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L'autel principal de l'église paroissiale de Sant Medir… |
Krzysztof Charamsa s’était
distingué en octobre dernier en
faisant un « coming out » parfaitement minuté, le matin de
l’ouverture de la deuxième étape du synode sur la famille à Rome. Le
collaborateur polonais de la Commission théologique internationale, rattachée à
la Congrégation pour la doctrine de la Foi, accusait alors l’Eglise et
spécialement son entourage à la fois de discrimination à l’égard des
homosexuels de son espèce, et d’hypocrisie puisque, selon lui, de nombreux
ecclésiastiques ont une vie sexuelle et sentimentale active, dans l’ombre.
Charamsa vit désormais à Barcelone avec son compagnon et il doit prononcer le
3 mars une conférence sur le thème « Christianisme et
sexualité ». Mais ce ne sera pas dans une paroisse de catalogne comme
initialement prévu : l’interdiction de l’évêque vient de tomber.
L’ex-Mgr Charamsa, aujourd’hui
démis de toutes ses fonctions ecclésiastiques, suspendu par son propre évêque
pour cause de déclarations publiques contraires à la foi catholique, a été
invité à s’exprimer à la paroisse de Sant Medir par le curé Enric Subirá. Le
rendez-vous était fixé à 21 h 30 ce jeudi 3 mars. L’archevêque de
Barcelone, Juan José Omella, a réagi avec fermeté, interdisant que la
conférence se tienne dans une quelconque installation paroissiale.
Mieux : vu que la conférence
sera sans doute transférée vers un lieu n’appartenant pas à la paroisse, mais se trouvant à proximité, Mgr
Omella a précisé que le curé, Enric Subirá, avait interdiction formelle de s’y
rendre.
On se souviendra que Krzyzstof
Charamsa fait partie de cette frange de clercs qui tiennent l’activité
homosexuelle pour justifiée lorsqu’elle se déroule conformément à
l’« orientation sexuelle » des intéressés : elle ne serait
peccamineuse que de la part des hétérosexuels. C’est à peu près le point de vue
du Père dominicain Oliva qui, lui, a pu publier ses élucubrations à Paris, par
les éditions dominicaines du Cerf, sans être le moins du monde inquiété.
Le P. Enric Subirá n’en est pas à
son coup d’essai : il
s’était vu interdire naguère par le cardinal Sistach de faire parler le
théologien Juan José Tamayo, taxé d’hérésie par la Conférence des évêques
d’Espagne. Il avait alors transféré la causerie au siège de la formation
indépendantiste catalane Esquerra
Republicana (gauche républicaine) et l’avait lui-même présidée.
Avec l’interdiction personnelle
qui frappe le curé, Mgr Omella, récemment nommé à la tête de l’archidiocèse de
Barcelone, est allé plus loin que son prédécesseur. C’est une bonne nouvelle.
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