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12 février, 2025

Obsèques du petit Emile, témoin et apôtre du bonheur éternel


Emile apôtre bonheur éternel
 

Un petit cercueil d’un blanc immaculé. Une marée de fleurs blanches. Des enfants portant des lys blancs, symboles de la pureté. Pour les obsèques du petit Emile, samedi matin, en la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, tout montrait la beauté d’une petite âme partie rejoindre le ciel pour y chanter éternellement la gloire de Dieu. Emile est devenu, par la grâce de Dieu, un petit apôtre de la prière et de l’espérance surnaturelle. Un enfant baptisé qui meurt avant d’avoir atteint l’âge de raison est encore revêtu de l’innocence de son baptême, et il jouit aussitôt du bonheur éternel. Du salut que Dieu dans son amour infini désire pour chacun, mais que nous sommes si tentés d’oublier…

La mort du petit Emile fut tragique, on peut même parler de la pire tragédie qui soit pour des parents. Disparu inexplicablement du Haut-Vernet le 8 juillet 2023, on ignora tout de son sort jusqu’au jour où une promeneuse découvrit le crâne du garçonnet sur un chemin de chasse fréquenté, non loin de ce petit village, le Samedi-Saint suivant, le 30 mars 2024. Les parents d’Emile, Marie et Colomban, en furent avertis le dimanche de Pâques, alors qu’ils se rendaient à la messe de la Résurrection. C’était la fin de près de neuf mois d’angoisse indicible. Douleur insondable et délivrance à la fois. Ils savaient enfin où était leur fils, cet enfant de Dieu par le baptême : dans les bras de notre Mère du ciel, contemplant la Trinité sainte et tous les anges et saints du paradis.

 

Emile et la joie de Pâques

Dix jours plus tôt, la maman d’Emile avait commencé une neuvaine à Vincent Lambert, mis à mort par la barbarie de ceux qui rejettent la loi naturelle en refusant aux plus faibles, aux plus fragiles, les soins élémentaires dus à chacun de nos semblables. Elle le suppliait pour qu’on retrouve son petit garçon. Ne pas rester dans la torture de l’angoisse. C’est au dernier jour de la neuvaine qu’Emile fut retrouvé. Et c’est dans la joie de Pâques que la nouvelle fut donnée à Colomban et Marie, qui ont dû se souvenir alors, dans leur douleur, du dessin qui leur avait été envoyé par une amie moins de deux semaines après la disparition de leur premier-né : on y voyait Jésus Ressuscité, devant la pierre roulée de son tombeau ouvert, prenant le petit Emile par la main…

Telles sont les délicatesses du ciel.

La messe de sépulture des petits enfants est célébrée en blanc ; on chante le Gloria, on ne sonne pas le glas mais le carillon de la fête. Pour une telle occasion, on peut choisir une messe votive : ce fut en l’occurrence celle de la grande fête mariale de la Purification du 2 février – et de la présentation de Jésus au Temple. Fête de joie et de douleur où la Vierge Marie, offrant son premier-né à Dieu, son père, entendit qu’un glaive transpercerait son Cœur Immaculé, en même temps que Siméon jubilait d’avoir vu le salut.

 

Les obsèques d’Emile, une messe en blanc

Les parents d’Emile ont voulu que leurs nombreux invités, et les centaines de personnes qui les ont rejoints dans la grande basilique où reposent les restes mortels de sainte Marie-Madeleine – troisième tombeau de la chrétienté – soient vêtus de blanc ou portent des couleurs joyeuses. C’était une messe grégorienne triomphale célébrée dans le rite traditionnel, ponctuée de chants polyphoniques des XVe et XVIe siècles et de touchants cantiques à la Vierge. Ne célébrait-on pas un nouveau petit saint ? Dans la nef, un silence recueilli, impressionnant – malgré le nombre de fidèles… mais pas seulement. Tous ceux qui sont venus n’avaient pas la foi. Ceux-là ont pu découvrir ce qu’est l’espérance chrétienne ; ils ont découvert l’équilibre de la foi chrétienne qui ne nie pas la souffrance ni le deuil, mais qui leur donne une signification et qui apporte, malgré tout, une consolation.

C’est tout le sens de l’homélie de l’abbé Louis Le Morvan, de la Fraternité Saint-Pierre, que nous reproduisons ici. Comment ne pas être frappé par ses mots, bouleversé par l’émotion palpable de cet ami des parents ? Dans cette vallée de larmes, il n’est pas interdit de pleurer.

Oui, des larmes ont coulé à la vue du petit cercueil porté par les parents d’Emile, son parrain et sa marraine. Mais quel apaisement que cette messe d’obsèques qui ne laisse pas ceux qui souffrent sans réponse à leur douleur.

 

Apôtre du bonheur éternel, Emile enseigne l’espérance

Au moment de sa disparition, le petit Emile a été le petit apôtre de la prière : combien de supplications se sont élevées, combien de sacrifices offerts, combien de nuits d’adoration… Des inconnus confiaient qu’ils avaient retrouvé le chemin de l’Eglise pour prier pour le retour de ce chérubin dont la petite bouille espiègle a ému la France entière.

On pourrait penser que toutes ces prières n’ont pas été entendues, car Emile n’a pas été retrouvé vivant. Mais comme à Marie-Madeleine, il lui a été donné la meilleure part. Et par la messe que ses parents ont voulue ouverte à tous, par les paroles inspirées de celui qui l’a célébrée, par leur témoignage de foi et d’espérance, ils ont rappelé au monde qui ne le sait plus que la mort n’est pas une fin, mais « l’entrée dans la Vie ».

Et c’est peut-être ce dont notre monde a le plus besoin aujourd’hui, parce qu’on ne lui en parle plus guère. Le petit Emile est devenu, par la grâce de Dieu, un petit apôtre des fins dernières, un vivant rappel – oui, plus vivant que nous – de ce bonheur éternel que Dieu offre à chacun. Tout, au terme de sa brève existence, l’a montré.

Qu’il console ses parents. Mais qu’il intercède aussi pour que la tristesse de ce monde sans Dieu soit dissipée par le retour de la foi, et que la désespérance de ceux qui ne croient plus en rien puisse enfin céder devant « la lumière qui se révèle aux nations ».

Jeanne Smits

Cet article a paru le lundi 10 février sur reinformation.tv. L’homélie intégrale de l’abbé Louis Le Morvan pour les obsèques du petit Emile est en ligne ici.




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13 août, 2018

A mon cher Papa…

André Smits cette année
Veghel (Pays-Bas), 1919 -  Saint-Congard 2018
J'ai la très grande douleur de vous faire part du décès de mon cher Papa, Andreas Maria Smits, rappelé à Dieu le dimanche 12 août, après la brusque dégradation d'une santé qu'il avait insolente et qui lui a permis d'atteindre ses 99 ans en conservant intacts sa joie de vivre, son humour et son esprit combatif face aux folies du monde actuel. Il vivait seul jusqu'à début juillet…

Lui qui a grandi dans un petit village brabançon dans les Pays-Bas catholiques a eu une enfance d'un autre âge, puis au fil de ses voyages et de ses lectures il a découvert un monde en plein changement, et en pleine déliquescence. Optimiste de caractère, il n'en voyait pas moins l'avenir de la France, de l'Europe et d'un monde d'un œil inquiet – sans doute vous parlerai-je un peu plus de lui car les souvenirs affluent, avec la gratitude d'avoir eu (pardon à tous vous autres) le meilleur et le plus gentil père du monde entier !

En attendant, je vous quémande la charité d'une prière pour le repos de son âme, en remerciant Dieu de lui avoir accordé la mort qu'il voulait. Surtout pas pendant son sommeil, surtout pas subite à la faveur de quelque hémorragie : non, mon cher Papa voulait se voir partir, et il a eu la grâce d'être lucide jusqu'au bout, et de recevoir deux jours avant sa mort l'extrême onction et tous les secours de l'Eglise.

Ses obsèques seront célébrées le jeudi 16 août en l'église de Saint-Congard (56140) à 14 h 30.

Nous avons eu la joie de pouvoir le faire ramener dans sa maison et il repose ici dans sa Bretagne d'adoption, en attendant de rejoindre sa dernière demeure auprès de ma Maman qu'il aimait tant, et de mon grand frère qui l'a précédé dans la mort.

Une fois de plus j'ai pu mesurer combien la vie est précieuse, jusque dans ses derniers instants et ses derniers dépouillements qui sont comme un délestage pour rejoindre le ciel.

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