16 janvier, 2020
Voici ma traduction de la lettre publiée ce jour par Mgr Carlo Maria Viganò, dans laquelle il dénonce le « contrôle abusif et systématique exercé par Mgr Georg Gänswein sur le pape Benoît XVI. Source : LifeSiteNews (j'ai travaillé d'après la traduction anglaise réalisée par Diane Montagna). – J.S.
Témoignage Mgr Carlo
Maria Viganò
Il est temps de
révéler le contrôle abusif et systématique exercé par Mgr Georg Gänswein,
archevêque, sur le Souverain Pontife Benoît XVI depuis le début de son
pontificat.
Gänswein avait
l'habitude de filtrer les informations, s'arrogeant le droit de juger de l'opportunité
ou non de les envoyer au Saint-Père.
Je peux
témoigner que, lorsque le pape Benoît m'a convoqué en audience le 4 avril
2011, quelques jours après que je lui ai envoyé ma première lettre (qui fut
ensuite publiée illégalement à l’occasion de Vatileaks), j'ai dit au Souverain
Pontife : « Je ne vous parlerai pas de la situation de corruption
dans la gestion des Villas Papales, puisque je suppose que vous avez déjà pris
connaissance de la note à ce sujet, que j'ai remise à votre secrétaire pour vous,
en vue de cette audience. »
Le Saint Père,
en toute simplicité et innocence, et sans montrer aucune surprise, me dit :
« Non, je n'ai rien vu. »
Je témoigne
également d'un autre événement qui montre comment Monseigneur Gänswein
contrôlait les informations destinées au Saint-Père et conditionnait sa liberté
d'action. A l'occasion de la canonisation de Marianne Cope et de Kateri
Tekakwitha, ayant demandé par écrit au préfet de la maison papale de l'époque,
Mgr James M. Harvey, à être reçu en audience par le Pape, et n'ayant reçu
aucune réponse, je me suis adressé au même préfet le mardi 23 octobre
2012, lui demandant pourquoi je n'avais reçu aucune réponse à ma demande
d'audience.
Je me souviens
parfaitement de la circonstance, car Mgr Harvey m'a suggéré d'assister à
l'audience générale le lendemain, afin que je puisse au moins saluer
personnellement le Saint-Père, avec les autres évêques présents. Mgr Harvey
m'a répondu par les mots suivants : « Gänswein m'a dit : “Mgr Viganò est
la dernière personne qui puisse s'approcher du Pape Benoît !” »
Il a ensuite
ajouté qu'au début de son pontificat, Benoît XVI, lui indiquant Gänswein avec
son index, s'est exclamé : « Gestapo ! Gestapo ! »
Cette attitude
sans scrupules se révéla dès le début de son pontificat, également à travers la
détermination avec laquelle Gänswein réussit à éloigner du pape sa précieuse
assistante et secrétaire, Ingrid Stampa, qu’en tant que cardinal Ratzinger il
avait voulu avoir à ses côtés pendant bien plus d'une décennie, après la mort
de sa sœur Maria Ratzinger.
De plus, on
sait que pour échapper à ce contrôle total exercé sur sa personne par Gänswein,
le pape Benoît allait souvent rendre visite à son précédent secrétaire spécial,
Mgr Josef Clemens, invitant Ingrid Stampa à ces réunions familiales.
Je publie cette
déclaration à la suite de ce que Mgr Gänswein a affirmé ces derniers jours
à l'agence de presse ANSA, contredisant ce que le pape Benoît lui-même avait
écrit dans sa correspondance avec le cardinal Sarah. Cette déclaration est une
insinuation de nature sensationnelle et calomnieuse contre le très éminent cardinal
Robert Sarah, que ce dernier a rapidement démentie.
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