08 juillet, 2014
L’affaire de
l’homme de 73 ans à qui l’on voulait refuser la thérapie correspondant à ses
pathologies (voir ici
et ici)
est mort cette nuit, à la suite d’une dialyse qu’il n’a pas supportée.
Il était
– les faits l’ont démontré – donc bien en « fin de vie ». Mais
avec une histoire de ténacité et de volonté de vivre – saluée d’ailleurs par
l’équipe médicale lors de l’audience vendredi soir – qui lui avaient déjà
assuré des sursis totalement inattendus.
Peut-être
– les médecins le soutiendront peut-être à bon droit – eût-il mieux valu
pour le malade qu’on le laisse tranquille. Oui, les soins palliatifs sont faits
pour cela.
Mais de l’autre
côté on s’est heurté ici à un refus des médecins d’entendre la famille. A des
contradictions. A une volonté exprimée du patient – différente, peut-être,
selon qu’il avait affaire à son médecin ou à ses proches – dont les variations
n’ont pas été écoutées.
Et la question
se pose : pourquoi a-t-il fallu venir devant le tribunal administratif,
pourquoi la relation autour du vieil homme a-t-elle été si conflictuelle alors
qu’au fond, il était si simple d’organiser une réunion à son chevet, médecins
et famille ensemble, pour savoir ce qu’il voulait vraiment, lui ?
Au bout du
compte, le patient a gagné peut-être quelques jours de vie. Des jours
importants, où il a vu les siens – prévenus, certes : ils auraient été là
dans le cadre de la procédure palliative – mais où surtout il a pu constater l’amour
de ses proches et leur volonté de se battre avec lui. Ces jours précieux sont
aussi le droit du patient !
L’affaire
révèle la dysharmonie et l’absence de confiance qui naissent d’un contexte où l’arrêt
de soins peut être – sans qu’il le soit toujours – dicté par une volonté
euthanasique, ou par des considérations économiques.
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