Le pape François “touché” par la pastorale des homosexuels d'un prêtre des Pays-Bas
Le P. Jan van Kilsdonk assurait qu'il n'était pas lui-même homosexuel, mais il était très connu pour avoir consacré les années de sa retraite, à partir de 1982 et l'explosion du sida parmi les jeunes hommes pour sa proximité avec eux et sa bonté à leur égal.
Rien à redire, à première vue. Tout homme a besoin du salut du Christ… mais aussi d'un langage de vérité, du pardon véritable, de la rédemption fondée à la fois sur la justice et sur la miséricorde.
Le P. van Kilsdonk était quant lui d'une grande complaisance à l'égard des amours homosexuelles. Plusieurs de ses oraisons funèbres ont été traduites en français, je vous en livre un simple extrait, à propos d'un jeune médecin généraliste homosexuel, Ronald Heitkamp :
« Ronald enfant puis adolescent a dû développer ses talents durant la révolution des années 60, au moment où une nouvelle spontanéité a précipité les rôles séculaires de l’homme et de la femme dans un processus de dissolution. Cela a dû être quelque chose de stupéfiant, surtout pour Heitkamp père, lorsque son fils, rayonnant de santé et de talents, juste, bien fait, peut-être même la prunelle de ses yeux, est venu lui dire son pressentiment, puis la certitude que, plus encore que pour la relation intime et féconde entre homme et femme, il se sentait créé pour la tendresse moins codifiée entre garçon et garçon, ami et ami. Il lui a expliqué qu’il ressentait cette profonde expérience non pas comme un mauvais destin, sans perspective, mais comme une belle trouvaille du Créateur. C’était comme si, surtout dans la conscience du père, quelque chose se brisait qui n’aurait pas dû pouvoir être brisé, car le mode de vie classique de l’homme et de la femme, stabilisé par le mariage et la naissance d’enfants, semblait faire partie du dogme de l’Église mère, qui était chose sacrée aux yeux des Heitkamp.
Bien sûr, cet affrontement a laissé des traces douloureuses dans l’âme de Ronald. Mais c’est seulement ici que le miracle commence. Ronald n’a pas douté un seul instant de la bonne foi de son père. Tout en comprenant que cette incapacité venait aussi de la timidité et du verrouillage mental dont sont victimes les Heitkamp, il a toujours senti que son père valait mieux, dans le fond de son cœur, que cette doctrine et que ce modèle culturel. »
Selon la vaticaniste néerlandaise Andrea Vreede, le fait que Valkering ait pu remettre personnellement le recueil au pape François est « remarquable ». « Tous les jours, le pape est submergé par les demandes. C'est lui qui décide d'y répondre ou non. La remise de ce livre lui a été proposée, il y a réfléchi et a dit “oui” de manière délibérée », a-t-elle déclaré, ajoutant que le « tabou » de l'homosexualité ne changera sans doute pas au sein de l'Eglise catholique : « Mais au moins, ce pape est prêt à écouter. »
De son côté, Valkering milite ouvertement pour la modification de la doctrine de l'Eglise sur ce point, pour en finir avec l'idée que les actes homosexuels sont « intrinsèquement désordonnés », rapporte la chaîne catholique néerlandaise KRO.
Le groupe de travail des « Homo-Pasteurs Catholiques » a dit espérer que la remise du livre au pape « aura des effets positifs sur la pensée de l'Eglise à propos de la vie amoureuse des homosexuels ».
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