09 mars, 2016
A l’occasion de la Journée
internationale de la femme, la division « Affaires économiques et
sociales » de l’ONU a publié les
chiffres du recours global aux contraceptifs. Il a atteint ces dernières
années des « niveaux record » dans les pays en développement, se
félicite UNDESA. L’organisme en déduit la possibilité de réviser à la baisse de
manière drastique les projections de la croissance mondiale de la population
pour les années qui viennent : un milliard d’hommes en moins par rapport à
ce qui était prévu.
C’est dans les régions les plus
pauvres que le rythme du recours aux « contraceptifs modernes »
progresse le plus vite : celles-là mêmes qui sont la cible des efforts des
organisations internationales et des grandes fondations.
Au plan global, le rapport estime
à 64 % la proportion de femmes mariées ou en couple et en âge de procréer
qui utilisent une forme « moderne ou traditionnelle » de
planification familiale. En 1970, elle était encore de 36 %.
L’impact de ce recours à la
limitation des naissances pourrait être considérable, selon UNDESA : alors
que l’ONU estime que la population mondiale atteindra d’ici à 2030 quelque 8 à
9 milliards d’âmes, la contraception généralisée pourrait assurer que l’on
reste dans la fourchette basse. « Si d’ici à 2030 la taille moyenne des
familles représente seulement un enfant de moins, alors la population mondiale
est estimée devoir atteindre environ 8 milliards plutôt que 9 milliards »,
assure Jagdish Upadhyay, chef du Programme mondial pour améliorer la sécurité
d’approvisionnement en produits de santé reproductive au Fonds des Nations
unies pour la population (FNUAP).
La contraception, cette panacée
qui aux dires de l’ONU permet d’éradiquer la misère, d’améliorer l’instruction
et la santé tout en donnant davantage de pouvoir économique aux femmes,
permettrait donc aussi d’obtenir « un ralentissement significatif de la
croissance de la population mondiale ».
Les programmes d’accès à la
contraception sont donc en tête des priorités des organisations
internationales, que ce soit au nom du progrès, des Objectifs du Développement
(ODD) ou de la lutte contre le réchauffement climatique. Upadhyay, lui,
souhaite voir maintenus les efforts d’investissement international dans cette
direction.
Commentant les chiffres, Julia
Bunting du Population Council – un organisme international malthusien privé –
assure que la corrélation entre le recours à la contraception et
l’investissement international en sa faveur est entière : « Le moment
choisi, l’importance et le rythme de ces efforts sera déterminant pour fixer la
magnitude de l’impact sur les projections de population », a-t-elle déclaré.
The Guardian publie
les tableaux de l’évolution de la couverture contraceptive et de sa
prévalence actuelle.
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1 commentaire:
Merci, madame Smits pour ce suivi mais surtout de souligner l'évidence que malgré les progrès technologiques et le transhumanisme le développement économique ne se fera pas sans bras ; mais il est aussi fonction du nombre de consommateurs. Mon analyse personnelle est que la croissance économique est fondamentalement liée à la croissance de la population.
Le néo-malthusianisme est une erreur économique, mais en outre il ne s'est jamais vraiment départi d'un certain racisme pro-blanc et d'un certain eugénisme. C'est aussi un matérialisme hédoniste profondément pessimiste.
L.C.J.
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