Pays-Bas : la propagande pro-euthanasie, ça marche
Le seul hôpital néerlandais possédant un service dédié à la demande d’euthanasie vient de publier ses statistiques de consultation pour 2011, faisant état d’une forte augmentation des demandes par rapport aux années précédentes. L’hôpital Albert-Schweitzer de Dordrecht a traité 75 de ces dossiers l’an dernier, contre 48 en 2010, 43 en 2009 et 47 en 2008. La plupart des demandes – 45 sur 75 – portaient sur des informations en vue d’une euthanasie à pratiquer « pas maintenant, mais plus tard », émanant de personnes qui voulaient d’ores et déjà envisager une mise à mort médicale en cas de souffrances futures.
Le service propose une rencontre avec un « consultant en euthanasie ». Ainsi, Bert van den Ende explique que son rôle consiste à informer aussi bien le patient que ses proches, à mettre le malade en contact avec un exécutant, à organiser l’euthanasie et à assurer les « soins de suite » (sic), sans se poser de questions sur l’opportunité du geste dans chaque cas donné, le but étant simplement de permettre au patient de « faire un choix bien pesé ».
Sur les 75 demandeurs, dont les deux tiers, 51 personnes étaient des patients souffrant d’un cancer, 20 autres étant atteints d’une autre maladie grave, seuls 14 ont été euthanasiés effectivement.
Pour Bert van den Ende, plusieurs raisons expliquent cela : l’absence de volonté clairement exprimée au sens de la loi ; refus du médecin traitant de reconnaître l’existence d’une souffrance sans perspective (d’amélioration) et insupportable ; le fait que le patient finit par ne pas accepter l’idée de l’euthanasie ; ou enfin parce que la mort intervient avant le passage à l’acte.
A quoi s’ajoute une dernière catégorie, celle des refus de médecins traitants qui ne veulent pas coopérer à une demande d’euthanasie en tous points conforme à la loi. Il y a de quoi s’inquiéter, selon Bert van den Ende qui aimerait voir ces médecins respecter leur « obligation professionnelle » de renvoyer leur patient vers un autre médecin qui accepte de pratiquer l’euthanasie.
La forte augmentation de la demande de consultations d’euthanasie est pour le moins un signe des temps. Les médias néerlandais en parlent de plus en plus, faisant progresser l’idée que l’euthanasie est une solution à envisager avant même que la souffrance liée à la maladie ne devienne lourde à porter, et sans mettre l’accent sur la possibilité de soulager la douleur avant toute chose.
Sur les 75 consultations menées l’an dernier à l’hôpital Albert-Schweitzer, 4 concernaient des personnes qui s’inquiétaient de savoir si elles pouvaient être euthanasiées au cas où elle deviendraient démentes.
De façon plus générale, les thèmes de la « vie achevée » et de l’euthanasie en cas de démence sont abordés de plus en plus souvent par les demandeurs : c’est là encore le reflet de campagnes médiatiques qui relaient complaisamment le battage d’associations plaidant pour un droit général à l’euthanasie pour les « fatigués de vivre », passés les 70 ans, ou qui battent la campagne néerlandaise pour tenir des réunions d’information sur l’euthanasie comme porte de sortie en cas de dégénérescence du cerveau.
On notera donc que Bert van den Ende et ses collègues s’efforcent de faire comprendre à leurs patients que l’euthanasie est légalement possible sur les personnes en voie de devenir démentes, comme le jugent de manière constante depuis plusieurs années les commissions de contrôle de l’euthanasie, et aussi sur les personnes qui ne sont pas en phase terminale d’une maladie, « contrairement à une idée reçue ».
Tuons davantage !
• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner
© leblogdejeannesmits
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire