La clinique de fin de vie créée en 2012 aux Pays-Bas pour répondre aux demandes d'euthanasie qui ne sont pas honorées par les médecins traitants, soit que ceux-ci fassent partie des 15 % d'objecteurs de conscience, soit qu'ils estiment qu'une demande donnée ne répond pas aux critères de l'euthanasie légale, connaît un franc succès avec le doublement des « escadrons de la mort » en un an, et une cinquantaine d'euthanasies effectivement à son actif.
Le cardinal Willem Eijk, archevêque d'Utrecht, médecin de formation et spécialiste de la bioéthique, a réagi à cette information sur une
radio catholique néerlandaise en se demandant d'emblée si la demande publique est bien ce qui est explique le succès de la clinique de fin de vie. En notant que c'est bien souvent l'offre qui crée la demande.
Il a souligné par rapport à ces médecins qui sont prêts à pratiquer des euthanasies alors que le médecin traitant du demandeur ne le veut pas, que « la question est de savoir comment ces médecins considèrent les critères existants, qui exigent une souffrance sans perspective d’amélioration et aussi insupportable. »
De fait la KNMG, l'association professionnelle des médecins, a publié des directives en 2011 annonçant que ces critères étaient appliqués de manière trop restrictive. Loin de s’en tenir aux critères dans le cadre d’une maladie physique ou psychique déterminée, souligne le cardinal Eijk :
« La KNMG est d’avis au contraire qu’il faut tenir compte d’un ensemble complexe de facteurs et d’affections liés à la vieillesse. (…) On constate une tendance ces dernières années à vouloir étendre le champ de la souffrance sans perspective et insupportable, une tendance que l’on constatait dès le début des discussions dans les années 1980. Au départ il était question d’agir pour mettre un terme à la vie à la demande personnelle du patient et dans une phase de maladie vraiment terminale – quelques semaines tout au plus avant la fin de vie attendue – et c’est après que de tout autres indications se sont ajoutées, visant les affections psychiatriques par exemple. Aujourd’hui on voit qu’on n’exige même plus d’un diagnostic médicalement répertorié.
Les critères s’étendent de plus en plus, comme il est naturel lorsque vous avez entrouvert la porte : elle va d’elle-même s’ouvrir de plus en plus. Si vous portez atteinte au principe fondamental selon lequel les hommes ne disposent pas du droit sur la vie et la mort, si dans certains cas, des “exceptions”, vous permettez d’y déroger, en affirmant que dans certains cas il n’y a plus de perspectives ou que la souffrance est insupportable, alors si le cas est tout petit peu moins sans perspectives ou juste un peu moins insupportable, pourquoi ne pourrait-on pas accepter l’euthanasie ou l’aide à mourir dans ces cas ? »
Ce danger était annoncé au début des années 1980 et c’est la tendance qui s’installe aujourd’hui, affirme le cardinal, qui explique :
« Lorsqu’on lâche le principe fondamental selon lequel nous, en tant qu’êtres humains, n’avons pas le droit de disposer de la vie et de la mort qui revient à Dieu seul, on atterrit sur une pente glissante, qui est aussi une échelle variable – car où fixer la limite ? C’est une limite qui ne cesse d’être repoussée.
Au fil des ans, on a pu constater que pour diverses raisons la capacité des gens à souffrir a diminué. Se dessine l’idée selon laquelle une vie marquée par la souffrance serait totalement dénuée de sens. Du point de vue chrétien nous voyons cela autrement, et nous croyons que l’on peut trouver la force, même dans une vie marquée par la souffrance, d’unifier tout cela dans la prière, et de manière sacramentelle, avec le Christ souffrant.
Quoi qu’il en soit cela reste un critère subjectif qui est évalué de manières très diverses, mais de ce fait même la frontière au-delà de laquelle ma souffrance va paraître insupportable va descendre de plus en plus.
Il est également bien connu que la frontière de la douleur est très subjective et sujette à l’influence psychologique. Nous savons que les personnes accueillies en centres palliatifs qui utilisent des médicaments lourds pour faire disparaître ou atténuer leur douleur ont besoin de beaucoup moins de ces médicaments s’ils sont dans un environnement aimant où ils sont entourés de soins et d’attention. »
Le cardinal se demande : peut-on raisonnablement utiliser un critère subjectif pour justifier une décision d’euthanasie qui est à ce point sans retour ?
Interrogé sur l’attitude que doit adopter l’Eglise alors que la clinique de fin de vie a déjà mis sur les routes néerlandaises trente équipes qui tournent pour pratiquer l’euthanasie, Mgr Eijck répond :
« Tout d’abord, l’Eglise doit s’accrocher à ce que l’Eglise a toujours enseigné. Ce qu’elle voit comme l’ordre imprimé par Dieu dans la Création. (…) L’homme est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, l’homme n’est jamais un moyen en vue d’une fin, et cela ne vaut pas seulement pour sa dimension spirituelle mais aussi pour son corps. La vie du corps est toujours une fin en soi et jamais un moyen pour réaliser quelque chose. C’est aussi la raison pour laquelle nous ne pouvons sacrifier la vie humaine, pas même pour mettre fin à la souffrance.
Naturellement il nous revient dès lors, même si nous ne pouvons totalement faire disparaître la douleur et la souffrance des gens, de la ramener à des proportions supportables. Je pense qu’aux Pays-Bas nous devons travailler avec le plus grand sérieux pour offrir des soins adéquats pour les malades, les personnes âgées, isolées aussi, et là où c’est nécessaire, assurer une bonne offre de soins palliatifs. »
Interrogé enfin sur le vieillissement de la population grâce aux maladies maîtrisées, le prélat pointe l’isolement, et spécialement le vieillissement des personnes âgées comme un des plus grands problèmes dans les sociétés occidentales, un défi auquel il nous faut répondre par la présence effective auprès de notre prochain, sans s'en remettre à des solutions collectives ou étatiques.
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2 commentaires:
Euthanasie aux pays-Bas
John-Paul LUCAS, MD. 3 juin 2013, 10h30.
Le Cardinal Willem Eijk, médecin de formation, déplore l'élargissement des conditions aux Pays-Bas.
Situation passée.
Ce qui se passe dans un certain nombre de pays depuis 30 ans ou plus, c'est la pratique d'euthanasies hors la loi.
La pratique existait bien avant la dépénalisation organisée dans un certain nombre de pays. Le corps médical qui n'est pas constitué que de crétins a toujours été capable, à l'abri du légitime « secret médical » « d'organiser » les dossiers pour échapper à toute sanction éventuelle. Si un magistrat trouve des preuves d'inculpation, c'est qu'on les lui a fournies.
Un certain nombre « d’euthanasies » sont pratiquées, dès à présent, sans le consentement de l'intéressé : vieux, handicapés, enfants nés à terme mais « malformés »
Évolution probable.
L'euthanasie va faire partie des « bonnes pratiques » médicales et rentrer dans le code de déontologie. Le médecin ou le soignant refusant de la pratiquer ou d'y participer pourra être poursuivi et condamner.
De tolérée la pratique devient obligatoire.
De plus s'agissant d'un « suicide médicalement assisté » la pression sur certains et leur culpabilisation sera de plus en plus forte et éventuellement l'euthanasie sera pratiquée sans le consentement de l'intéressé, à la « demande » .de la famille, ou du corps médical ou du corps social.
Progressivement sera étendu le champ d'application aux souffrants, aux handicapés, aux vieux, aux chômeurs, et à tous ceux qui seront considérés « à charge », ou en tout cas seront considérés comme étant une « charge trop lourde » financièrement ou psychologiquement.
Il est temps de clamer haut et fort que la vie est sacrée et que ce n'est pas le rôle ou la mission du corps médical de délibérément et avec préméditation d'y mettre fin.
Ne recréons pas les médecins des camps de la mort.
John-Paul LUCAS, M.D.
Coucou!,me revoilà!
Ben, oui....comme cela ne se bouscule pas au portillon,alors je suis entré vous dire une petit bonjour.
Oui, je passe de temps en temps de par chez vous.Oui,je partage amplement votre préoccupation majeur du respect de la Vie qui, n'est-il pas sans frontières et celui de ceux qui craignent Dieu?
J'apprends beaucoup de vous et de tous ceux de votre famille de croyance.Et je suis effaré de voir l'effondrement de vos systèmes de valeurs chrétiennes et, surtout, la facilité déconcertante avec laquelle vos ennemis naguère cachés,paradent,arrogants qu'ils sont et affichent leurs dessins sataniques de destruction de la civilisation chrétienne, en toute impunité :
-Pierre-Nahum Simon
-Jacques Attali
-Mme Taubira
-Pierre Peillon
-Melanchon
-Kohn Bendit ....etc....etc.
Leur appartenance? :Talmudistes et/ou Franc-macs-Mondialistes.
Et pourtant,malgré leurs déclarations de RENVERSEMENT de l'Ordre divin,tout le monde ou presque,feint de ne rien entendre, ne rien voir! Les effets sans les causes et point de protagonistes à citer ni de coulisses à pénétrer.
Allez!, Jeanne!, vous passez à Radio Courtoisie non? Alors, Soyez la Beketch en jupon ou alors, écrivez un livre sur ces Méphistophélès qui n'ont de cesse à vous rayer de l'histoire en vous effaçant jusqu'au nom de Dieu de vos mémoires et faire de vous un magma racial black-blanc-beurs.
On ne vit qu'une fois et, ces s* qui vous haïssent depuis des siècles, sont forts de vos faiblesses.
Amitiés
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