02 mars, 2016

L’ex-Mgr Krzysztof Charamsa interdit de conférence dans une paroisse de Catalogne

L'autel principal de l'église paroissiale de Sant Medir…
Krzysztof Charamsa s’était distingué en octobre dernier en faisant un « coming out » parfaitement minuté, le matin de l’ouverture de la deuxième étape du synode sur la famille à Rome. Le collaborateur polonais de la Commission théologique internationale, rattachée à la Congrégation pour la doctrine de la Foi, accusait alors l’Eglise et spécialement son entourage à la fois de discrimination à l’égard des homosexuels de son espèce, et d’hypocrisie puisque, selon lui, de nombreux ecclésiastiques ont une vie sexuelle et sentimentale active, dans l’ombre. Charamsa vit désormais à Barcelone avec son compagnon et il doit prononcer le 3 mars une conférence sur le thème « Christianisme et sexualité ». Mais ce ne sera pas dans une paroisse de catalogne comme initialement prévu : l’interdiction de l’évêque vient de tomber.
L’ex-Mgr Charamsa, aujourd’hui démis de toutes ses fonctions ecclésiastiques, suspendu par son propre évêque pour cause de déclarations publiques contraires à la foi catholique, a été invité à s’exprimer à la paroisse de Sant Medir par le curé Enric Subirá. Le rendez-vous était fixé à 21 h 30 ce jeudi 3 mars. L’archevêque de Barcelone, Juan José Omella, a réagi avec fermeté, interdisant que la conférence se tienne dans une quelconque installation paroissiale.
Mieux : vu que la conférence sera sans doute transférée vers un lieu n’appartenant pas à la paroisse,  mais se trouvant à proximité, Mgr Omella a précisé que le curé, Enric Subirá, avait interdiction formelle de s’y rendre.
On se souviendra que Krzyzstof Charamsa fait partie de cette frange de clercs qui tiennent l’activité homosexuelle pour justifiée lorsqu’elle se déroule conformément à l’« orientation sexuelle » des intéressés : elle ne serait peccamineuse que de la part des hétérosexuels. C’est à peu près le point de vue du Père dominicain Oliva qui, lui, a pu publier ses élucubrations à Paris, par les éditions dominicaines du Cerf, sans être le moins du monde inquiété.
Le P. Enric Subirá n’en est pas à son coup d’essai : il s’était vu interdire naguère par le cardinal Sistach de faire parler le théologien Juan José Tamayo, taxé d’hérésie par la Conférence des évêques d’Espagne. Il avait alors transféré la causerie au siège de la formation indépendantiste catalane Esquerra Republicana (gauche républicaine) et l’avait lui-même présidée.
Avec l’interdiction personnelle qui frappe le curé, Mgr Omella, récemment nommé à la tête de l’archidiocèse de Barcelone, est allé plus loin que son prédécesseur. C’est une bonne nouvelle.

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