10 juin, 2015
Attention, image choquante à la fin de ce message.
Il y a dix ans mourait la « Vincent Lambert » des Etats-Unis : Terri Schiavo. L'histoire de cette jeune
femme a beaucoup de traits communs avec celle de Vincent Lambert : comme lui, elle était polyhandicapée et jugée dans un « état végétatif » à la suite d'un traumatisme, comme lui, elle avait des parents, les Schindler, qui désiraient la sortir de l'établissement de soins palliatifs où elle était claquemurée à la demande de son mari, pour l'accueillir chez eux. Et comme lui, elle a été au centre d'une longue bataille judiciaire où le mari de Terri, Mike Schiavo, demandait l'arrêt de la nourriture et de l'hydratation de sa femme pour qu'elle meure. Il était son tuteur légal. La décision finale a été prise en mars 2005 ; l'alimentation et l'hydratation de Terri ont été définitivement stoppées le 18 mars et Terri est morte 13 jours plus tard, gardée par des policiers armés.
Ses parents, son frère et sa sœur n'ont pas eu le droit d'être auprès d'elle pendant ses derniers moments, malgré leurs supplications. Leur temps auprès de Terri était minutée. Par ordre du tribunal, il ne leur était pas permis de prendre des photos ou des films pendant les longs jours d'agonie de Terri Schiavo.
Les démarches, décisions et contre-décisions allaient se succéder pendant 7 ans. Le « processus de fin de vie » fut engagé par deux fois, puis interrompu par des ordres judiciaires, mais Mike Schiavo s'acharnait…
L'avocat de son mari – homme à la personnalité étrange, George Felos s'était réfugié dans le yoga et dans l'idée que la mort est une manière d'auto-réalisation, la grande expérience spirituelle d'auto-divinisation – devait dire à la presse juste avant le décès de Terri, le 31 mars 2005 : « Elle était si belle. Je ne lui avais jamais vu un tel air de paix et de beauté. »
Mensonge ! Le P. Franck Pavone, directeur national de l'organisation sacerdotale américaine « Priests for Life », très proche de la famille Schindler, a fait partie des rares personnes qui ont pu visiter Terri pendant les derniers jours de sa vie. Il a témoigné des souffrances de la jeune femme, et de l'horreur de la vision de son corps assoiffé. Il a déclaré que de toute sa vie de prêtre, il n'avait pas vu une mort aussi affreuse. Elle avait un air de « tristesse terrifiée » ; elle haletait ; ses lèvres et sa langue étaient gercées mais personne n'avait même le droit de lui humecter la bouche, les policiers armés veillaient.
Bobby Schindler, le frère de Terri, a publié le 31 mars une tribune pour marquer les 10 ans de cette mort qui était tout sauf belle et paisible.
Comme tous ceux qui ont pu approcher Terri au cours de ces treize terribles jours, Bobby n'avait pas le droit de prendre de photo. Mais il a voulu restituer ce qu'il a vu, l'image qui le hante depuis.
« Voici la dure réalité avec laquelle ma famille et moi devrons vivre pour le restant de nos jours : après près de deux semaines sans nourriture et sans eau, les lèvres de ma sœur étaient terriblement gercées, au point de présenter des cloques. Elle avait une peau jaunie comme par une hépatite, et bleue à certains endroits. Sa peau était visiblement déshydratée, faute d'eau. La respiration de Terri est devenue rapide et incontrôlable, comme si elle faisait de la course de vitesse. Ses gémissements, par moments, étaient rauques, nous indiquant la douleur insupportable qu'elle subissait. Le visage de Terri est devenu squelettique, le sang s'accumulait dans ses yeux profondément creusés, ses dents étaient saillantes. Même en essayant de l'écrire, je ne pourrai jamais décrire exactement le cauchemar que j'ai vécu en devant voir ma sœur mourir de cette façon. Et ce qui sera à jamais gravé dans ma mémoire, c'est l'air d'horreur absolue sur le visage de ma sœur lorsque nous sommes allés la voir juste après sa mort. »
Pourquoi les photos étaient-elles interdites ? Bobby Schindler le sait, lui qui a décidé, au vu de la propagande incessante à propos de la « mort douce », de la « mort digne » et « paisible », de publier une image de sa sœur très peu d'heures avant sa mort, ainsi qu'il s'en souvient.
Et qu'on ne vienne pas nous dire que les choses auraient été différentes si elle avait « bénéficié » d'une sédation profonde. La réalité est là, dans cette image, qu'on cherche ou non à la masquer.
Vincent Lambert doit-il lui aussi mourir de faim et de soif ?
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9 commentaires:
Aucune différence entre ces docteurs et daesh sauf que eux ils ne coupent pas la tete
Merci Jeanne pour votre engagement au service de la vie ; otre courage pour dénoncer sans relache ces monstruisités qui nous attendent ...
Bel exemple et je souhaite que chacun ait à coeur de vous aider en partageant toutes ces informations à ses contacts, afin que le monde sache...
Nous sommes tous Vincent.
Merci.
Très amicalement Anne Charlotte
Merci pour cet article nécessaire et terrifiant.
Je le reprends sur mon blog, avec bien-sûr un lien vers votre blog que je lis quotidiennement.
J'ai d'abord cru à une erreur orthographique à propos du mari de Terri, qualifié de "tuteur légal" et non de "tueur légal"...
quelle horreur mais est-ce vraiment vérifié ? je me méfie tellement de tout ce que je lis sur internet, les sources et cette photo sont elles authentiques ? merci à vous.
Merci Madame pour cet article exceptionnel.
De mon côté j'ai tiré plusieurs photocopies que je garde dans mon sac à main afin de les distribuer pour faire savoir combien la privation d'hydratation pour un patient peut être une torture extrêmement cruelle.
La situation est très grave, j'espère que Vincent s'en sortira et que cette situation permettra une prise de conscience.
Cordialement.
Le fait est que la mort de soif est une des plus terribles et des plus douloureuses qui soit, tous les médecins le savent, et il est facile à une personne qui ne le croirait pas de le vérifier dans la littérature médicale. Vous comprendrez alors à quel point ils vous mentent.
Je mets au défi ceux qui ne croient de vérifier par eux-mêmes.
Michael, le mari, avait une maîtresse, ce fait est avéré, il suffit de chercher un peu en ligne. Il avait également des enfants avec cette maîtresse, mais les propagandistes prétendent que le pauvre "était forcé de rester marié pendant 15 ans à un légume, alors c'est bien normal". Je me demande si ces gens-là sont au courant qu'on a inventé le divorce?
ça me rappelle les vidéos de Philip Nietschke sur youtube, où on voit un vieux mari malade qui répond aux questions, quand on lui demande pourquoi il veut mourir, il répond qu'il ne veut pas être un fardeau pour sa femme, et sa femme qui lui tient la main se met à faire tout un discours véhément sur la dignité de son mari, et son droit de mourir, qui n'appartient qu'à lui. Elle doit bien avoir 25 ans de moins que lui. Ensuite les gros plans de son visage dans l'avion qui ramène les cendres de son mari, où elle fait des mous plus ou moins douloureuses. Désolée, j'achète pas.
Sur beaucoup de forum, essayez de réconforter une personne suicidaire, et c'est vous qui êtes la personne sans cœur, alors que ceux qui leur donnent leur bénédiction pour se tuer le plus rapidement possible sont ceux qui ont du cœur. La Bible ne disait-elle pas qu'à un moment le bien serait considéré comme le mal, et le mal comme le bien?
Les dépressifs, les gens âgés, les chômeurs réclament leur droit à mourir au même titre que les incurables. Pour l'instant, ils ont de la chance, on ne les pousse pas vers la sortie, c'est encore un choix. Mais viendra un temps où ce ne sera plus un choix. Et comme Attali le suggère, ceux qui ne voudront pas laisser la place à d'autres alors qu'ils souffrent, représenteront le summum de la lâcheté humaine. Inversion des valeurs.
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