29 novembre, 2014
Les jeunes filles, surtout,
étaient sous le choc : à Milan, des élèves de 16 ans ont visionné Le cri silencieux de
Bernard Nathanson en cours de religion, et ils ont été horrifiés de voir
la réalité d’un avortement. Le film, produit en 1984 par cet ancien avorteur
horrifié par ce qu’il a personnellement fait à des milliers d’enfants à naître,
est principalement constitué par une échographie. Il montre le tout petit
d’homme qui cherche à se sauver lorsque l’instrument de l’avorteur s’approche
de lui. Et sa bouche s’ouvre dans un cri silencieux…
C’est poignant, mais une
échographie en noir et blanc n’est pas un film « gore ». Oui, il y a,
vers la fin, quelques images fixes de bébés avortés à un stade avancé de la
grossesse. Des images véritables, hélas. Mais le film roumain 4
mois 3 semaines 2 jours, qui fait partie en France de l’arsenal des
films pour lycéens de l’Education nationale, est plus réaliste. Et pour voir
des horreurs bien plus effrayantes, il suffit d’allumer la télévision, même avant minuit.
Et pour tout vous dire il y a des
films bien plus effroyables d’avortements réels, même à huit semaines (le tout
petit filmé dans l’échographie de Nathanson est à 10 semaines de gestation,
comme l’expliquait ici
le Pr Lejeune).
Le documentaire a donc été diffusé
il y a quelques semaines devant des filles et des garçons déjà grands
adolescents, dans un lycée public. L’enseignant, « G.N. », a 52
ans ; cela fait déjà huit ans qu’il enseigne dans cet établissement
scientifique. « Il faut que vous compreniez », lance le professeur
aux élèves. Une trentaine de minutes « d’images très fortes »,
souligne la presse locale : fortes parce qu’elles montrent un vrai petit
d’homme qui est vraiment tué…
A la sortie du cours, les jeunes
bouleversés – des filles, surtout, sont en larmes – en parlent à un
professeur qui sort d’une autre salle ; plusieurs s’en ouvrent à leurs
parents et l’affaire remonte au directeur du lycée, Alfredo Petitto. Il suspend
l’enseignant, une semaine après les faits.
Chose plus étonnante : la
suspension a été décidée en accord avec l’archevêché de Milan : une
« contremesure » qui vient répondre à ce qui s’est passé, « sans
démenti », observe la presse. « G.N. » ne répond pas aux
exigences « minimales » pour être professeur de religion.
« A la suite du signalement
fait par certains parents du lycée Cardano de Milan à la direction de
l’institution, le 10 novembre, le service de l’enseignement de la religion
catholique du diocèse de Milan a engagé la procédure de révocation de l’aptitude
à l’enseignement de la religion catholique du professeur G.N. par manque de la
nécessaire “compétence pédagogique”, au sens du canon 804 paragraphe 2 du code
de droit canonique », affirme le communiqué du diocèse, publié le 10
novembre dernier. Je ne ferai pas de commentaire.
Ce qu’il y a finalement d’intéressant
dans cette affaire, c’est que la presse italienne dans son ensemble parle d’une
vidéo « choc », reconnaissant par là que les images même bien peu
précises d’un avortement même bien peu tardif sont profondément bouleversantes.
C’est vrai. Si l’avortement, c’est cela, pourquoi le cache-t-on ?
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2 commentaires:
Cette nouvelle me surprend d'autant plus que l'archevêque de Milan, le Cardinal Scola, est clairement à ranger du côté des prélats "classiques", il était même considéré comme "le" successeur du Pape Benoît XVI. Etrange...
Les partisans de l'IVG prétendent que le bébé dans le sein de sa mère n'est qu'un amas de cellules, sans conscience propre. Comme s'il n'avait pas du tout conscience de son environnement. Ils sont donc obligés de censurer de telles vidéos, où l'on montre que le bébé a parfaitement conscience du danger qu'il court et qu'il cherche à survivre contre la volonté de ses bourreaux.
.
Ces partisans de l'IVG n'aiment d'ailleurs pas non plus les vidéos qui montrent que le bébé a conscience d’être bien dans son environnement maternel. Pour se disculper, ils rejettent tout témoignage d'une conscience du bébé.
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