si elles avortent ou non au cours d'un cycle… L'ancien Grand-Maître de la Grande Loge de France fut l'une des chevilles ouvrières de la loi Neuwirth et de la loi Veil (et l'on ose encore prétendre que celle-ci, appliquée à la lettre, était faite pour éviter des avortements !).

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