Y a-t-il un changement de la
« discipline » de « l’accès aux sacrements » des divorcés
« remariés »,
Amoris
laetitia. Il ne sera plus possible d’arguer que le pape s’est contenté,
dans ce texte long et propre à semer la confusion, de rappeler la doctrine en
encourageant les fidèles en situation « dite irrégulière » (ce sont
les mots d’
Amoris laetitia) à se
rapprocher de plus en plus de la vie « en Eglise ».
avec de « nouvelles possibilités quin'existaient pas jusqu'ici » ? « Je peux dire oui. Point. » : en
quelques mots dits avec force, répondant à une question de journaliste lors du point presse
dans l’avion qui le ramenait de Lesbos, le pape François a levé les ambiguïtés
de l’Exhortation post-synodale
Non, là, c’est clair et net, et
d’autant plus que le pape François a invité à s’en référer à la présentation de
l’Exhortation faite par le cardinal Schönborn de Vienne : « Mais ce serait une réponse trop courte. Je vous recommande à tous de lire la présentation qu'a faite le cardinal Schönborn, qui est un
grand théologien qui connaît la doctrine de l’Eglise », a déclaré le pape
François.
En l’espace de quelques mots le
pape a déclenché un séisme dans l’Eglise. Il ne faut pas se méprendre sur la
portée de cette annonce d’un « changement » : à beaucoup
d’égards, notre génération, trop jeune pour connaître Vatican II, mais qui
se souvient, et combien, de la révolution liturgique qui lui a fait suite,
retrouve une situation similaire où Rome ne semble plus être dans Rome.
Mais pour que tout soit bien
clair, il faut rappeler que personne, pas même le pape, ne peut modifier
l’enseignement que transmet l’Eglise, gardienne du dépôt de la foi confié aux
apôtres. Il ne faut pas non plus en conclure que le pape ne serait pas le
pape : ses exhortations relèvent du magistère ordinaire qui ne bénéficie
pas de l’infaillibilité, et ses libres propos quelque part en altitude – ce ne
sont pas les premiers du genre, mais ce sont cette fois les plus évidemment
contraires à la tradition de l’Eglise – ne font pas autorité. N’en soyons donc
pas ébranlés.
En revanche, il importe plus que jamais
de rechercher la vérité, et d’essayer de l’exposer et de la rappeler avec
respect et fermeté. Dans les semaines qui viennent, on peut espérer que des
évêques et des cardinaux le feront. En attendant, aucun catholique n’en est
dispensé.
Qu’avait donc dit le cardinal
Schönborn, jadis classé parmi les conservateurs mais qui, plus récemment, a
invité l’Eglise à embrasser les « éléments positifs » des unions
homosexuelles, lors de la présentation d’Amoris
laetitia qui lui avait été confiée aux côtés du cardinal Baldisseri ?
Ses propos que l’on pouvait jusqu’ici aborder de manière plus détendue ont
acquis un poids plus lourd, les voici :
Naturellement cela pose la question : que dit le pape par rapport
à l'accès aux sacrements pour les personnes vivant en situation « irrégulière »
? Le pape Benoît XVI avait déjà dit qu'il n'y a pas de « recettes faciles » (Amoris laetitia 298, note 333 ». Le pape
François redit la nécessité de discerner la situation avec soin, dans la
continuité de Familiaris consortio de
saint Jean-Paul II (84) (AL 298). « Le discernement doit aider à trouver les chemins possibles de
réponse à Dieu et de croissance au milieu des limitations. En croyant que tout
est blanc ou noir, nous fermons parfois le chemin de la grâce et de la croissance,
et nous décourageons des cheminements de sanctifications qui rendent gloire à
Dieu. » (AL 305). Il nous rappelle également une phrase importante d’Evangelii gaudium, 44 : « Un petit pas,
au milieu de grandes limites humaines, peut être plus apprécié de Dieu que la
vie extérieurement correcte de celui qui passe ses jours sans avoir à affronter
d’importantes difficultés » (AL 305). Dans le sens de cette « via caritatis » (AL 306), le pape
affirme, d'une manière humble et simple, dans une note (351) que l'aide des
sacrements peut également être donnée « dans certains cas ». Mais à cette fin
il ne nous propose pas d'études de cas ni de recettes, mais au lieu de cela
nous rappelle simplement deux de ses phrases les plus célèbres : « Aux
prêtres je rappelle que le confessionnal ne doit pas être une salle de torture
mais un lieu de la miséricorde du Seigneur » (EG 44), et que l'Eucharistie « n’est
pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour
les faibles » (EG 47).
Est-ce un défi trop lourd pour les pasteurs, pour les guides spirituels
et pour les communautés si le « discernement des situations » n'est pas
régulé de manière plus précise ? Le pape François reconnaît l'existence d'une inquiétude
: « Je comprends ceux qui préfèrent une pastorale plus rigide qui ne prête à
aucune confusion. » (AL 308). Cependant il remet cela en question, remarquant
que « Nous posons tant de conditions à la miséricorde que nous la vidons de son
sens concret et de signification réelle, et c’est la pire façon de liquéfier
l’Évangile » (AL 311).
C’est beaucoup d’importance
accordée au cours d’une conférence de presse à une petite note en bas de page
dans un document de plus de 250 pages adressé à l’ensemble des pasteurs
catholiques et des fidèles mariés qui forment la majorité du
« troupeau » dont le pape François a la charge. Cette petite
minorité, parmi les divorcés « remariés », qui peuvent vouloir
revenir à la pratique religieuse – appelés qu’ils sont à la conversion, et sûrs
de recevoir les grâces nécessaires pour répondre à cet appel, si seulement ils
le veulent réellement – mais qui ne veulent pas pour autant renoncer à leur
seconde union, justifiait-elle que l’on en fasse l’un des points centraux des
synodes sur la famille ?
Il est vrai que le pape François a
tout fait pour cela, et on a pu suivre pas à pas les diverses manœuvres qui ont
fait de la « communion des divorcés remariés » l’un des thèmes les
plus médiatisés à propos du synode et des informations relatives à l’Eglise
depuis que le cardinal Kasper a lancé son « ballon d’essai » en février
2014 au consistoire des cardinaux.
Dans son intervention très
préparée, très étudiée, le cardinal Schönborn a donc voulu mettre l’accent sur
cela, à l’entière satisfaction du pape. Et il a tenu à souligner que le pape
n’était pas d’accord avec ceux qui préfèrent « un soin pastoral plus
rigoureux ». Affirmer la doctrine de l’Eglise de manière rigoureuse,
c’est-à-dire exacte, c’est donc faire preuve d’excès, de rigorisme,
comprend-on. A leur intention, on brandit volontiers la parabole du « fils
prodigue » : les voilà catalogués comme des « fils aînés »
incapables de comprendre ni d’accepter la bonté du Père !
Et pourtant, le fils prodigue,
lui, avait déjà radicalement rompu avec sa vie dissolue, et s’il aspirait à
l’amour de son père, il ne pensait pas y avoir « droit » de revenir à
la table familiale, alors même qu’il avait déjà changé de conduite…
Ici il faut rappeler que les papes
et à travers eux les pasteurs que le Christ nous a donnés ont reçu le pouvoir
de dispenser sa Miséricorde, d’absoudre les péchés, de parler au nom de
l’Eglise : « Tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans
les Cieux ; tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans les
Cieux. »
Mais ce pouvoir n’est pas
absolu : il doit s’exercer en cohérence avec le dépôt de la Foi. Et sur la
question du mariage, le Christ Lui-même dit avec une clarté tranchante :
« Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare point. »
Autrement dit, un mariage
validement conclu par les époux eux-mêmes, par un vœu fait devant Dieu, ne peut
être dissous par aucune autorité. Et pour ce qui est de dire que pour une
raison ou une autre il n’a jamais existé, cela ne peut être subjectivement
décidé dans le secret du « for interne » ou de la discussion avec un
directeur spirituel – sans préjuger des intentions ou de la culpabilité personnelle
des intéressés. Tant que le premier mariage existe du fait que les époux sont
tous les deux en vie, ou qu’il n’a pas été déclaré nul à l’issue d’une
procédure dont l’objectif est de rechercher la vérité, les époux sont liés par
lui et ne peuvent contracter un nouveau mariage.
Saint Jean-Paul II, dans Familiaris
consortio, exposait très clairement qu’en cas de nouvelle union
irrégulière, l’accès à la communion est impossible :
L'Eglise, cependant, réaffirme sa discipline, fondée sur l'Ecriture
Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les
divorcés remariés. Ils se sont rendus eux-mêmes incapables d'y être admis car
leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la
communion d'amour entre le Christ et l'Eglise, telle qu'elle s'exprime et est
rendue présente dans l'Eucharistie. Il y a par ailleurs un autre motif pastoral
particulier: si l'on admettait ces personnes à l'Eucharistie, les fidèles
seraient induits en erreur et comprendraient mal la doctrine de l'Eglise
concernant l'indissolubilité du mariage.
Les raisons ne sont pas
disciplinaires, ni « sociales » même si l’exemple donné n’est pas
négligeable : elles sont théologiques.
Elles sont en rapport avec la
réalité de l’Eucharistie à laquelle le mariage sacramentel est étroitement lié,
avec la notion de liberté, de péché, d’état de grâce, du sens du sacrifice et
de la souffrance « pour le Royaume ».
Mais pour le cardinal Schönborn,
il est temps de passer à autre chose. Il a déclaré au vaticaniste Edward Pentin
qu’Amoris laetitia a adopté
l’approche qui est déjà la sienne dans son diocèse, et qui permet à certains
divorcés « remariés » d’avoir accès aux sacrements après un processus
de discernement qui porte sur plusieurs questions. On a ainsi entendu parler,
au long du processus synodal, de l’absence de haine ou de rancœur à l’égard de
l’époux ou de l’épouse dont on a divorcé, la prise en compte de ses besoins et
de ceux des enfants.… Pour le laïc ordinaire qui est dans l’air du temps, il
s’agit en somme de « discerner » si le divorce s’est
« bien » passé, le moins douloureusement possible, ce qui peut être
intéressant lorsqu’il n’y a absolument aucune conciliation possible entre les
partenaires et qu’il y aurait danger, pour cause de violence par exemple, à
demeurer ensemble… mais cela ne justifie pas une nouvelle union.
Au cours de son entretien avec
Pentin, le cardinal Schönborn avait précisé : « Nous connaissons tous
de nombreux prêtres » qui permettent à des divorcés remariés de communier
« sans discussion et sans interrogation, et c’est un fait (…) difficile à
gérer pour un évêque ».
Donc, on va faciliter la gestion
en créant des conditions à la marge qui autorisent en quelque sorte à se faire
justice à soi-même.
Mais attention, ce ne sera pas la
pratique universelle de l’Eglise : ce que font les Allemands ou les
Autrichiens, les « conservateurs » africains ne sauraient l’admettre,
c’est tout le sens des solutions différenciées admises dans Amoris laetitia au nom de l’«
inculturation »… Dire que cela n’est pas « catholique », c’est évidence
même.
Ce qu’il y a de curieux, c’est que
personne ne semble s’interroger sur la régularité ni même sur l’existence de la
seconde union des divorcés « remariés ».
Pour parler cru : pour un
catholique, les seuls actes sexuels autorisés sont les actes conjugaux
accomplis au sein d’un mariage et dans le respect de leur signification de don
total et exclusif, ouvert à la vie. Cela est garanti par les vœux échangés par
les époux qui se promettent fidélité jusqu’à la mort et obtiennent ainsi que
leur union soit bénie de Dieu. Tout acte sexuel accompli en dehors du mariage
constitue objectivement la matière d’un péché grave, qui peut être absous dans
le cadre de la confession sacramentelle. Si ce péché est en quelque sorte
« institutionnalisé » au sein d’un « remariage » après
divorce, dont les partenaires n’ont nulle intention de sortir, l’absolution
devient impossible du fait de l’absence de volonté de rompre avec cette
situation de péché affirmée qui plus est à la face du monde.
Les divorcés
« remariés » – et il s’agit bien dans cette insupportable controverse
de personnes qui n’ont pas pour divers motifs obtenu la reconnaissance de la
nullité de leur premier mariage – se trouvent par définition au sein d’une
union illégitime (et non seulement « dite irrégulière » comme le dit Amoris laetitia). Au regard de l’Eglise,
ce sont des concubins qui sont dans l’impossibilité de se donner le sacrement
de mariage.
Tout cela est si vrai que, lorsque
les circonstances le justifient, ils peuvent continuer de vivre sous le même
toit mais ne peuvent rectifier leur situation – quand le ou les mariages de
part et d’autre n’ont pas été dissous ou déclarés nuls – qu’en s’engageant à ne
pas avoir de rapports sexuels : à vivre « comme frère et sœur ».
Décision admirable à dire vrai, car elle rend pleinement témoignage à la
réalité du sacrement et à la volonté de se conformer à la loi divine.
Mais Amoris laetitia s’écarte de cette « voie étroite », la
disant trop difficile, dans une scandaleuse relecture de Gaudium et spes qui évoquait la continence entre époux dans le
cadre de la régulation naturelle des naissances…
En admettant que des divorcés
« remariés », vivant comme mari et femme et usant des actes propres
au mariage, de manière institutionnalisée et sans intention de modifier cet
était de fait, puissent accéder à la communion, il s’agirait donc en quelque
sorte de régulariser l’union… Mais alors comment ? Par une
bénédiction ? Un « remariage » sacramentel ? Impossible. La
solution adoptée (en toute cohérence pour le coup) dans l’Eglise orthodoxe
contredit la doctrine catholique. Alors, est-on en train de reconnaître l’union
civile entre catholiques divorcés comme produisant les effets d’un mariage
sacramentel ?
J’attends vraiment qu’on m’explique.
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5 commentaires:
Jeanne Smits, je lis régulièrement vos articles depuis deux ans, notamment ceux portant sur le respect de la vie, thème sur lequel je vous considère comme la journaliste francophone la mieux informée.
Je suis cependant moins enthousiaste en ce qui concerne l'actualité de l'Eglise. Ainsi, cet article, fort intéressant et solidement argumenté. Seul problème, et de taille pour un journaliste : il manque la référence exacte de vos sources concernant la question posée au Pape (on ne sait même pas qui la pose !) et le texte intégral de sa réponse, ainsi que le contexte, c'est-à-dire les questions et réponses précédentes. Or, le problème des sources, malgré les facilités offertes par l'Internet, est pratiquement insurmontable pour le lecteur lambda.
Cordialement, alain2b
Cher Monsieur,
Les conditions de rédaction de l'article ne m'ont pas laissé le temps d'y intégrer la retranscription exacte et totale des propos d'après le film de l'entretien – et il n'est pas possible de se fier à celle du Vatican en cette occurrence.
Votre interpellation me paraît tout à fait justifiée cependant, et d'ici à ce soir je tâcherai de publier un nouveau message avec sources et comparaisons.
Merci pour votre intérêt pour ce blog.
Bien à vous
Jeanne Smits
Voici le lien vers radio VA
http://fr.radiovaticana.va/news/2016/04/17/le_pape_sur_son_voyage_à_lesbos__«jai_vu_tant_de_douleurs!/1223521
Il faut chercher sur le site.
Et un lien vers le site du VA
http://m.vatican.va/content/francescomobile/fr/speeches/2016/april/documents/papa-francesco_20160416_lesvos-volo-ritorno.html qui doit donc être la version officielle.
Le Pape dit "Je voudrais dire ‘‘oui’’, et point. " Ce qui est un peu différent de "Je peux dire oui". Mais qui est loin du non que nous aurions pu attendre, ou imaginer ou espérer ou supposer ou qui aurait été dans la continuité de la discipline (même si contrairement à ce que tout le monde prétend des prêtres catholiques bénissent déjà remariages civils post-divorce ou distribuent la Ste communion sans grand discernement)... Surtout pour ceux qui préfèrent une pastorale plus rigide qui ne prête à aucune confusion.
Pour conclure, le Pape ne cite pas la Communion ou l'absolution mais les sacrements en général ce qui en désigné encore 5 autres dont le mariage et l'ordre 😀
@DC. Tant radio Vaticana que le site du Vatican restituent mal les propos du pape. Il n'a pas employé le conditionnel et ponctué les mots « Je peux dire oui. Point. » du geste et du regard. la vidéo fait foi…
Partant de l’enseignement du Christ qui dit que le divorce est péché mais que il est légal à cause de la dureté de nos cœurs, on arrive à une Eglise qui arrive à la conclusion que la séparation est un non-événement, y compris quand elle est définitive, qu’il n’y a donc pas lieu de le confesser (?) mais que le divorce n’existe pas «parce que» le mariage est indissoluble (?). C’est incohérent, et c’est un problème. Et ce n’est certainement pas l’enseignement du Christ qu’il faut remettre en cause. Donc l’Eglise doit réexaminer son enseignement pour le clarifier à la lumière de l’Evangile.
Que des divorcés communient est incohérent s’ils n’ont pas reçu l’absolution de leur divorce, et ça demande un jugement pastoral : si le mariage n’est pas irrémédiablement brisé, l’absolution ne peut être donnée que s’il y a réparation, le devoir conjugal consiste à prier l’un pour l’autre, renouveler le don mutuel et repartir ensemble, pas de divorcer. Mais si cette réparation est irréaliste au-delà de tout doute, l’absolution doit aussi être donnée: le divorcé doit pouvoir reprendre son chemin vers Dieu, où qu’il soit. L’accès des divorcés à la communion est donc possible -parfois, c’est-à-dire s’ils peuvent recevoir une absolution. Et le mariage est alors ipso facto jugé «mort».
Effectivement le Pape change la discipline de l’Eglise. Mais ce n’est pas la discipline eucharistique qui est changée, parce qu’elle ne peut pas l’être. C’est celle du sacrement du mariage. L’Eglise reconnaît que le couple initial est irrémédiablement brisé, et parce que «ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux», elle a le droit de constater que de ce fait, le lien sacramentel n’existe plus : si le mariage est par lui-même sacramentel, sa destruction entraîne celle du sacrement (ce qui est logique s’il n’a plus sa substance). L'Eglise n'annule pas, mais dresse un constat de décès, en gros suite au divorce définitif. C’est en gros la position des orthodoxes.
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