18 octobre, 2015
Très Saint Père, Pères synodaux, Frères
et Sœurs, je représente l'Association des médecins catholiques de Bucarest.
J'appartiens à l'Eglise catholique
grecque romaine.
Mon père était un leader politique
chrétien, emprisonné par les communistes pendant 17 ans. Mes parents étaient
fiancés, mais leur mariage a eu lieu 17 ans plus tard. Ma mère a attendu mon
père pendant toutes ces années, bien qu'elle ne sache même pas s'il était
encore en vie. Ils ont été héroïquement fidèles à Dieu et à leurs fiançailles.
Leur exemple montre que la grâce
de Dieu peut surmonter des circonstances sociales terribles, ainsi que la
pauvreté matérielle.
Nous, en tant que médecins
catholiques qui défendons la vie et la famille, nous voyons que tout ceci est
avant tout une bataille spirituelle.
La pauvreté matérielle et le
consumérisme ne sont pas la première cause de la crise de la famille.
La première cause de
la révolution sexuelle et culturelle est idéologique.
Notre Dame de Fatima a dit que les
erreurs de la Russie se répandraient à travers le monde entier. Cela s'est fait
d'abord sous une forme violente, le marxisme classique, qui a tué des dizaines
de millions de personnes.
Aujourd'hui cela se fait la
plupart du temps à travers le marxisme culturel. Il y a continuité entre la
révolution sexuelle de Lénine, à travers Gramsci et l'École de Francfort, et
l'idéologie contemporaine des droits gay et du genre.
Le marxisme classique avait la
prétention de redessiner la société, par le biais de la spoliation violente de
la propriété. Aujourd'hui la Révolution va plus profond ; elle prétend
redéfinir la famille, l'identité sexuelle et la nature humaine.
Cette idéologie se qualifie
elle-même de progressiste. Mais elle n'est rien d'autre que la vieille proposition
du serpent, pour que l’homme prenne le contrôle, que Dieu soit remplacé, que la
rédemption soit organisée ici-bas, dans ce monde.
C'est une erreur de nature
religieuse, c'est la gnose.
Il appartient aux pasteurs de la
reconnaître, et de mettre le troupeau en garde contre ce danger. « Cherchez
donc d'abord le royaume de Dieu et Sa justice, et toutes ces choses vous seront
données par surcroît. »
La mission de l'Eglise est de
sauver les âmes. Le mal dans ce monde vient du péché. Et non de la disparité
des revenus ou du changement climatique.
La solution est celle-ci :
l'évangélisation. La conversion.
Et non pas un contrôle
gouvernemental sans cesse grandissant. Ni un gouvernement mondial. Ce sont eux, aujourd'hui, les agents principaux du marxisme culturel ; ce sont eux qui l'imposent à nos
nations, sous la forme du contrôle de la population, de la santé reproductive,
des droits gay, de l'éducation aux questions de genre, etc.
Ce dont le monde a besoin
aujourd'hui, ce n'est pas d'une limitation de la liberté, mais de la vraie
liberté, la libération du péché. La rédemption.
Notre Eglise a été opprimée par l’occupation
soviétique. Mais aucun de nos douze évêques n’a trahi la communion avec le
Saint-Père. Notre Eglise a survécu grâce à la détermination et à l'exemple de nos
évêques qui ont tenu bon face aux prisons et à la terreur.
Nos évêques ont demandé à la
communauté de ne pas suivre le monde. Et non de coopérer avec les communistes.
Aujourd'hui nous avons besoin que
Rome dise au monde : « Repentez-vous et convertissez-vous, car le
royaume de Dieu est proche. »
Ce n'est pas seulement nous, le
laïcat catholique, mais également nombre de chrétiens orthodoxes qui prions
avec anxiété pour ce synode. Car, comme ils le disent, si l’Eglise catholique cède
à l'esprit du monde, il va être très difficile pour tous les autres chrétiens d’y
résister.
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