Mgr Juan Antonio Reig Pla est
connu en Espagne pour ses déclarations courageuses et nettes sur la vie et la
famille – il était venu à la Marche pour la vie à Paris au début de l’année –
et aujourd’hui il exhorte
les catholiques à s’engager en politique pour défendre la vie et l’institution
de la famille. « Si les partis traditionnels ne répondent pas, il faudra
penser à d’autres partis nouveaux, qui eux, répondront aux exigences de la vie,
du mariage et de la famille. Ces partis devront défendre les principes non
négociables établis par Benoît XVI dans l’exhortation apostolique Sacramentum Caritatis. »
L’évêque d’Alcala de Henares a
fait ces déclarations en recevant le Prix Mission à la famille de la revue Mission, de la fondation espagnole Logos, le 3 novembre dernier. Il était
récompensé pour « sa courageuse défense de la famille et de la vie, et son
engagement sans complaisance au service de la protection de la dignité des
personnes », ainsi que pour son rôle comme président de la sous-commission
épiscopale pour la famille et de la vie de 1999 à 2014.
Expliquant qu’il est devenu ce
qu’il est grâce à l’amour de ses parents, le prélat a déclaré que le mariage et
la famille sont l’un des domaines « les plus urgents et les plus
nécessaires dans la pastorale de l’Eglise », et aujourd’hui « il est
encore plus urgent d’y travailler, parce que c’est au sein de la famille que
l’on peut construire véritablement une société digne des personnes ».
« Les catholiques doivent repenser leur responsabilité pour ce qui
est de régénérer les partis qui existent déjà et aussi faire naître d’autres
réalités qui puissent répondre au besoin du vote catholique de se faire avec
toutes les garanties pour soutenir les piliers essentiels sur lesquels repose
la société. En définitive, ce sont les principes non négociables indiqués par
Benoît XVI au paragraphe 8.3 de l’exhortation post-synodale Sacramentum Caritatis. Ces piliers
sont : le respect de la dignité de la vie humaine, depuis l’instant de la
fécondation jusqu’à la mort naturelle, l’éducation dans la liberté et donc, le
primat des parents par rapport à l’éducation de leurs enfants ; le bien du
mariage et de la famille et les lois qui protègent ces réalités ; la
justice sociale et l’attention portée au manque de travail et à la
paupérisation qui a surgi ces dernières années dans la société espagnole. (…) Si
les partis traditionnels de répondent pas, il faudra penser à de nouveaux
partis qui eux, répondront à ces exigences », a-t-il
déclaré.
Les Espagnols feront savoir au
Partido Popular qu’il a trahi ses engagements par rapport à la modification de
la loi sur l’avortement, après le retrait du projet qui constituait un léger
mieux par rapport à la loi de droit à l’avortement de Zapatero.
On peut transposer la situation
espagnole à la situation française : aucun grand parti ne propose
l’abrogation de la loi autorisant l’avortement et les multiples dispositions
protégeant ce crime, aucun ne propose une révision de la loi Leonetti sur la
fin de vie pour la débarrasser de ses éléments euthanasiques ; aucun
n’affirme clairement le droit des parents sur l’éducation de leurs
enfants ; aucun ne propose l’abrogation des lois qui d’une façon ou d’une
autre donnent un statut à l’union homosexuelle en tant que telle ; aucun
ne propose une protection juridique, fiscale et sociale du mariage
indissoluble.
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