29 octobre, 2012
La Belgique,
seul pays à autoriser officiellement aujourd’hui le prélèvement d’organes au
moment de l’euthanasie, compte déjà 9 patients qui ont accepté cette procédure
depuis 2005. Un symposium sur la question était organisé ce samedi pour aborder
les questions médicales, éthiques, juridiques et pratiques que cela soulève,
réunissant plusieurs organisations dont l’Association belge pour la
transplantation et « De Maakbare Mens », ce qui peut se traduire
comme « L’homme faisable », « L’homme fabriquable » ou
« L’homme réparable ».
« De
Maakbare Mens » se spécialise en développements et découvertes dans le
domaine médical et biotechologique, s’intéressant aux implications éthiques et
sociétales de leur mise en œuvre.
En 2011, 1.113
personnes ont été euthanasiées en Belgique, parmi lesquelles 10 % aurait
pu théoriquement donner des organes vitaux, soit qu’il s’agisse de personnes
atteintes d’affections neurologiques ou neuropsychiatriques, soit qu’elles
aient certains organes abîmés, mais d’autres en bon état de fonctionnement,
souligne le Pr Dirk Ysebaert, chirurgien transplanteur de l’hôpital
universitaire d’Anvers.
Il semblerait
que le « gisement » de donneurs constitué par les candidats à
l’euthanasie intéresse les organismes de transplantation – à les en croire,
pour la seule année 2011 quelque 110 personnes étaient potentiellement
donneuses alors que les prélèvements se sont comptés sur les doigts d’une seule
main. On le devine à travers cette déclaration du Pr Ysebaert à propos du
caractère volontaire du don d’organes vitaux au moment de l’euthanasie :
« Pour
l’instant, on ne dit pas encore aux patients qu’ils peuvent donner leurs
organes, en raison de la pression émotionnelle. »
Mais cela
pourrait donc changer ?
Par ailleurs,
rappelle Het Laatste Nieuws, des
règles strictes entourent le prélèvement d’organes lors de l’euthanasie :
le patient doit d’abord subir une visite de contrôle de la part d’un médecin
transplanteur, l’euthanasie doit nécessairement se pratiquer dans le cadre
hospitalier et non à domicile, et enfin on exige une séparation aussi stricte
que possible entre l’euthanasie et le prélèvement d’organes – en pratique, le
patient, forcément cœur battant, est remis d’une équipe à l’autre dans les plus
brefs délais.
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