25 juillet, 2014

Une agence de l'ONU pousse le Chili à légaliser l'avortement “thérapeutique”

Le comité des droits de l'homme de l'ONU a enjoint au Chili d'étendre la liste des cas où « l'avortement thérapeutique » sera dépénalisé si le projet en cours promu par la présidente Michelle Bachelet voit le jour. Aux exceptions déjà prévues dans le projet socialiste – risque pour la vie de la mère, non-viabilité du fœtus ou grossesse consécutive à un viol – l'agence onusienne veut voir ajouté le cas de l'inceste.

Le Chili a fait les 7 et 8 juillet l'objet de la surveillance périodique des Etats membres de la part du comité des droits de l'homme. L'« examen » se déroule à Genève et permet aux technocrates onusien de scruter la législation et la politique des Etats sur des thèmes choisis. Comme souvent, c'est l'occasion d'une promotion éhontée de la légalisation de l'avortement qu'aucun instrument international ne prévoit d'imposer comme « droit humain ». Sans mandat et sans compétence, pourtant, sous le drapeau de l'ONU, bien des agences de l'organisation internationale jouent de pressions et de menaces en inventant une prétendue obligation de légaliser l'avortement ou de faire d'autres réformes dans le sens de la culture de mort.

C'est ce qui se passe ici : le Chili doit, selon le comité, se hâter d'adopter sa loi de légalisation de l'avortement « thérapeutique ».

Le Chili est à l'heure actuelle la cible du lobby de la mort : c'est un des derniers pays au monde à ne dépénaliser l'avortement sous aucun – en même temps, en Amérique latine, le Chili est le pays qui affiche le taux de mortalité maternelle le plus bas.

Le comité affiche sa « préoccupation » devant l'absence de la cause d'inceste et ajoute son inquiétude devant le nombre des « avortements clandestins » pratiqués dans ce pays qui ont eu pour conséquence des « morts maternelles » et, s'il faut en croire le compte-rendu du quotidien chilien La Nacion, des « grossesses adolescentes ». Comprenne qui pourra.

L'agence onusienne veut voir le Chili rendre les « services de santé reproductive » accessibles à toutes les femmes et adolescentes – tandis que celles-ci, tout comme les garçons, doivent bénéficier d'une « éducation sexuelle » afin d'éviter les « grossesses adolescentes ».

Poursuivant son ingérence, le comité à déploré que les lois « discriminent » à l'égard des femmes en maintenant en vigueur le régime de la « société conjugale ». « L'Etat doit accélérer l'adoption d'une loi pour abroger ce régime en assurent que le nouveau régime patrimonial du mariage garantisse l'égalité de droits de l'homme et de la femme », affirme le texte.

Le code civil chilien définit le mariage comme un contrat solennel par lequel un homme et une femme s'unissent actuellement et indissolublement, et pour toute la vie, afin de vivre ensemble, de procréer et de s'apporter un secours mutuel. L'un des régimes matrimoniaux, le plus communément choisi par les époux, est la « société conjugale » qui est également le régime par défaut. Dans ce régime c'est le mari qui administre à la fois les biens propres de l'homme, de la femme et les biens communs au couple ; en revanche celle-ci administre seule et pleinement les biens qui sont le fruit de son travail. Les époux sont libres de changer de régime matrimonial au cours du mariage.

Le comité des droits de l'homme insiste sur la nécessité de mener au Chili des campagnes d'éducation ou de sensibilisation pour en finir avec la discrimination à raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre.

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