La Hongrie se dote d'une nouvelle constitution pro-vie et pro-famille
262 voix pour, 44 contre (dont le parti Jobbik, qualifié d'« extrême droite »), une abstention : c'est à une écrasante majorité que le Parlement hongrois a adopté le projet de Constitution qui porte la marque du nouveau Premier ministre conservateur, Viktor Orban, dont on peut dire qu'il a été élu pour la porter sur les fonts baptismaux, puisqu'il s'agissait de la plus importante des propositions électorales de son parti, Fidesz, qui a remporté les élections avec plus de deux tiers des sièges.
La presse européenne dénonce un texte emphatique, « ultra-conservateur », « truffé de formules relevant d'un pathos historique, chrétien et nationaliste » comme l'écrit l'AFP, un texte qui viole les « libertés fondamentales ».
Horreur : le texte parle de Dieu, reconnaît les racines chrétiennes de la Hongrie et de l'Europe, appelle à un renouveau intellectuel et spirituel, met la famille traditionnelle à l'honneur (tout en autorisant les unions civiles des homosexuels toutefois), un « putsch », on vous dit ! Tellement dangereux qu'on en oublie volontiers le véritable consensus national qui a abouti à son adoption conçue comme une rupture avec l'ère communiste.
Preuve de son caractère intolérable : au chapitre de la non-discrimination, l'orientation sexuelle ne fait pas partie des catégories protégées, et le texte affirme que « la vie du fœtus doit être protégée à partir du moment de sa conception ».
Le texte devrait être signé par le chef de l'Etat, Pal Schmitt, un proche d'Orban, le 25 avril.
Berlin a fait connaître son inquiétude.
Ban Ki-moon – qui fait profile bas par rapport à la Chine, pays exemplaire comme on le sait en matière de droits de l'homme – en visite lundi à Budapest, a exprimé les « préoccupations internationales » dont il a connaissance, paraît-il, au sujet de cette nouvelle constitution qui ébranle le monde, et il s'est « permis » de demander à Viktor Orban de « prendre conseil » auprès d'organismes « comme l'ONU et le Conseil de l'Europe ». Vu les orientations du secrétaire général de l'ONU, Orban pourrait bien ne pas suivre ce conseil d'ami, Dieu, la famille, l'enfant à naître étant des options trop fortes de café pour les organisations internationales…
Prochain post : la traduction française du préambule.
© leblogdejeannesmits.
3 commentaires:
Cette nouvelle constitution n'a qu'un but: récupérer les territoires perdus lors du traité du Trianon. Et tous les moyens seront bons. Vous ne connaissez rien a ce pays et son histoire, obnubilée que vous êtes par vos bondieuseries.
Bonjour,
Vous n'avez pas posté mon post d'hier, rien d'étonnant.
Sinon, pour votre gouverne, le Jobbik a voté contre cette constitution. Décidément, vous racontez ce qui vous arrange...
benohitte@hotmai.fr
Je ne m'occupe pas de mon blog à plein temps.
Je sais que le Jobbik a voté contre et je l'ai écrit par ailleurs.
Je n'ai pas à juger des prétentions territoriales des Hongrois – c'est leur affaire – mais je peux quand même souligner que cette constitution rompt avec le rejet contemporain des droits de Dieu et de la vie, non ? Bondieuserie si vous voulez, mais sans Dieu vous ne seriez pas là pour le dire ni moi pour l'entendre !
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