J’ai été
indignée, mais non stupéfaite, de trouver sur Boulevard
Voltaire du 25 janvier un entretien de Nicolas Gauthier avec Alain de
Benoist où celui-ci se fait le chantre de la dépopulation. Non pas
stupéfaite, parce que ce discours malthusien et fondamentalement raciste sied
bien à la « Nouvelle Droite » dont Alain de Benoist est aujourd’hui
l’un des maîtres à penser (comme le temps passe !). Indignée, parce que
contrairement au mot que l’on prête à Voltaire, je ne crois pas en la liberté
de tout dire (qui aboutit toujours à faire taire ceux qui ne disent pas
n’importe quoi). Mais puisque la liberté d’expression existe, et que vous êtes
ici sur un blog pro-vie, allons-y pour une petite mise en lumière de ce que dit
et sous-entend le propos d’Alain de Benoist.
*
* *
« Passé un
certain seuil, toute augmentation en nombre entraîne un “saut qualitatif” qui
se traduit par un changement de nature. Comme chacun le sait, la population
mondiale augmente régulièrement, mais, surtout, elle augmente de plus en plus
vite. Vers 1700, on comptait moins de 700 millions d’habitants sur Terre. En
1900, on en était à 1,6 milliard. Aujourd’hui, avec plus de 250.000 naissances
par jour, on a dépassé les 7,7 milliards », affirme-t-il.
Admettons qu’il
puisse exister un saut qualitatif lié au nombre : il reste tout de même à
déterminer le seuil où celui-ci se constate. Alain de Benoist ne s’y risque
pas. Il ne nous dit même pas ce qui aurait changé, ou va changer, de nature.
L’homme lui-même ? Sa manière de vivre ? Sa valeur intrinsèque ?
Sa morale ? Son éthique ? Sa place relative dans l’univers du
vivant ?
Et relevons une
erreur, et un non-dit. L’erreur est d’affirmer que la population mondiale
augmente « de plus en plus vite ». En 1927, elle était de 2
milliards. Depuis, même si les chiffres augmentent, avec aujourd’hui l’ajout
d’un milliard à peu près tous les quinze ans, la croissance n’est pas
exponentielle. Elle est passée de 2,1 % par an en 1968 à 1,1 %
aujourd’hui : autrement dit, elle a été divisée par deux.
La proportion
de l’augmentation ne cesse de se réduire… tout comme le taux de fécondité
mondial. Celui-ci était de 5 enfants par femme en 1965 ; en 2010 il
n’était plus que de 2,5 enfant par femme, et il ne cesse de tomber :
2,432 enfant
par femme en 2017. C’est à peine plus que le taux de remplacement des
générations : 2,1 enfant par femme. Encore cela ne vaut-il que pour les
pays développés. Dans les pays non développés, où la mortalité maternelle et
infantile et celle des jeunes sont importantes, le taux effectif de
remplacement des générations peut atteindre les 3,5 enfants par femme.
Aujourd’hui,
80 % de la population mondiale vit dans des pays où l’on compte moins de 3
enfants par femme, et une personne sur deux vit dans un pays où le
renouvellement des générations n’est pas assuré.
Quant au
non-dit, il tient au fait qu’une part non négligeable de la croissance globale
est imputable au vieillissement de la population, lui-même lié à l’amélioration
de l’espérance de vie (qui soit dit en passant met en évidence que globalement,
on vit aujourd’hui dans de meilleures conditions de santé et d’environnement
que lorsque l’humanité était moins, beaucoup moins nombreuse). Nous sommes aussi nombreux non parce que la procréation croît de façon exponentielle, mais parce
que nous ne mourons plus comme des mouches. En 2018, pour la première fois de
l’histoire, le nombre de personnes âgées de plus de 64 ans a dépassé celui des
enfants âgés de moins de 5 ans au niveau global. Globalement, le nombre des
jeunes devrait rester stable ou décroître d’ici à 2100, tandis que celui des
25-64 ans augmentera modérément, et que celui des 65 ans et plus progressera
nettement plus vite. Le problème principal sera d’ailleurs la diminution de la
part de la population active par rapport à cette masse de
« retraités ».
*
Alain de
Benoist poursuit : « Pour la fin du siècle, les estimations moyennes
tournent autour de douze milliards, les estimations hautes autour de seize
milliards. »
Non. Selon
les
dernières projections moyennes de l’ONU, la croissance va ralentir de
manière importante au cours du XXIe siècle : il faudra attendre 2030 pour
atteindre les 8,5 milliards, 2050 pour atteindre 9,7 milliards et 2100 pour
atteindre 10,9 milliards. Ces projections médianes supposent une décroissance
de la fertilité là où elle est aujourd’hui la plus haute, une remontée là où
elle est basse (et même désastreuse) et une réduction systématique de la
mortalité pour toutes les classes d’âge. L’estimation globale basse pour 2100
est de 9,4 milliards d’hommes, l’estimation haute de 12,7 milliards, avec
95 % de chances pour que le chiffre réel se situe à l’intérieur de cette
fourchette. Et il y a 27 % de chances (ce sont plutôt des risques) pour
que, avant la fin de ce siècle et pour la première fois dans l’histoire de
l’humanité, la population mondiale commence à décroître. Certains parlent d’un
milliard perdu tous les vingt ans.
*
Alain de
Benoist poursuit : « Bien entendu, on peut discuter à perte de vue
sur le nombre de bipèdes qui peuvent vivre sur cette planète. La seule chose
qui est sûre, c’est qu’il y a une limite : pas plus qu’il ne peut y avoir
de croissance matérielle infinie dans un espace fini, la population ne peut
s’accroître indéfiniment sur une étendue limitée. Malheureusement, nous sommes
à une époque qui ne supporte pas les limites. Malthus (Essai sur le principe
de population, 1803) ne se préoccupait que de l’épuisement des ressources.
Aujourd’hui, c’est le nombre qui, à lui seul, pose problème : la quantité
est plus que jamais le contraire de la qualité. Avec trois ou quatre milliards
de bipèdes en moins, le monde se porterait beaucoup mieux ! »
La question des
limites est en effet brandie depuis Malthus, qui envisageait carrément
d’augmenter la mortalité chez les pauvres en les entassant dans des villes aux
rues étroites et aux maisons insalubres, de leur recommander des pratiques
antihygiéniques, et de construire les nouveaux villages dans des zones humides
et malsaines (Livre IV, chapitre V du Principe
de population). Il proposait aussi de « réprouver des remèdes
spécifiques aux maladies ravageuses ». Lui aussi pensait qu’il y avait
trop de « bipèdes », pour reprendre le terme d’Alain de Benoist, et qu’il n’y aurait jamais assez pour nourrir
tout ce monde. Certes il favorisait la réduction volontaire de la taille des
familles pour améliorer leur qualité de vie, et brandissait ses menaces
mortelles comme le prix à payer faute d'action face à une procréation qu’il présentait comme
débridée. Il n’empêche : il était clairement dans une logique eugéniste.
C’est celle brandie
par Alain de Benoist pour qui une personne sur deux est déjà de trop sur cette
terre, et nuit à la « qualité » de l’ensemble. On veut des
noms !
*
En revanche, on
peut dire qu’il reprend les poncifs les plus « mainstream » de la
Deep Ecology, substrat idéologique de l’écologie actuelle, quand il nous
annonce des catastrophes en série :
« Il n’y a
déjà plus de réserves de productivité en matière agricole, l’extension des
terres agricoles est en train d’atteindre ses limites et les ressources
halieutiques des océans s’épuisent également. Plus de 90 % de toute la biomasse
produite annuellement dans le monde sont d’ores et déjà exploités. »
Il n'apporte pas de sources. D’autres vous
diraient que mise en valeur et correctement exploitée, la seule Afrique
pourrait nourrir le monde entier. Saviez-vous que les Pays-Bas, 5 fois plus
densément peuplés que la France et grands comme la Bretagne, sont le 2e
exportateur agricole et agro-alimentaire du monde derrière les
Etats-Unis ? Qu’ils produisent 9 % du lait de l’Union
européenne ? Qu’ils sont les premiers producteurs mondiaux de tomates et
de poivrons ?
Saviez-vous,
aussi, que la quantité de nourriture disponible par tête est aujourd’hui plus
importante que lorsque nous étions quatre milliards ? Il se produit
aujourd’hui de quoi bien nourrir quotidiennement 10 millards d’êtres humains.
Ceux qui souffrent de la faim font les frais des guerres, de choix politiques,
d’absence de mise en valeur des ressources d’eau ou de terre… Et dans de
nombreux pays, on paie même les agriculteurs pour qu’ils laissent leur terre en
friche.
*
Alain de
Benoist dit encore que « la plupart des écologistes autoproclamés se
comportent comme si la démographie et l’environnement étaient des sujets
séparés, alors qu’ils sont indissociablement liés ».
Là, les bras m’en
tombent. Cela fait des années que je suis les proclamations et les travaux des
défenseurs de « la Planète » et de ceux qui, au nom de l’écologie,
déplorent la « surpopulation ». Si le sujet est dans une certaine
mesure tabou, c’est que les mesures pour contrer efficacement cette
« surpopulation » (ou plus exactement, pour réduire la population)
seraient de nature totalitaire et qu’on hésite à les exposer. Mais les
organismes de pouvoir supranational favorisent systématiquement tout ce qui
contribue à la chute de la natalité : cela va du fait d’avoir fermé les
yeux devant les politiques de contrôle de la population coercitives pratiquées
en Chine ou en Inde, à la propagation des « contraceptifs modernes »
et de la stérilisation volontaire dans le monde entier, avec un accent
particulier mis sur l’Afrique. C’est le fait du Fonds des Nations unies pour la
population, FNUAP, des institutions européennes, des institutions dites
caritatives de dimension quasi étatique comme la Bill & Melinda Gates
Foundation et bien d’autres du même acabit, sans compter d’innombrables
associations nationales et internationales au service de cette même politique.
A cela s’ajoute
la propagande mondiale pour l’avortement « sûr et légal », et
l’action d’organismes « caritatifs » comme Marie Stopes International
qui tue des petits d’hommes dans les pays pauvres sous couleur de bienfaisance.
Dès 1968, Paul
Ehrlich publiait The Population Bomb,
qui annonçait de terribles famines dans le monde entier et la disparition du
cinquième de l’humanité à l’horizon 1980 du fait de la multiplication des
« bipèdes », pour reprendre encore une fois le mot choisi par Alain de Benoist. Ses
prédictions de malheur se révélèrent toutes fausses, mais il reste une voix
très écoutée dans le petit monde très puissant de la « lutte contre le réchauffement
climatique ».
Contemporain
d'Ehrlich, le Club de Rome créé en 1968 publiait en 1972 son rapport Les limites à la croissance, vendu à 12
millions d’exemplaires, annonçant la fin du pétrole et du gaz pour 1970 et
d’autres catastrophes étalées à travers les décennies à venir. Soutenu
notamment par la fondation Rockefeller, le Club de Rome désignait notamment la
croissance de la population comme responsable de tous ces malheurs putatifs et
prônait le contrôle de la population par la diffusion massive des
contraceptifs.
Rappelons au
passage que celle-ci fut pleinement réussi dans les pays développés dont bon
nombre sont aujourd’hui en terrible déficit démographique.
Club de Rome,
Rockefeller, ONU… Alain de Benoist est en bonne, sinon sympathique compagnie
et on l’imagine applaudissant à pleines mains toutes leurs initiatives (et
elles sont nombreuses) visant à persuader les petites Africaines et
Sud-Américaines qu’il ne faut pas faire d’enfants et plutôt accepter des
implants contraceptifs financés par les fondations des grandes multinationales.
Bien sûr, Alain
de Benoist peut arguer de sa fondamentale bienveillance en expliquant qu’il
déplore qu’une part croissante de l’humanité se retrouve dans les mégapoles
d’« un monde proprement invivable qui se dessine ». Cela relève
cependant d'abord non du trop plein d’hommes, mais de choix politiques qui dictent les
choix individuels de ceux qui pensent qu’ils vivront de toute façon
matériellement mieux dans les villes qu’à supporter l’inconfort et la pauvreté
des arrière-pays, surtout dans les pays qui ne se développent pas. En même
temps, la pauvreté globale diminue à mesure que la population augmente :
paradoxal, non ?
Suit de la part
d’Alain de Benoist une description de richesse démographique africaine, qui
représentait selon lui 17 % de la population mondiale et atteindra, en 2100, le
tiers de la population mondiale avec 4,2 milliards d’habitants.
Mais une part
non négligeable de cette croissance est imputable non seulement à
l’augmentation des naissances, mais à l’allongement de la durée de vie liée,
comme nous l’avons souligné plus haut, à l’amélioration des conditions de vie. Les
Africains seraient-ils par nature incapables de faire fructifier leurs terres
si immensément riches ? Seraient-ils par nature « de
trop » ?
*
Certes, par sa
part de la population mondiale l’Afrique écrasera démographiquement l’Europe
comme le souligne Alain de Benoist, mais c’est parce que la plupart des pays
européens sont déjà en voie de suicide démographique.
« Que l’Europe soit
moins peuplée n’est pas un drame, loin de là ; ce qui est un drame, c’est qu’elle
vieillit inexorablement », écrit-il.
Mais il est impossible d’avoir l’un
sans l’autre. Le vieillissement est la conséquence inéluctable de la politique
et de la mentalité des berceaux vides.
*
Pour finir,
Alain de Benoist s’en prend au « Croissez et multipliez-vous », le
commandement donné par Dieu à toute l’humanité dès l’origine, si central dans
son plan divin qu’Il ne priva jamais l’homme, même après le péché originel, de
la bénédiction qui couronne le mariage et s’exprime dans le don de la
progéniture.
Les temps ont
changé, dit de Benoist en substance ; il faut rejeter le « dogme » et
retenir seulement que c’était un principe valable pour son époque.
Et il
précise : « C’est la raison pour laquelle, dans nombre de milieux, la
surpopulation est un sujet tabou : au nom de l’“accueil de la vie” et de la
critique du “malthusianisme”, on préfère se mettre un bandeau sur les yeux. Or,
le laisser-faire nataliste est aujourd’hui irresponsable, et le “respect de la
vie” ne saurait s’étendre à ceux qui ne sont pas encore conçus. Quelle est,
alors, la solution ? »
La réponse est
déjà dans la question : il ne faudrait plus proclamer l’accueil de la vie, il
faut lire Malthus et ses diatribes contre la fécondité des plus pauvres, il ne
faut plus laisser le choix de donner, ou non, la vie aux couples à travers le
« laisser-faire nataliste ». Il faut donc encadrer la procréation.
Qui ? Comment ? L’Etat ? L’ONU ? Avec quelles sanctions ?
Avec quelle propagande sinon celle qui sévit déjà dans de nombreux pays
pauvres, où l’on explique aux braves gens que les enfants sont un poids, pas
une richesse ? Dans quels contours ? Faut-il également contrôler les
naissances des Blancs, des Asiatiques et des Noirs, des lecteurs d’
Eléments et des habitants des banlieues
ethniques ? Se contentera-t-on de supprimer les allocations familiales à
partir du troisième enfant comme au Royaume-Uni, ou de mettre les pères de
familles à l’amende et de les priver de leur emploi de fonctionnaire comme en
Inde ?
*
La réponse
d’Alain de Benoist mérite une mention spéciale : « Avec des
mesures coercitives, la Chine est parvenue à freiner sa natalité, mais les “incitations”
à ralentir la croissance démographique sont généralement des vœux pieux,
surtout dans les pays où les enfants sont l’équivalent d’une
assurance-vieillesse. »
Nous avons bien
lu, et attentivement : il faut des « mesures coercitives »,
comme en Chine, parce qu’elles seules sont efficaces. A savoir un contrôle
permanent de la part des pouvoirs publics de la fécondité féminine, des
stérilisations forcées, des avortements forcés jusqu’au terme, une armée de
fonctionnaires pour vérifier le respect de ce qui fut la politique de l’enfant
unique, des sanctions lourdes et des amendes colossales pour les contrevenants.
Le contrôle de la population en Chine s’est faite au moyen d’une tyrannie sans
nom dont les conséquences sociales sont terribles : génocide des petites
filles par avortement ou infanticide, dramatique déséquilibre de la population,
pénurie de femmes en âge de se marier, vieillards et surtout veuves dans la
misère, diminution de la population active… Il fallait bien un gouvernement
communiste pour mettre en place un programme aussi inhumain.
La situation
est à ce point dramatique que le gouvernement chinois prône maintenant une politique
des deux enfants (avec la possibilité de contrôles tout aussi draconiens,
et
des témoignages confirmant la poursuite des avortements forcés), alors que
certains experts estiment que sa population active se rétracte déjà depuis
2018. Du fait de la politique de l’enfant unique et du manque consécutif actuel
de femmes en âge de procréer, il n’y a pas assez de mères potentielles. Vu le
peu de fiabilité des statistiques officielles du PC chinois, certains remettent aussi en
cause le taux de natalité actuel de la Chine, évaluée officiellement à 1,6
enfant par femme. Selon Yi Fuxian, professeur à l’université de Wisconsin-Madison, il
se
situerait plutôt à une moyenne de 1,18 enfant par femme entre 2010 et 2018.
Ce qui est
certain, c’est que l’ajustement de la politique de la population en Chine ne
donne pas les résultats escomptés, loin s’en faut. Après un petit mieux en
2016, année où la limite par famille fut portée à 2 enfants (espacés d’au moins
quatre ans), les naissances se sont de nouveau rétractées en 2017 (17,2 millions
de naissances contre 17,9 l’année précédente), alors même que le nombre de
familles avec deux enfants progressait. En 2018, on tombait à 15,2 millions de
naissances. Et les chiffres pour 2019 viennent de tomber : 14,6 millions
de naissances en 2019.
Cet hiver
démographique qui s'amorce en Chine annonce des problèmes qui semblent irréversibles : effondrement
de la population active pendant que les personnes âgées se multiplient,
décroissance économique, rétractation de la consommation nationale,
répercussions sur l’économie mondiale…
Voilà donc le modèle prôné par Alain de Benoist ;
un modèle que je n’hésiterai pas à qualifier de criminel puisque, au-delà de
son échec catastrophique, il repose sur la mise à mort par avortement de 400 millions
d’enfants conçus. Souvent des avortements forcés, et pour partie
des avortements pratiqués sur des bébés viables. Aujourd’hui encore, la
politique chinoise de la « naissance planifiée » interdit toute
naissance hors mariage et toute grossesse qui n’aurait pas été précédée d’une autorisation :
les contrevenantes sont avortées de force et stérilisées. La répression s’est
même accrue, selon Steven Mosher du Population Research Institute ; les
fonctionnaires du Parti communiste chargés de la population sont d’autant plus
violents que le nombre de naissances illégales a mécaniquement diminué, car
leurs revenus (alimentés par les « amendes ») ont commencé à fondre.
Indignation,
oui, et colère, devant cette mouvance de la supposée « nouvelle »
supposée « droite » qui,
tout
en multipliant les avances vers une certaine droite catholique, en vient à
vanter le pire de la funeste planification communiste, et à souhaiter la
disparition de « 3 à 4 milliards » d’hommes dans une
pseudo-scientifique dénonciation des convictions pro-vie des catholiques et des
hommes de bonne volonté.
C’est la haine
de la vie qui se manifeste là, et plus encore la haine du Dieu vivant et des
créatures humaines qui sont toutes appelées à partager son bonheur éternel.
Alain de
Benoist achève son interview avec cette remarque à peine facétieuse :
« L’émigration de masse vers d’autres planètes relève de la science-fiction.
Que reste-t-il, alors ? Les épidémies, peut-être ! » Du moins ce
païen revendiqué est-il brutal, honnête et en parfaite cohérence avec lui-même
– et avec bon nombre de puissants de ce monde. Mais je vois mal quel
terrain d’entente on peut trouver avec lui.
D’autres ont
apporté la contradiction aux propos d’Alain de Benoist : Jean Pierre
Maugendre, dans
La Terre n’est pas
surpeuplée mais mal gérée,
sur
renaissancecatholique.org ; Marion Duvauchel a proposé une
intéressante réflexion sur
La
surpopulation, l’islam et les vieux,
à lire
sur Le Salon beige. Sans relation avec cette interview, mais permettant un
éclairage possible, un récent livre du « traditionaliste » (au sens
gnostique) belge Robert Steucker,
Sur
et autour de Carl Schmitt,
avance
la thèse selon laquelle l’aide au développement occidental a été un moyen
par lequel les « thalassocraties » ont alimenté la surpopulation,
surtout dans le Tiers-Monde, au service d’une politique « pyromane »
qu’il faudrait contrer par l’« eurasianisme ». On se disait bien qu’il
y avait de la géopolitique tapie derrière l’entretien d’Alain de Benoist !
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2 commentaires:
On retrouve,hélas, les même idées "malthusiennes" dans un livre des frères Hermans ("Réchauffement climatique" -ces milliard d'hommes en trop-) édité chez Ph. Randa !!
Vous avez parfaitement raison, sur toute la ligne ! Ce personnage m'écœure et l'audience que les "meilleurs milieux" lui accordent est du même acabit que le vote macronien de ces mêmes milieux.
Ça serait bien que "Mission" sur tvlibertés rectifie le tir, je ne pense pas qu'Alain de Benoist ait beaucoup d'aficionados sur cette chaine, bien qu'on lui accorde beaucoup trop de place (on se demande bien pourquoi) !
Bravo pour votre combat !
Pour notre part, nous nous sommes mis, avec notre famille, à l'abri, avec la Fraternité Saint Pie X et ne le regrettons pas, tout en sachant bien qu'il ne s'agit que d'un radeau de sauvetage !
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