13 décembre, 2013

Le boulanger qui aime mieux la prison que le “mariage” gay…

Pour la justice de Denver, Colorado, un pâtissier qui refuse de fournir un gâteau de mariage pour un « mariage » gay mérite une lourde amende, peut-être même la prison. C'est ce qu'a appris Jack Phillips à ses dépens, lui qui a été condamné la semaine dernière à fabriquer des gâteaux de mariage – appelons-les « pour tous » – sous la menace d'une peine qui reste à définir. Le jugement est ici.

Les faits remontent au 19 juillet 2012, date à laquelle deux hommes sont entrés dans le magasin de Jack Phillips, « Masterpiece Cakeshop » pour voir les gâteaux de mariage, des pâtisseries qu'il fabrique avec une telle conviction, un tel art qu'il estime rendre hommage à son Créateur, à Jésus-Christ son sauveur en les faisant du mieux qu'il peut – ainsi que le note le juge.

Mullins et Craig, le jour de leur “mariage”
David Mullins et Charlie Craig, après avoir fait le tour de la boutique, ont commencé à expliquer ce
qu'ils voulaient. Dès l'instant où il a compris qu'il s'agissait de participer, d'une certaine manière, à leur « mariage », Phillips a décliné. Leur faire des brownies, ou n'importe quelle autre pâtisserie pour la fête, ça oui. Mais la pièce montée, le gâteau symbole de la fête qui a, aux Etats-Unis, une telle importance, c'était non. Un non poli, tranquille, mais définitif.

David et Charlie tournent les talons, furieux. Ils vont lui faire payer ! De fait, dès les jours suivants, il y aura des manifs devant le magasin, et des menaces de mort, et des insultes de la part de la communauté LGBT » contre la « pâtisserie homophobe ».

Les deux hommes n'en resteront pas là. Avec l'aide de l'ACLU (association laïciste) ils porteront plainte contre Phillips devant la commission des droits civiques du Colorado, s'appuyant sur les lois de non-discrimination de l'Etat qui, depuis 2008, font figurer « l'orientation sexuelle » au nombre des catégories protégées.

Jack Phillips et ses gâteaux
Phillips s'est défendu en invoquant trois choses : le fait que la Constitution américaine garantit son droit
de vivre et de travailler en conformité avec ses croyances religieuses, le fait que la Constitution du Colorado définit le mariage comme pouvant exister exclusivement entre un homme et une femme, et le fait que la loi de non-discrimination protège aussi la religion. Il faut noter en effet que les deux « mariés », ne pouvant obtenir la cérémonie dans leur propre Etat, sont allés célébrer leur union dans le Massachusetts voisin, où le « mariage » gay a été officialisé par la jurisprudence en 2004, seule la fête se déroulant dans le Colorado.

Le juge n'a rien voulu savoir. « Il peut sembler raisonnable qu'une entreprise privée puisse décider de refuser un service à quiconque. Ce point de vue, cependant, refuse de tenir compte ce que cela coûte à la société et la douleur causée aux personnes à qui l'on refuse un service simplement pour ce qu'ils sont », a-t-il estimé.

Certes il n'y a pas de « mariage » gay au Colorado, ajoute le jugement, mais Phillips s'est rendu coupable de « discrimination à raison de l'orientation sexuelle », agissant comme s'il avait refusé de fabriquer un gâteau pour un « mariage inter-racial » (sic) parce qu'il aurait été personnellement contre les mariages inter-raciaux.

On peut s'étonner devant cet étrange raisonnement, mais c'est bien la logique de toutes les lois réprimant le « racisme » et la « discrimination » à travers le monde. Et notamment en France.

Interrogé il y a quelques jours sur Fox News, Jack Phillips a expliqué qu'il ne céderait pas. Il préfère encore fermer son magasin et perdre son emploi que de participer aux « mariages gays », a-t-il affirmé, flanqué de son avocate. Est-il prêt à aller en prison ? « Vous savez, je le ferai si c'est ce qu'il faut. Ce n'est pas une histoire d'avoir choisi telle équipe ou telle autre. Il s'agit de qui je suis, de ce que je crois. »

Phillips ne travaille pas seulement pour les dollars que lui rapporte son métier. « Je n'ai pas l'intention de laisser tomber ma foi religieuse. Je ne crois pas devoir participer à leur mariage, et quand je fais un gâteau, j'ai le sentiment de participer à la cérémonie ou à l'occasion à travers ce gâteau. Mes priorités me portent vers ma foi plutôt que vers ma sûreté ou ma sécurité. »


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