03 février, 2015

Belgique : Frank van den Bleeken, le meurtrier-violeur en prison, rêve toujours d'euthanasie

Van den Bleeken. Source photo : ici.
Condamné à la perpétuité réelle pour viols et meurtre, Frank Van den Bleeken avait obtenu de la justice belge le droit d'être transféré vers la section médicalisée d'une prison où son médecin devait l'euthanasier. La date était fixée. A quelques jours de l'échéance, début janvier, ledit médecin avait décidé de ne plus passer à l'acte. Et la justice belge annonçait le transfert du prisonnier, qui se plaignait de ne pas avoir reçu pendant les 30 ans de son incarcération les soins psychiatriques dont il avait besoin, vers une section psychiatrique, en attendant d'être accueilli aux Pays-Bas où ce type de criminels bénéficie d'un accueil spécialisé. On pouvait imaginer que Frank Van den Bleeken allait en être soulagé.

Eh bien, non. Sa sœur, Kari, vient de révéler à la presse belge que le prisonnier maintient sa demande d'euthanasie, et elle a dénoncé la manière dont Frank Van den Bleeken et sa famille ont appris le revirement du médecin.

« Il était sens dessus dessous », raconte Kari Van den Bleeken. Elle a appris le retrait du médecin par téléphone en se rendant à la prison quelques jours avant la date fatidique du 11 janvier. « Le sol s'est dérobé sous mes pieds… »

C'est elle qui a annoncé la nouvelle à son frère. Sa réaction ? « La panique. Il ne savait plus ce qui devait se passer désormais. » Mme Van den Bleeken dit comprendre les doutes du médecin, mais lui reproche de n'avoir pas parlé lui-même avec son patient.

La demande d'euthanasie persistante du condamné « à vie » – et peut-être est-ce une situation bien pire que celle du condamné à mort – est sans doute le signe d'un mal profond : lui-même ne disait-il pas préférer vivre soigné et entouré plutôt que d'être « piqué » ?

Et sans doute sa demande ne se comprend-elle pas en dehors d'un débat – désormais tabou – sur la peine de mort. On en arrive à cette situation paradoxale ou seuls les innocents sont tués, en guise, quasiment, de récompense… Tandis que ceux qui d'une certaine façon estiment ne plus mériter de vivre, ou qui souffrent d'être emprisonnés sans le moindre espoir de sortir un jour des murs de leur prison, s'en voient « privés ». Voilà ce qui se passe lorsque la mort devient une « solution douce » pour les honnêtes gens.

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