02 février, 2015
Des leaders religieux représentant les deux grands courants de l'Etat d'Oyo, au Nigeria – le christianisme et l'islam – se sont engagés à promouvoir la « planification familiale » auprès de leurs fidèles qu'ils appelleront à adopter une forme de contraception en raison des bienfaits « sanitaires, sociaux et économiques ». Il ne s'agit pas d'enseigner la régulation naturelle des naissances, loin s'en faut : sponsorisé par la Fondation Bill & Melinda Gates, l'événement visait à améliorer l'accès aux « moyens modernes de planification familiale ». La contraception chimique, en priorité.
Voilà qui est candide. Pour « vendre » leur discours sur les contraceptifs modernes, l'important n'est pas de persuader, mais d'obtenir une obéissance efficace. Fût-elle aveugle. L'obscurantisme ne commence que là où le chef religieux impose un point de vue contraire à celui des êtres plus éclairés, sinon il n'y a pas mieux pour diffuser un point de vue, foi de libéral.
Les imams présents ont expliqué que l'islam n'a rien contre le planning familial ; même chanson du côté des pasteurs protestants présents qui attendent de nombreux « bienfaits pour la société » de la diffusion des contraceptifs modernes.
Tous les moyens sont bons, décidément : NURHI – toujours aidée par Bill & Melinda – produit un programme radiodiffusé hebdomadaire qui fait de manière « ludique » la promotion de la contraception : drames, sitcoms, chats, quizz, témoignages et courrier du cœur s'y succèdent selon des scénarios savamment cuisinés pour appâter la ménagère de moins de cinquante ans. Et les plus jeunes aussi. Le tout est de « générer de la demande » contraceptive, comme ils disent, dans les grands centres urbains – et de préférence les contraceptifs de longue durée. Les slogans ? « Sois beau, sois belle, réussis ! »
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