14 décembre, 2011

Belgique : un centre de « fin de vie digne » ouvre ses portes…

C'est dans le cadre de l'Hôpital universitaire de Bruxelles (UZ Brussel) que le Centre médical académique Wemmel (ACMW) ouvre une « clinique de fin de vie » qui entend assister les patients en phase terminale et sans espoir de guérison (ce n'est pas la même chose !) afin de leur proposer une fin de vie « digne ». Il ne s'agit pas à strictement parler d'une clinique d'euthanasie, comme il est déjà envisagé d'en créer aux Pays-Bas et en Belgique, mais d'un lieu où l'on puisse obtenir aide et conseils y compris pour accéder à l'euthanasie légale.

Lors d'une conférence de presse, mardi, les responsables d'UZ Brussel ont rappelé que trois lois régissent la fin de vie en Belgique : celles sur les soins palliatifs, l'euthanasie et les droits des patients. Mais ces lois de 2002 s'avèrent « assez mal connues » des Belges et nombre de médecins continuent de traiter des patients qui n'ont aucun espoir de guérison et il n'est pas assez fait appel à l'accompagnement, au soutien et aux soins palliatifs.

Jusque-là, tout va bien. Eviter l'acharnement, proposer un soulagement réel des souffrances des malades dans un contexte où les recours et les techniques seraient mal connus, c'est un progrès.

Mais en fait il s'agit aussi – et peut-être surtout ? – de faire la promotion de l'euthanasie. Le nouveau centre de consultations est ouvert aux patients eux-mêmes mais aussi à leurs proches en cas d'incapacité de la part du patient lui-même, à leur propre initiative ou sur orientation du médecin de famille ou d'un autre soignant. On y rencontre une équipe de spécialistes disposée à parler avec le médecin traitant pour servir d'interlocuteurs à propos de l'euthanasie, ont expliqué les responsables.

On pourrait même traduire ça par « négociateurs » ou « facilitateurs ».

Et comme pour l'avortement légal, jadis, l'idée mise en avant est de vouloir éviter que les malades ne choisissent de manière « indigne » le suicide.

Le suicide artisanal, à domicile, non encadré, c'est un peu comme l'avortement clandestin, en somme. Faisons ça proprement, sous contrôle médical !

© leblogdejeannesmits.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bizarre cette obsession à répéter que les malades qui se battent jusqu’au bout contre le cancer, le SIDA et autres maladies mortelles sont “indignes”. Normalement, l’incitation au suicide est condamné par la loi. Pourquoi n’est-elle pas appliquée à ces meurtriers, à fortiori lorsqu’ils se présentent comme médecins ou infirmiers ?

 
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