Véritable fléau dans les pays
asiatiques, l’avortement sélectif pour favoriser la naissance d’un enfant du
sexe désiré existe aussi dans les pays développés. Le Parlement britannique a adopté
mardi, à une majorité écrasante, une loi bannissant les avortements à cette
fin : 181 élus contre 1. La deuxième lecture du texte est attendue pour
janvier.
La British Pregnancy Advisory
Service (service public de conseil pour la grossesse) ne voit pas où est le
problème dans la mesure où la loi de 1967 autorisant l’avortement ne l’évoque
pas, et donc n’interdit pas. Cela revient à couvrir le « féminicide »
– le plus souvent, en effet, ce sont les petites filles qui sont éliminées.
|
Fiona Bruce, provie et profamille |
La loi, portée par Fiona Bruce,
aura été soutenue a contrario par le fait que le représentant de la couronne a
refusé l’an dernier d’engager des poursuites en cas d’avortements pratiqués
pour la seule raison du sexe de l’enfant, au motif que la loi en vigueur
« ne les interdit pas ».
Il s’est pourtant trouvé une
journaliste, Reni Eddo-Lodge, pour dénoncer le caractère
« discriminatoire » de la mesure, assurant qu’elle servira surtout
contre les communautés ethniques soupçonnées de préférer les garçons aux filles
puisque chez les autres le problème ne se pose guère. « C’est une
mesure anti-choix promue par des anti-choix », écrit-elle, ses motivations
sont « sinistres » et rendent compte de la « créativité croissante
des stratégies mises en place par le lobby anti-choix pour restreindre les
droits reproductifs des femmes ». Il s’agit, ajoute-t-elle, d’enfoncer un
coin dans le système des droits reproductifs, en même temps que de justifier le
« profilage » racial à l’égard des femmes en provenance du Pakistan,
de la Chine, du Bangladesh et de l’Afghanistan.
« Le texte desservira les
enfants des diaspora – des immigrées de deuxième et troisième génération qui ne
souscrivent pas à la politique de leurs pays d’origine », écrit-elle
encore, arguant que seule l’éducation des femmes mettra fin à la préférence
pour les garçons.
Le problème est en effet que pour
le lobby de l’avortement, celui-ci n’est pas seulement un droit, mais un bien.
• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner
©
leblogdejeannesmits
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire