22 juin, 2021

Messes individuelles à Saint-Pierre de Rome : le cardinal Gambetti apporte des précisions en exaltant la concélébration

Le cardinal Mauro Gambetti vient de publier ce mardi une note « sur l’ordre des célébrations eucharistiques » en la basilique Saint-Pierre, après le coup de théâtre de mars dernier, où la Secrétairerie d’Etat, par une note signée du substitut Edgar Peña Parra, reléguait par principe les messes individuelles aux « grottes vaticanes », la crypte de la basilique.

Le cardinal Gambetti, franciscain et nouvel archiprêtre de la Basilique en remplacement du cardinal Comastri depuis février dernier, parle principalement de la concélébration aussi bien dans la note explicative que dans un entretien paru ce même jour sur Vatican News, le site d’informations officiel du Saint-Siège. Il le fait en suggérant que la concélébration a été depuis toujours la manière dont l’unicité du Corps du Christ et de la Messe a été signifiée, ce qui est évidemment faux.

Il évoque les exceptions possibles aux nouvelles règles qui limitent les messes dans la partie haute de la Basilique dans la tranche horaire de 7 à 9 heures du matin, traditionnellement dévolue aux célébrations individuelles à l’un des multiples autels le long de la nef, aux concélébrations prévues quotidiennement à heure fixe. La note de la Secrétairerie d’Etat prévoit que les prêtres accompagnant des groupes puissent célébrer individuellement dans l’une des chapelles de la crypte, tandis que les prêtres célébrant selon la forme extraordinaire (la note parle même de « rite extraordinaire ») doivent célébrer dans la Chapelle Clémentine, également dans la crypte, selon quatre tranches horaires.

Dans sa note, le cardinal Gambetti parle donc d’exceptions en affirmant expliciter la note, mais sans préciser si finalement elles visent les célébrations individuelles dans la partie haute de la Basilique ou celles dans la crypte. A vrai dire cela n’est pas clair du tout, et ce qu’on retiendra surtout, c’est que le cardinal présente la concélébration comme la règle à laquelle les célébrations individuelles ne feraient que déroger, et ce depuis toujours, faisant une citation parcellaire de Sacrosanctum Concilium n° 57 qui ne présentait nullement la concélébration comme la règle.

Le cardinal Gambetti se garde aussi de citer in extenso le canon 902 du code de droit canonique qui dispose : « A moins que l’utilité des fidèles ne requière ou ne conseille autre chose, les prêtres peuvent concélébrer l’Eucharistie, étant respectée la liberté pour chacun de la célébrer individuellement, mais pas quand il y a une concélébration dans la même église ou le même oratoire. »

Cette « liberté » à « respecter » (c’est donc un droit) n’est pas rappelée par le 
cardinal. En ce sens, et parce que la concélébration est exaltée avec une telle insistance, la note ne me paraît pas rassurante, même si l’on peut y lire une volonté de réaffirmer notamment les droits des prêtres et des laïcs attachés au missel de 1962.

Le rappel de la règle « dirimante » selon laquelle les messes individuelles ne doivent pas avoir lieu, selon le canon 902, dans l’église où une concélébration est en cours, indique assez clairement que le principe reste de renvoyer les messes individuelles dans la crypte.
Je vous laisse découvrir ci-dessous ma traduction de travail de la note et de l’entretien.


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« Note de la Basilique Saint-Pierre sur l’ordre des célébrations eucharistiques »

Ayant reçu du Saint-Père le mandat de prendre soin et d’animer la vie liturgique de la basilique Saint-Pierre, je voudrais à partir du communiqué de la Secrétairerie d’État du 12 mars 2021 proposer quelques considérations qui, je l’espère, seront utiles pour comprendre les orientations tracées et pour choisir comment et quand vivre la célébration eucharistique dans la première tranche horaire du matin.

Le communiqué de la Secrétairerie d’État a établi certaines dispositions concernant la célébration des Saintes Messes dans la Basilique Saint-Pierre, afin de garantir qu’elles « se déroulent dans un climat de recueillement et de décorum liturgique ». Les indications se réfèrent à un contexte précis, à savoir l’organisation des actions liturgiques dans la tranche horaire comprise entre 7 et 9 heures.

Elles s’inspirent essentiellement de deux principes :

a. mettre en ordre les célébrations du point de vue de leur scansion temporelle et de leur qualité ;

b. accepter et prendre en compte, dans la mesure du possible, les désirs particuliers et légitimes des fidèles.

En effet, le contenu des déclarations proposées par le Secrétariat d’Etat peut être résumé comme suit :

a. entre 7 h et 9 h, les prêtres peuvent concélébrer l’une des messes horaires dans les lieux établis ; l’animation liturgique prévoit l’assistance d’enfants de chœur [NdT : « ministranti » ; la note parlait de lecteurs et de chantres] ;

b. des exceptions sont admises en ce qui concerne les lieux de célébration – à l’occasion de la mémoire d’un saint dont les restes sont conservés dans la basilique – et la tenue simultanée de certaines célébrations pour des groupes de pèlerins ou dans la forme extraordinaire du rite romain.

Pour faciliter la lecture, je rédige ces notes en suivant les deux points mentionnés ci-dessus.

A. Célébrations de 7 à 9 heures.

La manière d’organiser les célébrations du matin envisagée par le communiqué de la Secrétairerie d’État est l’occasion de rappeler le sens et la valeur de la concélébration eucharistique qui, comme l’ont rappelé les Pères du dernier Concile, fait partie de la Tradition de l’Église : « La concélébration, qui manifeste heureusement l’unité du sacerdoce, est restée en usage jusqu’à maintenant dans l’Église, en Occident comme en Orient. » (SC57). C’est pourquoi le Concile Vatican II, dans sa Constitution sur la Sainte Liturgie, a élargi la faculté pour les prêtres de concélébrer, et certains documents magistériels ont par la suite précisé les normes [1]. En ce sens, il peut être utile de rappeler certains cas dans lesquels le Magistère recommande la concélébration, comme par exemple à la Messe principale d’une église ou aux Messes à l’occasion de rencontres de prêtres, qu’ils soient séculiers ou religieux, quel que soit leur caractère (cf. SC 57 ; Présentation générale du Missel romain 199).

D’autre part, la nature même de la célébration est clairement définie dans Sacrosanctum Concilium, qui traite des normes découlant de la nature hiérarchique et communautaire de la liturgie : « Les actions liturgiques ne sont pas des actions privées, mais des célébrations de l’Église, qui est “le sacrement de l’unité”, c’est-à-dire le peuple saint réuni et organisé sous l’autorité des évêques. C’est pourquoi elles appartiennent au Corps tout entier de l’Église, elles le manifestent et elles l’affectent ; […]. Chaque fois que les rites, selon la nature propre de chacun, comportent une célébration communautaire avec fréquentation et participation active des fidèles, on soulignera que celle-ci, dans la mesure du possible, doit l’emporter sur leur célébration individuelle et quasi privée. Ceci vaut surtout pour la célébration de la messe (bien que la messe garde toujours sa nature publique et sociale), et pour l’administration des sacrements. » (SC 26-27).

Ainsi, l’assemblée réunie pour l’Eucharistie manifeste pleinement le mystère de l’Église, Corps vivant du Christ. Cela est rappelé par Lumen Gentium [2] quand celui-ci traite du sacerdoce commun exercé dans les sacrements, et cela est aussi clairement rappelé par le Catéchisme de l’Église catholique, qui affirme que c’est toute la communauté, le Corps du Christ uni à son Chef, qui célèbre (n. 1140). Dans cette perspective, on comprend comment le plus grand fruit de l’Eucharistie est obtenu par la participation à la même action, parce que cela exprime mieux le mystère qui est célébré [3].

Il est clair que tous ceux qui composent l’assemblée réunie pour l’Eucharistie participent à l’unique sacrifice et au seul sacerdoce du Christ, chacun selon son état et sa condition de vie : évêque, prêtre, diacre, baptisé, marié, religieux. Dans la Messe concélébrée par plusieurs prêtres, il n’y a aucune diminution de la valeur et des fruits du sacrifice eucharistique, mais au contraire une pleine exaltation de ceux-ci.

Un premier élément de discernement, dans notre contexte, est donc le suivant : lorsque cela est possible, il est plus qu’opportun que les prêtres concélèbrent, étant donné aussi le fait qu’il y a une alternance régulière de présidence pour les concélébrations qui ont lieu ordinairement dans la Basilique Saint-Pierre. Il en va de même pour les fidèles individuels et les groupes, qui sont invités à participer à la même messe afin qu’elle soit une expression de fraternité et non de particularismes qui ne reflètent pas le sens de la communion ecclésiale manifestée par la célébration eucharistique [4].

B. Les exceptions

Le Magistère enseigne que les exceptions aux situations dans lesquelles la concélébration est recommandée sont les cas dans lesquels le bénéfice des fidèles exige ou conseille de faire autrement [5].

En ce sens, il ne faut pas sous-estimer l’importance de la compréhension du langage de la liturgie dans l’ordre de la charité (cf. 1 Cor 14) et la valeur pastorale que peut avoir la célébration de l’Eucharistie pour un groupe de pèlerins, conformément aux rites existants de l’Église catholique.

A ces considérations s’ajoutent quelques éléments de la réalité caractérisant la Basilique qui doivent être dûment pris en compte :

– les dimensions de la basilique Saint-Pierre et son architecture permettent de répondre aux différents besoins de ceux qui souhaitent célébrer l’Eucharistie en groupe sans empiéter sur la concélébration qui a lieu dans les principaux lieux liturgiques ;

– La basilique Saint-Pierre est caractérisée par le ministère pétrinien de l’unité, de la miséricorde et de l’orthodoxie de la foi et accueille des pèlerins du monde entier ;
– dans le créneau horaire entre 7 h et 9 h, la fréquentation de la Basilique est numériquement limitée ;

– pour les célébrations avec le Missale Romanum de 1962, tout doit être fait pour répondre aux souhaits des fidèles et des prêtres, comme le prévoit le Motu Proprio Summorum Pontificum.

En outre, sans rien enlever à la légitimité de la célébration de la Messe par des prêtres individuels même lorsque les fidèles ne peuvent pas y participer [6], il faut reconnaître le caractère dirimant de la norme qui interdit de célébrer « de manière individuelle [...] au moment même où dans la même église ou le même oratoire a lieu la concélébration » [7]. 
 
Par conséquent, j’ai déjà donné des dispositions pour que les demandes de célébration dans la tranche horaire 7-9 heures par des groupes ayant des besoins spéciaux et légitimes soient accordées dans la mesure du possible. Les demandes de célébrations individuelles peuvent également être discernées au cas par cas, sans préjudice du principe selon lequel tout doit se dérouler dans un climat de recueillement et de bienséance, et en veillant à ce que ce qui est exceptionnel ne devienne pas la norme, déformant les intentions et le sens du Magistère.

De cette façon, je suis sûr que le chemin entrepris encouragera chaque prêtre et chaque fidèle à vivre les célébrations à Saint-Pierre d’une manière toujours plus ordonnée au bien, à la beauté et à la vérité.

Cité du Vatican, 22 juin 2021.
Card. Mauro Gambetti

Archiprêtre de la basilique pontificale de Saint-Pierre

_________________

NOTES

[1] Cf. par exemple : Présentation générale du Missel romain ; Déclaration sur la concélébration de la Sacrée Congrégation pour le Culte divin, 7 août 1972 ; CIC 902.

[2] « [Les fidèles] Participant au sacrifice eucharistique, source et sommet de toute la vie chrétienne, ils offrent à Dieu la victime divine et s’offrent eux-mêmes avec elle ; ainsi, tant par l’oblation que par la sainte communion, tous, non pas indifféremment mais chacun à sa manière, prennent leur part originale dans l’action liturgique. Il s’ensuit sous une forme concrète qu’ils manifestent, ayant été renouvelés par le Corps du Christ au cours de la sainte liturgie eucharistique, l’unité du Peuple de Dieu que ce grand sacrement signifie en perfection et réalise admirablement. Il s’ensuit sous une forme concrète qu’ils manifestent, ayant été renouvelés par le Corps du Christ au cours de la sainte liturgie eucharistique, l’unité du Peuple de Dieu que ce grand sacrement signifie en perfection et réalise admirablement. » (LG 11).

[3] Dans sa contribution Sacrifice, sacrement et prêtrise dans le développement de l’Église (in Annunciatori della Parola e servitori della vostra gioia, LEV, 2013), Joseph Ratzinger s’exprime ainsi : « Le véritable lieu d’existence de l’Église n’est pas une quelconque bureaucratie, ni même l’activité d’un groupe qui prétend être la “base”, mais l’“assemblée”. C’est l’Église en action […]. Plus exactement : le contenu de l’assemblée est la réception de la parole de Dieu, qui culmine dans le mémorial de la mort de Jésus, dans un mémorial qui réalise sa présence et signifie la mission. Il s’ensuit que toute assemblée est entièrement Église, puisque le corps du Seigneur ne peut pas ne pas être tout à chaque fois et que la parole de Dieu à son tour ne peut pas ne pas être tout. Il s’ensuit cependant, en même temps, que l’assemblée individuelle, la communauté individuelle, ne reste Église que si elle est dans le tout, dans l’unité avec les autres » (p. 82).

4] Sur le bien de la concélébration de l’Eucharistie, ce qui est indiqué pour les sanctuaires, est éclairant : voir le n° 268 du Directoire sur la piété populaire et la liturgie. Principes et orientations, Cité du Vatican 2002.

5] Cf. SC 57 ; Présentation générale du Missel romain 199 ; CIC 902.

6] Lorsque la participation des fidèles n’est pas possible, la célébration quotidienne de la messe est néanmoins recommandée aux prêtres. Le Concile l’enseigne dans le décret Presbyterorum Ordinis : « Dans le mystère du sacrifice eucharistique, où les prêtres exercent leur fonction principale, c’est l’œuvre de notre Rédemption qui s’accomplit sans cesse. C’est pourquoi il leur est vivement recommandé de célébrer la messe tous les jours ; même si les fidèles ne peuvent y être présents, c’est un acte du Christ et de l’Église » (n. 13).

*

Voici également ma traduction de l’entretien accordé par le cardinal Gambetti à Alessandro de Carolis pour Vatican News.

C’est le temple dans lequel chaque catholique rêve de vivre une Sainte Messe au moins une fois dans sa vie. Mais c’est précisément parce qu’elle est un pôle d’attraction de rites, de langues et de traditions – souvent à la recherche de leur propre espace de recueillement dans le plus grand espace ecclésial par excellence – que des règles et des précautions sont devenues nécessaires pour aider les fidèles et les prêtres à célébrer avec un décorum approprié. A propos des règles établies par la Secrétairerie d’État, le cardinal Mauro Gambetti, archiprêtre de la basilique vaticane, fournit ici des exemples et des explications, surtout pour ces premières heures de la journée où, plus qu’à d’autres moments, les nefs de Saint-Pierre se transforment en « paroisse » du monde.

Quel est le but de cette note ?

L’intention est très simple, il s’agit de donner quelques explications car plusieurs personnes ont demandé des éclaircissements sur la communication que la Secrétairerie d’État avait faite en mars dernier. Mon souhait est donc d’offrir un cadre d’orientation avec quelques informations supplémentaires pour ceux qui souhaitent célébrer ou participer à la tranche horaire du matin, de 7 à 9 heures, qui est le contexte dans lequel s’inscrivent tant la communication du Secrétariat d’État que cette note.

Vous dites qu’il est plus qu’approprié pour les prêtres de concélébrer, car les actions liturgiques ne sont pas des actions privées. D’où vient cette affirmation ?

La remarque que j’ai faite découle précisément de cette réorganisation, pourrait-on dire, des célébrations du matin et s’applique aux prêtres, mais en réalité à tous les fidèles, car les prêtres le sont aussi. C’est l’occasion de réfléchir et peut-être de saisir encore plus profondément le sens de notre célébration. Je disais que cela s’applique à tout le monde parce que la messe dite individuelle, presque privée, est en soi une sorte de restriction par rapport à l’Église dite militante – comme on le disait autrefois –, mais ce principe est toujours valable. C’est une sorte de restriction car célébrer ensemble exprime pleinement le mystère de la foi que nous confessons, vivons et proclamons. C’est un aspect que l’Église a toujours enseigné, que le Concile a souligné et que le Magistère ultérieur a précisé, précisément pour essayer de mettre particulièrement en valeur le principe de l’unité de l’assemblée du Corps du Christ, qui en célébrant manifeste la beauté de notre foi.

Dans la note, vous mentionnez également quelques exceptions. Quelles sont-elles ?

L’objectif est d’offrir quelques critères pour comprendre quand les exceptions sont plus que légitimes, admissibles. Fondamentalement, il y a le fait que les exceptions sont au bénéfice des fidèles : en droit canonique, on dit que salus animarum suprema lex et cela s’applique également dans ce cas, c’est-à-dire que les exceptions sont faites parce que cela peut être au plus grand avantage des fidèles. Et donc, pour donner quelques exemples, s’il y a des groupes dont les langues ne vont pas bien ensemble, pour ainsi dire, avec l’italien ou le latin, il peut être opportun qu’ils célèbrent dans une chapelle à part. Ou bien, parfois, il y a des groupes qui viennent de régions ayant des rites différents, ou encore des pèlerinages thématiques liés à des voyages que font les fidèles, ou des anniversaires particuliers : eh bien, ce sont des exceptions compréhensibles que nous essayons de satisfaire pleinement et que nous accueillons d’ailleurs plus que volontiers lorsque cela profite aux personnes qui souhaitent concélébrer séparément. Et puis, évidemment, il y a des raisons d’opportunité, pour savoir si tout cela est compatible avec ce décorum, ce recueillement qui doit être maintenu dans l’église.

Que pouvez-vous dire de ceux qui souhaitent célébrer selon le rite romain en forme extraordinaire ?

En cela je me réfère à Summorum pontificum qui est clair et dit en substance d’exaucer le souhait des fidèles et des prêtres qui veulent célébrer avec le Missale Romanum de 1962. C’est ainsi que cela se passera ici aussi, rien ne l’empêche, en maintenant toujours le décorum et en veillant peut-être à ce qu’il n’y ait pas de chevauchement excessif par exemple… Pour ceux qui ont ce désir, même des prêtres individuels, les principes généraux que j’ai mentionnés précédemment s’appliquent : ce qui est une exception ne doit pas devenir la norme, sinon on risque de déformer le sens de l’enseignement de l’Église.

Depuis cette année, vous occupez les fonctions d’archiprêtre de la basilique Saint-Pierre, de vicaire général du pape pour la Cité du Vatican et de président de la Fabrique de Saint-Pierre. Comment vivez-vous ce nouveau service ? 

Je le vis précisément comme un service. Dans mon parcours, j’ai appris que lorsqu’on entre vraiment dans une attitude de service, celle-ci est en soi « libératrice », car on la vit sereinement, avec joie, voire simplement à travers la gratitude de pouvoir servir. Je dirais donc que je le vis bien, certes avec une certaine fatigue, mais aussi avec cette sérénité fondamentale et je remercie Dieu et aussi ceux qui m’entourent et m’aident de bien des manières.


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1 commentaire:

pierre-louis de La Rochefoucauld a dit…

Juste une petite histoire qui date de 30 ans: Je suis à la messe du village avec mon fils âgé de 5 ans. Mon fils pointe du doigt le prêtre et me dit : "regarde Papa, Jésus" Je lui réponds: mais non ce n'est pas Jésus, c'est l'abbé X. Trois fois il revient à la charge, mais si c'est Jésus...
De retour à Paris j'en parle à un prêtre en qui j'ai grande confiance qui me dit: "c'est votre fils qui a raison car le prêtre célèbre la messe "in persona Christi".
Tout cela pour dire qu'il est étrange de voir plusieurs prêtres célébrer ensemble la messe " in persona Christi"
A ma connaissance , il n'y a qu'un seul Christ.

 
[]