16 novembre, 2012

Le Dr Dor cité à comparaître pour « pressions morales » contre l’avortement

Les chaussons et la médaille

Le Dr Xavier Dor, président de SOS Tout-petits, vient de se voir signifier une double convocation devant les juges : le 21 janvier à 13 h 30, devant la 31e chambre correctionnelle de Paris. On lui reproche d’avoir manifesté avec un « nombre important de personnes » aux abords de l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul où se pratique un grand nombre des avortements commis à Paris, et de s’être rendu dans les locaux du Planning familial à Paris, rue Vivienne, où se tient une « permanence IVG ». De violences, il n’est pas question. Mais de tracts et de chaussons… On imagine d’ailleurs mal de quelles violences pourrait bien se rendre coupable Xavier Dor : il n’y voit quasiment plus, et fait plutôt figure de frêle grand-père que de nervi baraqué…

La citation à comparaître lui a été signifiée par un commandant de police chargé de la « Délinquance contre la Personne ».

Dr Dor-la-Menace ?
Sacrée délinquance… Constituée de « pressions morales et psychologiques » que le Dr Dor est accusé d’avoir exercées contre des « personnels médicaux » travaillant dans un centre d’IVG ou encore contre « des femmes venues y subir une interruption volontaire de grossesse » ou « l’entourage de ces dernières ».

Les « pressions morales et psychologiques » visant à empêcher ou à tenter d’empêcher une « interruption volontaire de grossesse » sont entrées dans le code de la santé publique par la loi Aubry du 30 mai 2001, en élargissant le champ de la loi Neiertz qui avait créé le délit d’entrave à l’avortement pour pouvoir réprimer des manifestations pacifiques à l’intérieur des avortoirs. SOS Tout-petits, après plusieurs condamnations, avait depuis lors et en toute légalité choisi de manifester aux abords des hôpitaux et cliniques où l’avortement est pratiqué.

D’où la loi Aubry, qui – tout en allongeant le délai de l’« IVG » de deux semaines et en transformant l’avortement en droit protégé – a rendu passible de 30 000 euros d’amende et de deux ans de prison les fameuses « pressions morales et psychologiques ». Jusqu’ici, SOS Tout-petits et le Dr Dor n’avaient pas été inquiétés de ce chef. Le lobby de l’avortement, décidément encore plus fort depuis que l’équipe de François Hollande est au pouvoir, vient de changer de tactique. Sauf erreur, c’est la première fois que l’article L. 2223-2 du code de la santé publique est utilisé sous sa forme modifiée.

En l’occurrence, les deux événements retenus pour poursuivre le Dr Dor – et lui seul – sont assez différents. Il semble même que la première poursuite vienne simplement au secours de la seconde ; difficile de ne pas y percevoir une concertation entre les deux plaignants, l’Assistance-publique-Hôpitaux de Paris et le Planning familial 75.

La manifestation devant Saint-Vincent-de-Paul s’était déroulée le 2 avril 2011. Il est reproché au Dr Dor d’avoir « distribué des tracts et exhibé des images choquantes ». Lesdites images sont sans doute des photos de fœtus avortés, discrètement reproduits sur les tracts en noir et blanc, ou figurant en couleurs sur un panneau. Ce sont des photos authentiques. Des éléments d’information. Elles sont aussi choquantes que celles distribuées ou affichées de manière fréquente lors des maintes manifestations parisiennes de minorités étrangères se plaignant de la répression, de la torture et des assassinats dont sont victimes les leurs dans leurs pays d’origine – auxquelles personne ne trouve jamais rien à redire…

Pour le Planning familial, les faits remontent à juin dernier. Une première fois, le Dr Dor s’y était rendu accompagné, comme c’est le droit de chacun, et y avait été reçu par la directrice de manière « sereine ». Le lendemain – et c’est sur cette visite que porte la citation à comparaître – il y était retourné seul. C’était jour de réunion et dès que sa présence fut connue, une équipe de militantes ou d’employées avaient fondu sur lui pour l’injurier, et le mettre dehors séance tenante avec la délicatesse qu’on imagine. Croisant dans l’escalier de l’immeuble une jeune femme qui se rendait au Planning, le Dr Dor lui avait remis des chaussons et une médaille miraculeuse. Ce sont eux, les corps du « délit ». Il n’y en a pas d’autre.

Le Planning familial en France ne se cache pas de faciliter l’obtention d’avortements hors délais à l’étranger et la Fédération internationale du Planning est le plus gros pourvoyeur d’avortements dans le monde.

Les plaintes du Planning et de la jeune femme en question avaient été transformées en main courante, l’antenne de police locale ayant refusé de prendre l’affaire au tragique.

Voilà que c’est fait, le Planning a obtenu le secours de l’AP-HP et de « M. le Procureur de la République de Paris », les tracts, les médailles miraculeuses et les chaussons sont traités comme des armes illicites.

Trop puissantes, peut-être ?



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© leblogdejeannesmits



1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il faut réfléchir avant d'accepter le mariage gai.

La justification unique pour le mariage gai est : l'amour

C'est aussi la justification pour la polygamie...si nous acceptons le mariage gai aujourd'hui, nous devons accepter le mariage polygame (un homme trois ou quatre femme chez les musulmans ou trois femmes deux hommes). On ne peut pas discriminer dès lors que l'on accepte le mariage gai.

L'adoption est encore un exception. demain elle deviendra un principe pour les gais et les hétéros. De nombreux hétéros préfèrent adopter que de supporter de nombreuses grossesses...ils pourront facilement adopter dès lors que les gais le peuvent aussi (principe de non-discrimination)...avec une concurrence accrue pour l'adoption, les parents hétéros qui ne peuvent avoir d'enfants se verront concurrencer dans ce marché par les gais et hétéros.

 
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